CHAPITRE II ANALYSE DE L'EVOLUTION DES EXPORTATIONS
AGRICOLES, DES EXPORTATIONS
TOTALES, DE LA
CROISSANCE ECONOMIQUE ET DU
BIEN-ETRE AU
BENIN
L'objectif de ce chapitre est d'examiner les performances des
exportations agricoles, des exportations totales, de la croissance
économique et du bien-être à travers la consommation des
ménages du Bénin au cours de la période 1975 - 2008. Cette
analyse permettra d'apprécier l'évolution des exportations
agricoles, des exportations totales et des consommations des ménages par
tête d'une part puis les fluctuations de la croissance économique
d'autre part.
2-1 Techniques d'analyse
Pour mieux appréhender les évolutions de chaque
indicateur macroéconomique, nous avons procédé aux calculs
des variations annuelles de la croissance, des taux de consommation des
ménages par rapport au PIB.
Nous avons également eu recours aux graphiques pour une
nette observation des variables.
2-2 Méthodes de calcul
v CONSt = (Ct / POPTt) x
100
CONSt = Consommation des ménages par
tête
Ct = Consommation des ménages à
l'année t
POPTt = Population totale à t
v TCRt = (CRt+1 - CRt) x 100
/ CRt
TCRt = Taux de croissance réelle de
l'année t
CRt+1 = Croissance réelle de l'année
t+1
CRt = Croissance réelle de l'année
t
v TXt = (Xt - Xt-1) x 100 /
Xt-1
TXt = Taux de croissance des exportations à
l'année t exprimé en pourcentage
Xt = Exportations à l'année t
Xt-1 = Exportations à l'année t-1
v PXagrt = Xagrt x 100 /
Xt
PXagrt = Part des exportations agricoles dans les
exportations totales à l'instant t
Xagrt = Exportations agricoles à l'instant
t
Xt = Exportations totales à l'instant t
v TCINVt = (INVt+1 - INVt) x
100 / INVt
TCINVt = Taux de croissance de l'investissement de
l'année t
INVt+1 = l'investissement de l'année t+1
INVt = investissement de l'année t
2-3 Analyse de l'évolution de la croissance, de
la consommation des ménages par tête, des exportations totales et
des exportations agricoles
2-3-1 Evolution de la croissance au
Bénin
Cette partie est consacrée à l'étude des
fluctuations des performances économiques au Bénin. La croissance
annuelle du produit intérieur brut (PIB) en pourcentage (%)
représente la variation relative d'une période à une autre
du volume du PIB d'une année de référence. Elle
reflète l'augmentation (ou la baisse dans le cas d'une croissance
négative) du niveau d'activité économique dans un pays. Il
s'agit d'un indicateur souvent retenu lorsque l'on veut faire des
prévisions à court et à moyen terme sur la situation
économique d'un pays. Cependant, cet indicateur pourrait s'avérer
trompeur dans la mesure où la croissance du PIB serait redevable d'une
croissance démographique et non d'une amélioration de
l'économie Il importe alors de considérer la croissance du PIB
par habitant.
Le graphique N°2-1 montre l'évolution de la
croissance.
Graphique N°2-1 : Evolution du taux
de croissance réel du PIB de 1975 à 2008
Source : Compilation des auteurs, 2009
Le taux de croissance du Bénin, comme la plupart des
pays d'Afrique connaît une évolution non régulière.
Ainsi, au cours de la période d'avant la crise économique
(1975-1982), le pays a connu de forts taux de croissance dont le niveau le plus
élevé est de 9,95% en 1981 et le niveau le plus bas est de -4,9%
en 1975. Ils connaissent ensuite une chute vertigineuse les ramenant à
-4,35% en 1983, année de crise économique. La reprise
marquée par un fort taux de croissance de 7,93% (1984) va se poursuivre
jusqu'en 1986. Après la crise de 1987 soldée par un taux de
croissance de -1,5%, l'économie béninoise s'est remise timidement
et le taux de croissance a été de 3,41% en 1988.
L'année 1989 a été tumultueuse pour
l'économie béninoise. C'était en effet une année de
grave crise économique et sociale, de renonciation à
l'idéologie marxiste-léniniste et du retour à
l'économie de marché optée lors de la conférence
des forces vives de la nation de février 1990. Cela explique ce taux de
croissance négatif de -2,85% en 1989. La croissance a repris
progressivement pour atteindre 3,21% en 1990 ; toutefois, la tendance est
à la baisse entre 1991 et 1993. On note, en effet, une baisse respective
de 0,71% et de 0,49% en 1992 et 1993 par rapport à 1991 et 1992.
