1.2.3. Données quantitatives
de l'offre
Les quantités offertes sur le marché ne sont pas
connues avec exactitude. Elles peuvent être estimées à
partir de la production totale annuelle, moins les pertes à la
production et à la commercialisation (aussi difficile à
évaluer). Les différents acteurs de la filière sont :
les producteurs et les intermédiaires (collecteurs, grossistes, les
transporteurs et les détaillants).
L'organisation du
marché
Le marché est dépourvu de toute structure
efficace. Les échanges commerciaux se font au champ, dans les villages,
le long des axes routiers et dans les marchés de localités (B.B.
KUFIMFUT et al., 1998). Les prix sont négociés entre
producteurs et acheteurs et peuvent varier d'un endroit à l'autre.
1.3. Elucidation de concepts
utilisés
· Distribution
La distribution, traditionnellement est la manière dont
les biens de consommation sont mis à la disposition du consommateur
final (BILOSO, 1999).
La distribution est en effet, la fonction qui met les biens et
les services à la disposition de l'utilisateur, du consommateur, dans
les conditions de temps, de lieu, de taille, de prix, qui conviennent à
celui-ci (KINKELA, 2009).
Elle joue un rôle valorisant en faisant passer les
produits du producteur aux intermédiaires puis aux consommateurs. Il
faut qu'elle livre les produits en quantité suffisante au bon moment et
au bon endroit. En un mot, elle en assure la disponibilité (ALEXANDER
et al., 1999).
Elle est organisée en canaux ou circuit, qui peuvent
être définis comme divers itinéraires commerciaux par
lesquels les produits sont mis au contact de l'utilisateur ou du consommateur
final (BARCELIER et al., 1997). Ces circuits peuvent être
directs (du producteur au consommateur), courts (Producteurs,
détaillant, consommateur), long (P-G-D-C) ou encore
intégré, c'est-à-dire qui, entre le Producteur et le
consommateur les fonctions de gros et de détail sont groupées
(DAYAN, 1981).
La fonction de distribution comprend diverses
opérations telles que : Transport, groupage, triage, stockage,
emballage, allotissement (fractionnement), assortissement, normalisation
(standardisation), fiscalité, crédit, prix etc. Les principaux
intervenants dans ce circuit sont les commerçants et les prestataires
des services.
Les commerçants
Nous en distinguons deux types essentiels : les
grossistes et les détaillants.
· Les grossistes : ce sont les opérateurs
économiques qui revendent les produits qu'ils achètent
directement chez les producteurs, au lieu de production. La fonction de gros se
caractérise par l'achat de grosses quantités suite à ses
capitaux importants et indispensables (DAYAN, 1981, cité par BILOSO,
1999).
· Les détaillants : ce sont ceux qui
achètent auprès des grossistes et revendent directement aux
consommateurs. Les détaillants sont les derniers maillons du circuit.
La fonction de détail se caractérise surtout par l'achat et la
revente des produits en petites quantités (DAYAN, 1981, cité par
BILOSO, 1999).
Le commerce de détail est indispensable dans la vie
économique du pays, puisque c'est celui qui met le produit à la
disposition du consommateur où qu'il se trouve et quels que
soit ses moyens (DAYAN, 1981).
Les prestataires des services
· Les transporteurs : Ils interviennent dans
l'acheminement d'un produit du lieu de production jusqu'au lieu de consommation
moyennant un paiement.
· Les manutentionnaires : ils interviennent dans le
chargement et le déchargement de la marchandise ainsi que les
déplacements de courte distance.
· Les agents de l'administration publique (Agriculture,
Affaires Economiques, Environnement) et de sécurité (policiers).
Ils sont responsables de toutes sortes des tracasseries administratives dans le
circuit de distribution.
Le circuit de distribution s'avère très
important dans la vie économique du pays puisqu'il permet :
· de mettre les produits à la disposition des
consommateurs ;
· aux producteurs de poursuivre leurs activités
grâce aux grossistes qui passent de grosses commandes et qui leur
libèrent de la charge naturelle et financière du
stockage ;
· aux détaillants, de simplifier et
d'alléger leur travail, c'est-à-dire ils ont moins de frais et
plus de facilités dans leur travail d'assortissement (DAYAN, Cité
par BILOSO, 1999).
· Coûts de distribution
Les frais de distribution sont constitués
essentiellement par le transport, l'entreposage et les marges commerciales des
grossistes et des détaillants (LAGRANGE, 1995). Les fonctions
liées à la distribution comprennent les coûts de
distribution et les coûts de transaction. Ces derniers sont induits par
l'achat et la revente.
