2.2. STRUCTURE DU SYSTEME MEDICO-SANITAIRE
Au 30 juin 1960, la RDC disposait d'une organisation
médicale importante et perfectionnée. A cette époque le
système sanitaire congolais était très bien
structurée avec des installations académiques qui faisaient la
fierté du pays au lendemain de l'indépendance.
Pour preuve, la population de certains pays africains comme la
Zambie, la République Sud africaine, le Kenya pour ne citer que
ceux-là venaient se faire soigner dans des hôpitaux de la
place.29 Depuis, nous constatons un mouvement inverse. Ce sont
maintenant les congolais qui vont se faire soigner dans ces pays et
prêter des services dans ce domaine. Ce qui prouve à suffisance
qu'il y a un problème dans l'organisation de notre système
sanitaire.
Avant 1960, les services médicaux du territoire congolais
étaient assurés par une triple organisation :30
- les services médicaux du gouvernement
; - les sociétés privées ;
- les oeuvres philanthropiques
médicales.
2.2.1. Services du gouvernement
Ils étaient dirigés par le Médecin en chef
et comprenait cinq grandes subdivisions:
- Services d'Assistance médicale
- Services des Laboratoires médicaux
;
- Service d'Approvisionnement en
médicaments, produits et matériels de toutes les formations
gouvernementales et agréer étaient assurés par le
Dépôt central médico- pharmaceutique (DCMP) ;
- Service de l'Enseignement médical;
- Service d'Hygiène publique.
2.2.2. Services médicaux des sociétés
privées
Ils s'occupaient de soins médicaux curatifs et
prophylactiques de leurs employés et leurs familles et quelques fois de
toute la population résidant dans leur rayon d'action. Il faut signaler
à ce propos que les cliniques universitaires de Kinshasa (CUK)
appartenaient à l'ONATRA, avant d'être achetés par MGR
Gillon.
2.2.3. Organisations philanthropiques médicales
Elles étaient créées à
l'initiative des missions religieuses et/ou d'autres institutions
privées, qui assuraient une grande part de la charge de soins
médicaux. Leurs activités étaient coordonnées par
le gouvernement, en raison de la part bénévole prise par ces
organisations dans les soins à la population.
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