L'option pour l'économie de marché en 1990 a
permis à l'économie béninoise de renouer de façon
régulière avec des taux de croissance positifs. Ce taux a
progressé de 4,37% en 1994 à 6,15% en 1997, faisant de ce fait un
taux moyen de croissance de 5,17% entre 1994 et 1997.
On note une hausse de croissance de 0,85% en 1994. La
croissance va se poursuivre jusqu'en 1997 avec un taux de croissance de 6,15%
soit une hausse de 2,63% par rapport au taux réalisé en 1993. Ces
performances encourageantes auraient été consolidées avec
la dévaluation du FCFA intervenue en janvier 1994. Toutefois, l'effet
bonus de la dévaluation se traduira par une
décélération de la croissance à 4,54% en 1998. De
1999 à 2000, on note une augmentation respective de la croissance de
0,16% et de 1,1% par rapport 1998 et 1999. La décélération
de la croissance amorcée à partir de 2001 va se poursuivre
jusqu'en 2005 où on enregistre le taux de croissance le plus faible de
la période soit 2,9%. Ce repli d'activité est tributaire, d'une
part, de la régression de la part de la valeur ajouté du secteur
tertiaire dans la formation du PIB à la suite des restrictions
commerciales imposées par le Nigeria sur les réexportations et
d'autre part de la crise de la filière coton, principal produit
d'exportation, de l'appréciation de l'euro par rapport au dollar des
Etats-Unis ainsi que le renchérissement continu du cours du
pétrole (OSD, 2006-2011). La reprise de la croissance en 2006, due au
changement de politique économique et surtout par le lancement des
grands travaux, a progressé jusqu'en 2008 où il a atteint
6,8%.
Somme toute, la situation économique du Bénin a
dans l'ensemble connu une évolution appréciable ces
dernières années, surtout à partir des années 90.
Malgré cette évolution positive du taux de croissance, il faut
signaler que cette croissance reste insuffisante pour asseoir les bases d'une
économie émergente et faire reculer réellement la
pauvreté.
2-3-2 Evolution de la consommation des ménages
par tête
Il s'agit ici d'étudier le comportement de la
consommation des ménages par tête. La consommation des
ménages se définit comme étant la valeur marchande de tous
les biens et services, y compris les biens durables (tels que les automobiles,
lave-linge, les achats de logement, mais inclus les loyers théoriques de
logements occupés par les propriétaires (PNUD 1997). Elle est
rapportée ici à la population totale pour tenir compte de
l'évolution de cette dernière.
Le graphique N°2-2 présente
l'évolution de la consommation des ménages par tête.
Graphique N°2-2 : Evolution de la
consommation des ménages par tête de 1975 à 2008.
Source: Compilation des auteurs, 2009
La consommation des ménages par tête s'est
stabilisée autour de la moyenne de 83189,29 FCFA entre 1975 et 1988. En
effet, on note une accélération progressive de la consommation
par tête entre 1975 et 1980, année à laquelle elle a
atteint le niveau le plus élevé de cette sous période avec
96550 FCFA, suivie d'une décélération de celle-ci en 1981
pour atteindre un niveau de 87690 FCFA en 1984. Le recrutement massif d'agents
dans la fonction publique a relevé le niveau de consommation par
tête entre 1985 et 1988 soit en moyenne 94037,5 FCFA. Les salaires
distribués ont contribué à augmenter le revenu des
ménages, donc leur consommation par tête. L'arrêt du
recrutement à la fonction publique et l'application des mesures du
programme d'ajustement structurel (suppression ou diminution des subventions
aux produits de premières nécessité, les
déréglementations...) sont à la base de la baisse de la
consommation par tête constatée en 1989.
