3-2-2-1- La relation de long terme
a) Résultat de l'estimation
Les résultats de l'estimation sont consignés dans
le tableau N° 3-9. A partir de ce tableau nous pouvons
présenter les résultats comme suit :
LCMTt = 3.959 + 0.011 LEXPAt-1 + 0.035
LEXPNAt-1 +0.339 LDEPt + 0.476 AR(1)
(9.275)* (0.502)*
(0.977) (8.083)* (2.777)*
* Significatif à 5%. Les t de student sont indiqués
entre parenthèses
Tableau N° 3-9 : Résultats de
l'estimation des coefficients du modèle de long terme de la consommation
des ménages par tête
Variables
|
Coefficients
|
t-Statistic
|
Prob
|
C
|
3.958685
|
9.275121
|
0.0000
|
LEXPA (-1)
|
0.010080
|
0.501860
|
0.0498
|
LEXPNA (-1)
|
0.034555
|
0.977003
|
0.3372
|
LDEP
|
0.338701
|
8.083338
|
0.0000
|
AR(1)
|
0.475969
|
2.777134
|
0.0098
|
R Squared (R2)
|
0.971369
|
|
F statistic (F)
|
229.0070
|
Durbin- waston stat (DW)
|
2.095324
|
b) Evaluation de la qualité de l'estimation
Ø R2 = 0,971 indique que 97% de la variation de
la consommation des ménages par tête est expliquée par les
variables prises en compte dans le modèle. Ce qui signifie que le
modèle a un bon pouvoir explicatif de la variation du modèle de
la consommation des ménages par tête de long terme.
Ø On peut aussi noter que toutes les variables sont
significatives au seuil de 5%, à l'exception des exportations non
agricoles, grâce au test de student car à partir du tableau on
constate que toutes les probabilités sont inférieures à
0,05 (Prob ? 0,05)
Ø La régression est globalement significative car
la probabilité (F-statistique) est égale à 229.0070 avec
une probabilité de 0,000000 indique une bonne adéquation du
modèle.
Ø Le Durbin-Watson égal à 2,095 montre qu'il
n'y a pas autocorrélation des erreurs.
3-2-2-2- La relation de court terme
Le modèle de court terme de la consommation des
ménages par tête se présente comme suit
a) Résultat de l'estimation
ÄLCMTt = 2.334 + 0.038
ÄLEXPAt-1 + 0.073 ÄLEXPNAt-1 + 0.114
ÄLDEPt - 0.057 INFLt
(3.655)* (3.477)* (2.903)*
(1.782) (-2.517)*
- 0.480 LCMTt-1 + 0.013
LEXPAt-1 + 0.025 LEXPNAt-1 + 0.159 LDEPt-1
(-3.526)* (0.865)
(0.829) (2.534)*
*significatif à 5%. Les t de Student sont indiqués
entre parenthèses.
Ces résultats sont consignés dans le tableau
N°3-10 :
Tableau N° 3-10: Résultats des
estimations du modèle de court terme de la consommation des
ménages par tête
Variables
|
Coefficients
|
t-Statistic
|
Prob
|
C
|
2.334586
|
3.655350
|
0.0014
|
DLEXPA (-1)
|
0.038443
|
3.477147
|
0.0021
|
DLEXPNA (-1)
|
0.072884
|
2.903221
|
0.0082
|
DLDEP
|
0.114296
|
1.782092
|
0.0885
|
INFL
|
-0.057300
|
-2.517020
|
0.0412
|
LCMT (-1)
|
-0.480031
|
-3.525964
|
0.0019
|
LEXPA (-1)
|
0.013056
|
0.865558
|
0.3961
|
LEXPNA (-1)
|
0.024752
|
0.829650
|
0.4156
|
LDEP (-1)
|
0.158819
|
2.534343
|
0.0189
|
R Squared (R2)
|
0.605839
|
|
F statistic (F)
|
4.226838
|
Durbin- waston stat (DW)
|
1.857943
|
b) Evaluation de la qualité de l'estimation
Ø R2 = 0,605 indique 60,5% de la variation du
modèle de court terme est expliquée par les variables prises en
compte dans le modèle. Ce qui signifie que le modèle a un bon
pouvoir explicatif de la variation du modèle de consommation de court
terme.
Ø On peut aussi noter que toutes les variables sont
significatives au seuil de 5%, à l'exception des dépenses
publiques, grâce au test de student car à partir du tableau on
constate que toutes les probabilités sont inférieures à
0,05 (Prob ? 0,05)
Ø La régression est globalement significative car
la probabilité (F-statistique) est égale à 4,23 avec une
probabilité de 0.003407 indique une bonne adéquation du
modèle.
Ø Le Durbin-Watson égal à 1.857943 montre
qu'il n'y a pas autocorrélation des erreurs.
Ø CMT (-1) le résidu décalé de la
consommation du modèle de long terme est négatif et significatif
au seul de 5%. Ainsi tout choc sur la consommation est résorbé
à 48% au bout d'un an.
3-2-2-3- Interprétation économique des
modèles
Les signes attendus des coefficients sont vérifiés.
En conséquence, la consommation des ménages par tête est
influencée de façon significative à long terme par les
exportations agricoles et les dépenses publiques. Par contre, à
court terme, elle est influencée significativement par les exportations
agricoles et non agricoles et l'inflation
Dans le modèle de court terme tout comme dans le
modèle de long terme les exportations agricoles, retardées d'un
an, sont positivement significatives. Ces signes positifs du coefficient des
exportations agricoles signifient que celles-ci varient dans le même sens
que la consommation des ménages. Ainsi une augmentation de 1% des
exportations agricoles de l'année antérieure entraine une
amélioration de la consommation des ménages de l'année en
cours de 0,038% à court terme et de 0,01% à long terme. Ceci
signifie que le revenu tiré des exportations agricoles qui revient
directement aux producteurs explique nettement l'effet positif des
exportations agricoles sur la consommation des ménages par
tête.
Quant aux exportations non agricoles, elles ne sont que
significatif qu'a court terme. Une augmentation de ces dernières de 1%
améliore la consommation des ménages par tête de 0,073% et
de 0, 034% respectivement à court et à long terme.
De même, une augmentation des dépenses publiques de
1%, qui ne sont que significatif à long terme, entraine une
amélioration des consommations des ménages par tête de
0,114% et de 0,338% respectivement à court et long terme.
S'agissant du taux d'inflation, du fait de sa
stationnarité en niveau, il n'intervient que dans l'équation de
court terme. Il influence négativement la consommation des
ménages par tête conformément à la théorie
économique. En effet, une hausse du taux d'inflation de 1% baisse la
consommation des ménages par tête de 0,057% à court terme.
Donc une hausse du taux d'inflation se traduit par une baisse du pouvoir
d'achat des ménages. Ceux-ci finissent donc par abandonner leurs
habitudes de consommation en diminuant celle-ci. Ce qui justifie la
nécessité de la maîtrise de l'inflation pour rehausser la
consommation des ménages et leur niveau de vie.
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