1.7.6.2- Inducteurs du cytochrome P-450 :
Les mono-oxygénases à CYP-450 sont des enzymes
inductibles. Plusieurs substances induisent leur synthèse. Il s'agit
notamment d'éthanol et de certains médicaments
(phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine,
isoniazide, rifampicine,...etc.).
1.7.6.3- Inhibiteurs de la glucoronyltransférase
:
Les substances inhibitrices de la glucoronyltransférase
rapportées dans la littérature (OSMANN et al, 2007) sont
des médicaments tels que le triméthoprime-sulfaméthoxazole
et la zidovudine.
1.7.6.4- Variabilité interindividuelle et
interethnique :
La variabilité interindividuelle et interethnique porte
sur le pool hépatique en glutathion, l'activité du CYP-450 et les
phénotypes de glucoro-conjugaison et suggère que certains sous
groupes de la population seraient plus vulnérables au paracétamol
(SERAIFI et al, 2007).
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1.7.7- Diagnostic :
Le diagnostic de l'intoxication au paracétamol repose
avant tout sur les données anamnestiques (collectées par
interrogation du patient et/ou proches), l'examen clinique et un dosage de la
paracétamolémie.
Complémentairement, des examens biologiques (dosage des
transaminases) ne feront que confirmer l'intoxication (REICHL, 2004 ; LACROIX
et al, 2007 ; PERLMUTER et al, 2008 ; CNERM, 2009).
La paracétamolémie déterminée dans
les premières 24 heures suivant l'ingestion est judicieuse et permet une
évaluation du risque d'hépatotoxicité encouru grâce
au nomogramme de RUMACK-MATTHEW (Figure 11).
Figure 10 : Nomogramme de RUMACK-MATTHEWS
mettant en relation la concentration plasmatique du paracétamol
(ordonnées), le temps en heures après l'ingestion (abscisses)
et la gravité de l'intoxication (surface du graphe), d'après
LACROIX et al (2007).
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Le nomogramme de RUMACK-MATTHEW représente un graphique
donnant en abscisses le temps écoulé après ingestion d'une
dose inconnue de paracétamol et en ordonées la concentration
plasmatique en paracétamol, et partagé diagonalement par deux
doites parallèles en deux zones de risque de toxicité : la zone
supérieure où l'intoxication est possible et la zone
inférieure où le risque de toxicité est nul.
Par le point du graphique correspondant à la valeur de
la paracétamolémie mesurée, coincidée avec la
valeur présumée du temps écoulé après
l'ingestion du paracétamol, une droite parallèlle aux doites
partageant le graphique en deux zones de risque de toxicité, est
tracée et son point d'intersection avec l'axe des ordonnées donne
la dose de paracétamol présumée ingérée
(LACROIX et al, 2007)
Néanmoins il faut savoir que ce nomogramme est
ininterprétable et inutile avant la 4ème heure et au-delà
de la 24ème heure après ingestion, ainsi que lorsque
la dose est ingerée de façon fractionnée, et lorsqu'il
s'agit de personnes à risque (LACROIX et al, 2007).
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