La consommation des ménages par tête en 1994 a
diminué de 8,4% par rapport à 1993. La reprise amorcée en
1995 n'a pas permis de revenir au niveau de 1993. La consommation des
ménages par tête en 1995 reste, en effet, inférieure de
7,17% par rapport à son niveau de 1993. L'inflation, en effet,
érode le pouvoir d'achat des ménages, dégrade leur niveau
de vie et leur consommation. La reprise amorcée à partir de 1995
va toutefois se poursuivre sur tout le reste de la période restante. La
moyenne observée entre 1995 et 2008 est assez élevée soit
96676,4 FCFA. La reprise ainsi constatée est la traduction de la
volonté manifeste des autorités à venir à bout de
la pauvreté. Toutefois, on note une augmentation de la consommation des
ménages par tête en 2008 de 1,61% par rapport à 2005. De
plus, le niveau le plus élevé de la consommation des
ménages par tête est observé en 2007 soit 102320 FCFA. Ce
résultat est dû au recrutement massif d'agents dans la fonction
publique constaté ces dernières années et aussi au
lancement des grands travaux, qui constitue un canal de création
d'emplois, donc une augmentation des revenus des ménages par ricochet
une augmentation de leur consommation.
2-3-3 Evolution des exportations totales
Ici il s'agit d'analyser l'évolution des exportations
totales du Bénin de 1975 à 2008. Les exportations totales
correspondent, au sens large, à des achats des biens et services
nationaux par l'étranger. Elles représentent donc une composante
de la demande globale.
Le graphique N°2-3 montre l'évolution des
exportations totales du Bénin.
Graphique N°2-3 : Evolution des
exportations totales du Bénin de 1975 à 2008
Source: Compilation des auteurs, 2009
Les recettes d'exportations du Bénin ont, comme dans la
plupart des pays de l'Afrique, connu une évolution non
régulière. En effet, les recettes d'exportation ont connu une
augmentation progressive de 1975 jusqu'en 1981 où on enregistre le
niveau le plus élevé des recettes d'exportation de cette sous
période d'étude, soit une valeur de 115890,94 millions de FCFA.
En 1982 et en 1983 on note une baisse des recettes d'exportation de -10,39% et
de -15,88% respectivement par rapport à 1981 et à 1982. Mais avec
la crise économique et sociale qui secoue le pays dans les années
80, et qui selon Sinzogan (1999) est le résultat de l'application des
politiques macroéconomiques incohérentes qui a engendré
une baisse de la compétitivité sans précédent de
l'économie nationale, les recettes d'exportation ont chuté de
façon drastique à partir de 1985 jusqu'en 1988 avec des taux de
croissance de -40,17% en1986, -18,62% en 1987 et -18,94% en 1988.
Les premières mesures mises en oeuvre dans le cadre du
programme d'ajustement ont permis un relèvement des exportations
jusqu'en 1992 où elles ont connu une hausse de 10,42% par rapport
à 1991. L'évolution à la hausse des exportations s'est
poursuivie jusqu'en 1994, où on note une hausse de 98,02% par rapport
à 1992 suivie d'une baisse de -14,4% en 1995 par rapport à 1994.
De 1997 à 2001, on note une moyenne des recettes d'exportation de
222138,954 millions de FCFA. En 2002 également, les recettes
d'exportation chutent à cause notamment de la baisse des
activités dans les secteurs primaire et tertiaire jusqu'en 2004.
A partir de l'année 2005, les recettes d'exportation
ont renoué avec une croissance accélérée jusqu'en
2008, soit un taux de croissance de 19,77% et de 22,72% respectivement en 2007
et 2008 par rapport à 2004.
2-3-4 Evolution de la structure des exportations
agricoles
Au niveau des exportations agricoles, l'évolution de
leur structure ne traduit pas une politique de densification et de
diversification des cultures d'exportation. Cette situation n'a pas permis
d'acquérir un bon positionnement sur le marché international de
produit de base agricole pour lesquels le pays possède des avantages
comparatifs révélés. En effet, le Bénin n'a pas pu
capitaliser les avantages acquis au niveau de certaines cultures de rente au
point que la perte de compétitivité l'a réduit à la
monoculture d'exportation. L'analyse par produits exportés
révèle plusieurs tendances.