D'une manière générale, les coûts
de distribution comprennent les coûts fixes et les coûts variables.
Les coûts fixes sont l'ensemble des dépenses dont le montant ne
varie pas avec l'activité et les coûts variables sont l'ensemble
de toutes les dépenses qui varient en fonction de l'activité.
Ces deux types de coûts forment dans l'ensemble le coût total.
Dans le cas de notre étude, le coût total
correspond au coût variable qui est constitué des coûts de
distribution et des coûts de transaction. Le coût de distribution
comprend le coût d'acquisition et le coût de transport tandis que
le coût de transaction comprend à son tour le coût de
manutention, de stockage, d'emballage, de taxes (Environnement et
économie).
· Marge de distribution et marge
commerciale
Généralement, les marges commerciales sont
considérées comme des coûts. Elles couvrent en effet une
série de dépenses liées au transport, à
l'emballage, à la manutention, au stockage, aux contributions (taxes,
frais du marché,...) (BILOSO, cité par KULENGULA, 2000).
La marge commerciale est la différence entre le prix
à payer au premier vendeur et ce payé par le dernier
acheteur ; la taxe sur la valeur ajoutée n'est pas comprise
(BILOSO, 1999). Pour une unité de production, la différence entre
les produits (recettes) et les charges variables de cette production s'appelle
marge brute (KANKONDE, 2001).
Les marges commerciales sont fonction de prix de la
concurrence des promotions, de la période de l'année et des
produits en stock (LAGRANGE, 1995).
Les marges commerciales permettent de couvrir les charges et
de réaliser un bénéfice. Les marges élevées
favorisent l'entrée de nouveaux concurrents. La marge de distribution
est la différence entre le prix auquel le distributeur vend le produit
et le prix d'achat de celui-ci.
· Types de marges brutes
La connaissance du prix est un outil important pour la
détermination des marges de distribution. Il existe différentes
marges :
· Marge brute totale : c'est la différence
entre le prix de vente et le prix d'achat du produit.
· Marge brute du grossiste : c'est la
différence entre le prix auquel il a acheté le produit et le prix
auquel il l'a vendu (BILOSO, 1999).
· Formation du prix
La formation du prix d'un bien dépend de son coût
de production, de la demande, de la forme du marché (concurrence,
monopole,...). Les variations des prix obéissent aux variations des
phénomènes qui les déterminent (BILOSO, 1999).
Le prix des produits agricoles en général sont
instables et variables en fonction de la fluctuation de la production d'une
saison à l'autre, voire même d'une année à l'autre
(KULENGULA, 2000).
Prix du grossiste : il se forme par le
prix au producteur ajouté le coût de transport.
Prix du producteur : c'est la somme du
travail fourni et des coûts d'exploitation.
Prix du détaillant ou au
consommateur : il se forme par le prix du grossiste ajouté
des coûts d'entreposage et d'autres coûts divers (taxes
d'environnement, droit de parking, de manutention, ...). C'est le prix
payé par le consommateur final selon la nature artisanale du commerce et
les conditions du marché.
Déterminer les prix du détail par unité
de poids n'est pas chose aisée dans la mesure où les
unités de vente sont diversifiées et remplies
différemment. Ce qui fait que leur poids différent
également mais les prix auxquels elles sont vendues ne varient pas
forcement dans les mêmes proportions de manière objective (BILOSO,
1999).
· Rentabilité et profit
La rentabilité est déterminée en
comparant les recettes réalisées et déclarées avec
les charges encourues. Les différentes marges constituent une
indication sur le rendement de chaque activité.
Le profit est la principale condition de survie des
entrées chez les communautés vivant dans les conditions
précaires. Le profit recherché est celui devant aider le
maintien de l'activité (KHONDE, 2001). Dans le cas
échéant, elle est aussi déterminée par le rapport
du bénéfice au capital propre. L'activité peut être
dite rentable si ce rapport est supérieur à 50 %, ce qui veut
dire que le bénéfice engendré par cette activité
est capable de supporter toutes les dépenses encourues.
La rentabilité est menacée d'une part par
l'inflation et la dévaluation qui entraîne la hausse des prix des
biens et services, d'autre part par la hausse des prix des biens et services
influencée par le coût de transport qui est dû à
l'éloignement du lieu d'approvisionnement. Le but de chaque
activité commerciale est de maximiser le profit. Or pour maximiser la
rentabilité de l'exploitation, on cherche à diminuer les charges
et à augmenter les produits (KANKONDE, 2001).
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