CHAPITRE III : DES STRATEGIES POUR CONCILIER OFFRE
ET DEMANDE
DE PROTECTION
Ce chapitre se propose de présenter des solutions qui
peuvent être exploitées dans le but de sortir la
pouponnière de l'état dans lequel elle se trouve.
I. LE RENFORCEMENT DES CAPACITES HUMAINES
Le renforcement des capacités
humaines doit se faire tant en terme de quantité qu'en terme de
qualité. Au plan quantitatif, il revient à l'Etat de maintenir
les bénévoles en les embauchant afin de maintenir à la
hausse le nombre initialement insuffisant des fonctionnaires de la
pouponnière. En procédant à leur embauche, les
bénévoles se sentiraient obligés de remplir leurs devoirs
vis-à-vis de l'Etat, puisque dans la situation actuelle rien ne
l'empêche de partir du jour au lendemain.
En termes de qualité, il serait intéressant que
les pouvoirs publics dispensent des programmes de formation basique sur la
protection sociale aux bénévoles, et des formations visant aux
renforcements des capacités des fonctionnaires qui y sont
déjà.
Par exemple, ces formations viseront principalement
l'hygiène corporelle, la psychologie des enfants, les soins de
première nécessité, le secourisme, etc.
Au renforcement des capacités humaines, il faut
ajouter l'appui matériel et financier.
II. L'APPUI MATERIEL ET FINANCIER.
L'appui matériel et financier que
pourrait apporter l'Etat, serait le renforcement du budget de la
pouponnière car il semble qu'à défaut de donateurs
privés, il serait difficile à la structure de faire face aux
différentes dépenses.
La construction de nouveaux locaux administratifs pour le
personnel ainsi que la construction de dortoirs pour les enfants apporterait un
souffle nouveau à la pouponnière.
Il est important que l'on procède au renouvellement
des aires de jeux en déliquescence afin que la santé des enfants
soit préservée. On a pu constater en effet, des taches de
rouilles sur certains jeux. Une blessure avec un objet rouillé
deviendrait une autre charge pour le budget dont la gestion est très
minutieuse.
Il semble qu'une solution ait été
trouvée avec la présence des handicapés. L'Etat aurait
construit un centre d'accueil pour les handicapés à Dabou
où ces derniers seront transférés d'ici trois (03) mois.
Cette séparation évitera les litiges qui surviennent chaque jour
entre les handicapés et les non-handicapés.
III. L'EDUCATION A LA PROTECTION DE LA VIE ET A LA
DIGNITE HUMAINE
Comme le disait William Wordsworth,
poète anglais : « l'enfant est le père de
l'Homme ». L'enfant est l'avenir de la nation dans laquelle il se
trouve. Une étude faite au Canada a montré qu'un enfant qui
grandit dans la violence deviendra agressif à l'âge adulte.
L'Etat a tout intérêt à veiller sur
l'éducation des enfants de la pouponnière qui n'ont ni
père ni mère. Le renforcement des moyens financiers et
matériels en est un gage. Il serait aussi souhaitable que l'Etat soit le
premier garant des droits des enfants en organisant des sensibilisations sur
l'éducation à la dignité humaine, en inculquant aux
jeunes, surtout aux filles des valeurs sur l'importance de la vie par
l'évitement des grossesses indésirées, des grossesses
à risques qui sont par ailleurs des causes d'abandon d'enfants. De
bonnes sensibilisations permettront à la pouponnière, aux
villages SOS ainsi qu' toute autre structure à caractère social
de ne recevoir qu'un nombre raisonnable de pensionnaires et d'en mieux prendre
soin.
Enfin, l'éducation à la vie et au droit
familial profitera à de nombreux enfants qui pourront être
adoptés par des familles capables et de bonne volonté.
CONCLUSION
La ratification par les Nations Unies de conventions et de
protocoles relatifs aux droits de l'Homme et aux droits des enfants en
particulier n'empêche pas les nations en turbulence, c'est-à-dire
celles qui présentent un visage peu reluisant en raison des guerres, de
la pauvreté, de piétiner ou de violer les différents
accords. En situation de guerre, on n'imagine que ce doit être un
véritable luxe que de parler de respect des droits.
Si le cas des guerres peut être compris ( ?) dans
un certain sens, on comprend alors difficilement qu'en situation d'accalmie les
mêmes droits soient bafoués.
Pour assurer une certaine dignité de l'Homme et de
l'enfant en particulier, les Etats imaginent des mesures de
sécurité sociale. En Côte d'Ivoire, il existe des centres
comme la pouponnière de Yopougon-Attié qui accueillent des petits
pensionnaires délaissés en vue de leur assurer un minimum de vie
décente. L'étude des difficultés que rencontre ce centre
ainsi que la proposition de solutions pour y faire face ont constitué la
trame de ce rapport.
Il ressort que des mesures urgentes en matière de
renforcement des capacités humaines, matérielles et
financières s'imposent pour ne pas voir s'éteindre une oeuvre
à caractère social si nécessaire.
Vu les problèmes listés, la création
d'un autre centre dans la commune en vue de permettre aux autres enfants
abandonnés de s'épanouir n'est-elle pas souhaitable ?
SITOGRAPHIE
Vincent Catherine (2009), Les droits d'un milliard
d'enfants restent bafoués. Le Monde.fr. Planète
ONU (1989), Convention Internationale des droits de
l'enfant. Texte Intégral. 20 Novembre 1989.
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