Les produits du palmier à huile ont occupé le
premier rang des exportations agricoles (en quantité) sur les sous
périodes 1975-1979 et 1980- 1984, le deuxième rang sur les sous
périodes 1985-1989 et 1990-1994, le sixième rang sur la
sous-période 1995-1999 puis le quatrième rang sur les deux
sous-périodes restantes. On constate une régression des produits
du palmier à huile au profit du coton à partir de 1979 et
même une chute à la sixième position parmi les produits
identifiés à l'exportation agricole (voir tableau N°1). En
effet, la chute de la filière de palmier à huile serait due
à la vieillesse des plantations, au déficit de la
pluviométrie et à l'absence d'une réelle politique de
développement de cette culture. (Bani Gaye N. et Zime Monra
Bio, 2004)
En ce qui concerne les exportations en quantité des
produits du coton, ils ont occupé le deuxième rang des
exportations agricoles sur les sous-périodes 1975-1979 et 1980-1984. A
partir de 1985, les produits du coton ont détrôné les
produits du palmier à huile et sont les principaux produits agricoles
exportés sur tout le reste des sous-périodes. Ils constituent
aujourd'hui les seuls produits d'exportation dont l'importance
économique n'est plus à démontrer. Bien que le
Bénin ait un avantage comparatif dans la production de cette
spéculation, il s'agit d'une activité dont l'équilibre
financier est très vulnérable. Notons que les exportations des
produits du coton ont régulièrement augmenté sur les
différentes sous-périodes de la période 1975-2008 sauf les
sous périodes 1990-1997 et 2005-2008 au cours desquelles elles ont connu
une baisse. Ces résultats seraient dus à une réforme du
commerce béninois et plus précisément du secteur cotonnier
qui est le principal pourvoyeur de devises pour l'économie du
Bénin depuis 1990 jusqu'à nos jours. La chute observée
pendant la dernière période (2005-2008) est peut être la
preuve que ce secteur se trouve aujourd'hui confronter à des
difficultés consécutives à une libéralisation mal
maîtrisée.
Pour ce qui concerne les noix de cajou, ils ont
commencé par faire objet d'exportation à partir de la sous
période 1985-1989. Ils ont occupé des rangs alternatifs depuis
1994. En effet, les noix de cajou ont occupé le quatrième, le
troisième et le deuxième rang respectivement entre 1990-1994,
entre 1995-1999 puis entre 2000-2008 dans les exportations agricoles
béninoises. Cette bonne place qu'occupent les noix de cajou dans les
exportations agricoles en quantité ces dernières années
serait due à la politique de plantation d'anacardiers initiée
depuis la fin des années 70.
S'agissant du karité, il a occupé le
troisième rang au cours des sous périodes 1975-1984, 1990-1994 et
2000-2008. En effet, on constate que depuis 1999 où on a
enregistré sa plus grande participation aux exportations agricoles,
cette dernière a progressivement chuté jusqu'à nos jours.
Cette situation peut être due à la faible production de ce produit
ou à la mauvaise organisation de la filière.
Quant aux tubercules, on note une baisse progressive de leur
part dans les exportations agricoles depuis 1989 où sa part a
été de 10,98% des exportations agricoles. Cette situation
pourrait s'expliquer par l'absence d'une politique claire et réelle pour
leur production. Il s'agit de produits avant tout destinés à la
consommation intérieure.
Les produits comme le tabac, l'arachide et l'ananas ont
occupé alternativement presque la dernière position sur toute la
période d'analyse des exportations agricoles du Bénin. On note
une baisse progressive de la part d'exportation du tabac de 1975 à 1989.
De 1990 à 1999, on note une légère augmentation de cette
part mais elle sera suivie par une baisse progressive jusqu'à nos jours.
Quant à l'ananas, on note une augmentation progressive de leur part
d'exportation de 1975 à 1994 suivie d'une baisse au cours de la sous
période 1995-1999. Mais on note une augmentation de cette
dernière au cours des sous périodes 2000-2004 et 2005-2008
Somme toute, au vu du tableau ci-dessous, le produit qui
domine les exportations agricoles béninoises de 1975 à 2008 est
le coton et ses dérivés. Ainsi, l'analyse faite sur les
performances commerciales et la compétitivité, montre que le
Bénin possède des avantages comparatifs
révélés à l'exportation pour très peu de
produits. Elle indique par conséquent la nécessité de
diversifier la base exportable et de développer d'autres atouts.
