1.1.2. Les activités recommandées
1.1.2.1. Amélioration des techniques de
production
Vu que les exigences pour une pratique normale des cultures
itinérantes sur brûlis ne sont plus satisfaits (abondance des
forêts et de terrain disponible, faible densité de la population),
la population doit s'orienter vers la pratique de techniques culturales plus
sédentaires et donc améliorées. Cette adaptation pour les
techniques améliorées est nécessaire à la fois pour
avoir une meilleure production et pour assurer une gestion durable des
ressources.
Les techniques agricoles utilisées doivent
ménager les capacités de production du sol
et considérer la notion de profit sous l'angle d'un profit à
long terme. La notion de
Contribution à la müe en place d'une
agriculture respectueuse de l'environnement dans les zones
périphériques du PNAM : cas de la forêt
déclassée de sahanody.
rentabilité moyenne, calculée sur plusieurs
années doit remplacer celle du profit immédiat.
L'usage de fertilisant, l'usage de semence de qualité
ou améliorée, l'usage de matériel agricole adéquat
et l'adoption de technique adaptée sont entre autres les conditions qui
concourent à la rentabilité de la production agricole.
Certes, il est difficile à la fois de faire
naître un changement profond de comportement, de modifier les habitudes
paysannes, et rassembler les moyens de démontrer sur le terrain que les
techniques proposées peuvent améliorer la productivité des
terres, augmenter les revenus des paysans, et réduire les risques de
dégradation des paysages, mais nous pensons que c'est l'une des voies
pour sortir la population de son état actuel.
Les résultats des recherches du projet BEMA et du
FOFIFA dans la région de Beforona (1994) ont montré qu'une
impulsion prometteuse pour un changement des pratiques culturales peut partir
des facteurs suivants :
> Des unités de production concentrées qui
comprennent des cultures de rente, de riz irrigué et intègrent
l'élevage.
> D'une amélioration de la commercialisation
> D'un appui aux règlements socio-organisationnels
(convention collectives, accés aux terres, etc.).
En appuyant ces trois facteurs en même temps, un abandon
progressif du tavy semble réalisable. Il faut seulement de la
persévérance car il faut du temps pour convaincre, du temps pour
mettre au point les techniques, et du temps pour former les paysans aux
nouvelles techniques, et d'autant plus que ces efforts ne sont pas dans
l'horizon à court terme pour un pays pauvre comme Madagascar.
1.1.2.2. Les actions recommandées sur les
plaines et les bas-fonds
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