Conclusion : Apports
& Limites
Tout au long de cette recherche, nous avons tenté de
synthétiser et d'articuler différents concepts de la finance
d'entreprise comportementale. De plus, nous avons essayé d'anticiper
certaines des évolutions futures de ce domaine.
En résumé, la recherche en finance d'entreprise
comportementale est assez récente et ce domaine se développe de
plus en plus. Généralement l'étude comportementale tente
de relaxer les hypothèses auxiliaires trop stricte de
l'« homo economicus » au sein du paradigme de la
rationalité substantive de la finance d'entreprise.
Pour cela nous avons exploré les différentes
dimensions comportementales dont les principales sont les aspects cognitifs et
affectifs et le contexte individuel ou collectif des prises de
décision.
Afin de promouvoir un développement des approches
comportementales et de la neuroéconomie pouvant apporter un plus grand
pouvoir explicatif que les théories traditionnelles de la finance
d'entreprise, nous avons comparé ces différentes théories
et explicité l'utilisation des études comportementales. Les
différents facteurs explicatifs se déclinent par la connaissance
de l'environnement, les systèmes de préférences, les
capacités d'évaluation et les critères de
sélections. Il existe une multitude de biais comportementaux qui semble
opportun d'aborder. Parmi ceux-ci, nous avons présenté certains
biais tels que les dissonances et les surcharges cognitives et affectives, les
habitudes, les références et les cadrages, l'effet de dotation,
la myopie temporelle, l'aversion aux pertes et aux risques, la perception de
l'incertitude, les capacités cognitives et affectives, le
compartimentage mental, l'optimisme, l'excès de confiance, les
pensées magiques, les contraintes, l'altruisme, ...
A travers les diverses études présentées
sur les décisions de financement, d'investissement et de
rétributions, les approches comportementales semblent mieux expliquer la
réalité. En effet, la mise en perspective des comportements
agrémente les dimensions disciplinaires et productives de la gouvernance
et ses visions actionnariales et partenariales. Tous ces éléments
entrouvrent un domaine de recherche très vaste.
Bien évidemment, il s'agit d'une étude
exploratoire de la finance d'entreprise comportementale. Elle comprend donc
toutes les réserves propres à ce type d'étude. De plus,
étant donné que le champ de recherche en finance d'entreprise
comportementale est récent, les notions et le vocabulaire ne sont pas
encore clairement définis et admis. Dans ce contexte, les typologies
présentées ne sont qu'indicatives et elles sont donc sujettes
à discussions.
Toutefois, cette recherche permet d'entrevoir des apports
managériaux. En effet, la prise en compte des biais comportementaux
voire la formation des dirigeants pourraient expliquer les risques lors de
prises de décision des dirigeants ainsi que les enjeux
(responsabilité et influences) de ces diverses mises en applications
auprès des personnes concernées
|