1.3.1. L'agriculture
Actuellement, l'agriculture constitue l'une des principales
activités économiques de la population de Sahanody. Elle tient
une place importante dans la vie quotidienne malgré la faiblesse du
rendement. Elle se fait d'une manière extensive et ne connaît
aucune amélioration technique. La prédominance des cultures
vivrières notamment le riz est très remarquée. Le riz est
destiné pour l'alimentation de base tandis que les produits des cultures
pluviales et de rente sont surtout vendus pour les subsides.
Seules les ménages dont les chefs de famille sont
employés par l'établissement Izouard font de l'agriculture comme
activité secondaire.
Les différentes cultures existantes sont :
1.3.1.1. Le riz
La riziculture pluviale est la plus pratiquée et c'est
la principale préoccupation des gens. Elle recouvre en moyenne 1,7
hectares par ménage et se fait encore d'une manière
traditionnelle et extensive. La production est destinée essentiellement
pour l'autoconsommation.
La pratique la plus courante est le tavy4. Les
résultats obtenus sont médiocres du point de vue rendement car on
n'a que 300 à 800 kilogrammes de paddy par hectare, soit une moyenne de
550 kilogrammes de paddy par hectare pour la région. La production
récoltée ne satisfait les besoins que 3 à 6 mois pour un
ménage formé de 6 personnes et il y a toujours un manque à
combler sur l'alimentation.
Face à la médiocrité du rendement sur les
«tavy», la riziculture irriguée qu'on appelle
«horaka» commence à prendre place dans la région, aussi
bien dans la partie Ouest que dans la partie Est. Les habitants de la partie
Est, notamment ceux qui ont des parcelles au bord de la rivière Sahatany
dispose actuellement d'un barrage qui leur aide à maîtriser l'eau
en faveur de la riziculture irriguée. Il est à noter qu'en
été, 2 heures de pluies suffisent pour inonder les vallons de la
partie Est.
1.3.1.2. Les cultures vivrières
Les cultures pluviales (manioc, taro, patates, haricot,
maïs) constituent des denrées alimentaires complémentaires
et des subsides, surtout pendant la période de soudure. La plupart du
temps, elles se font sur les tanimboly, terrains autres que les tavy, pour
permettre à ces derniers de se reposer. Rares sont les paysans qui les
mettent en association ou en rotation avec le riz de tavy. Les travaux de
culture commencent généralement après la récolte du
riz et durent jusqu'à la prochaine préparation de terrain de
tavy.
1.3.1.3. La culture de rente
La principale culture de rente dans la région est la
banane. Cette culture est surtout pratiquée dans la partie Est. Elle
est facile à pratiquer car il suffit de planter les
4 Tavy: Destruction de forêt par abbatage suivie de
brûlis en vue de la culture du sol
Contribution à la müe en place d'une
agriculture respectueuse de l'environnement dans les zones
périphériques du PNAM : cas de la forêt
déclassée de sahanody.
bananiers et attendre la récolte. Presque 97% de la
population la pratique ; en moyenne, un ménage dispose de 45 pieds de
bananiers. Elle se fait souvent sur les vallons ou le long des rivières.
C'est une source de revenus monétaires surtout pendant la période
de soudure et pourtant, les paysans ont eu du mal à écouler les
produits faute d'infrastructure et de moyen de transport. En effet, cette
activité a aussi subi les contrecoups du déclin des chemins de
fer puisque ces produits ne peuvent même plus accéder aux
marchés de Tananarive. De plus, la route privée d'Izouard n'est
accessible par des moyens de transport autres que ceux des exploitants de
graphite, des touristes et des professionnels de l'environnement (ANGAP, Eau et
forêt, Chercheurs, etc.), soit disant pour décourager
d'éventuels braconniers ou exploitants forestiers illicites.
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