Tableau N°2-1 : Structure des
exportations agricoles de 1975 à 2008 en pourcentage (%)
Produits
Périodes
|
Palmier à huile
|
Coton et ses dérivés
|
Noix de cajou
|
Karité
|
Tabac
|
Tubercule et ses dérivés
|
Arachides
|
Ananas
|
Autres
|
Total
|
1975 - 1979
|
73,33
|
15,98
|
0,00
|
3,56
|
0,96
|
0,00
|
1,93
|
0,00
|
4,24
|
100
|
1980- 1984
|
49,94
|
31,44
|
0,00
|
6,14
|
0,11
|
0,00
|
0,03
|
0,01
|
12,33
|
100
|
1985 - 1989
|
17,11
|
57,62
|
0,19
|
2,07
|
0,0002
|
10,98
|
3,8
|
0,02
|
8,21
|
100
|
1990 - 1994
|
27,70
|
51,22
|
1,76
|
2,36
|
0,008
|
1,09
|
0,002
|
0,81
|
15,05
|
100
|
1995 - 1999
|
0,60
|
63,85
|
4,87
|
25,34
|
1,06
|
2,10
|
0,00005
|
0,07
|
2,11
|
100
|
2000 - 2004
|
0,90
|
80,14
|
11,85
|
3,84
|
0,81
|
0,06
|
0,009
|
0,17
|
2,221
|
100
|
2005 - 2008
|
1,74
|
51,87
|
10,49
|
2,27
|
0,40
|
0,02
|
0,00007
|
0,33
|
32,88
|
100
|
Source : Compilation des auteurs à partir
des statistiques de l'INSAE, 2009
Graphique N°2-4 : Structure des
exportations agricoles suivant les sous-périodes du tableau
précédent.
Graphique N°2-4-1 : Structure des
exportations agricoles sur la sous-période
1975 -1979
Source : Compilations des auteurs à partir
des statistiques de l'INSAE
Graphique N°2-4-2 : Structure des
exportations agricoles sur la sous période
1980 -1984
Source : Compilations des auteurs à partir
des statistiques de l'INSAE
Graphique N°2-4-3 : Structure des
exportations agricoles sur la sous période
1985 -1989
Source : Compilations des auteurs à partir
des statistiques de l'INSAE
Graphique N°2-4-4 : Structure des
exportations agricoles sur la sous période
1990 -1994
Source : Compilations des auteurs à partir
des statistiques de l'INSAE
Graphique N°2-4-5 : Structure des
exportations agricoles sur la sous période
1995 -1999
Source : Compilations des auteurs à partir
des statistiques de l'INSAE
Graphique N°2-4-6 : Structure des
exportations agricoles sur la sous période
2000 -2004
Source : Compilations des auteurs à partir
des statistiques de l'INSAE
Graphique N°2-4-7 : Structure des
exportations agricoles sur la sous période
2005 -2008
Source : Compilations des auteurs à partir
des statistiques de l'INSAE
2-3-5 Evolution de la part des produits agricoles dans
les
exportations totales
Ici, il s'agit d'analyser l'évolution de la part des
produits agricoles dans les exportations totales du Bénin de 1975
à 2008.
Le graphique N°2-5 montre l'évolution de la
part des produits agricoles dans les exportations totales.
Graphique N°2-5 : Evolution de la
part des produits agricoles dans les exportations
totales de 1975 à
2008
Source : Compilation des auteurs à partir
des données de l'INSAE
Les exportations des produits agricoles du Bénin ont
connu une évolution en dent de scie durant la période
d'étude. En effet, de 1975 à 1986 on note une faible
participation des produits agricoles aux exportations du Bénin. Au cours
de cette sous-période la participation la plus élevée des
produits agricoles aux exportations totales du Bénin a été
enregistrée en 1984, soit 26,11% des exportations totales et celle la
plus faible a été enregistrée en 1978, soit 1,53% des
exportations totales (voir tableau N°1 Annexe). Mais à partir de
1987 à 1996, on note une participation de plus en plus importante des
produits agricoles dans les exportations totales du Bénin mise à
part les chutes observées en 1988 et en 1991 où les taux de
participation ont été respectivement de 16,14% et 8,01%. C'est au
cours de cette sous période qu'on constate le taux le plus
élevé de la participation des produits agricoles aux exportations
du pays, soit 80,88% des exportations totales du pays en 1996. Cette situation
peut être due à une grande production du coton et du beurre de
karité au cours de cette sous-période.
La baisse des cours mondiaux du coton entraînant une
baisse de la production pourrait être à la base de la chute de la
part des produits agricoles dans les exportations totales du Bénin en
1997 où la baisse enregistrée a été de -49,72% par
rapport à 1996. De 1998 à 2008, la part des produits agricoles
dans les exportations totales du Bénin tourne en moyenne autour de
53,34% des exportations totales du Bénin. Cela explique la dominance des
exportations du Bénin par les produits agricoles.
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