2.2 Les finances
Le diagnostic export porte avant tout sur les moyens
dont dispose l'entreprise pour investir. Il est en effet illusoire d'envisager
d'arriver un instant à un résultat durable sans effort financier.
C'est pourquoi, faute de moyens financiers, il ne sert à rien de perdre
du temps dans des études exploratoires ou des prospections
téléphoniques, même si elles sont peu
coûteuses.
Toutefois, même si les indicateurs sont
satisfaisants, il reste à vérifier que les dirigeants sont
prêts à investir.
Il ne suffit pas en effet d'avoir les moyens d'allouer
des ressources à l'export, encore faut-il en avoir la volonté. Il
est donc nécessaire d'ajouter à ces informations quantitatives
des indicateurs qualitatifs portant sur la position des dirigeants, eu
égard aux investissements exigés par l'exportation.
Il convient donc d'évaluer l'attitude plus ou
moins volontaire des dirigeants à l'égard de l'augmentation
éventuelle de l'endettement de l'entreprise. Il existe des entreprises
disposant de moyens importants, mais dont la frilosité des dirigeants
limite le développement. Aussi, il faut s'assurer que les dirigeants
sont disposés à considérer l'exportation comme un enjeu
stratégique, et à lui affecter durablement les ressources
financières nécessaires.
Ci-dessous, nous allons limiter notre étude
à trois indicateurs financiers du diagnostic financier :
- Le chiffre d'affaires (CA): C'est le montant des
ventes réalisées pendant l'année par l'entreprise. La
stagnation de cet indicateur sera le signe d'un probable dysfonctionnement
(produits non compétitifs, immobilisme commercial, surproduction, etc.),
excepté dans le cas (assez rare pour une entreprise qui débute
à l'export) de saturation du marché domestique.
- La valeur ajoutée (VA) : C'est la
différence entre la valeur de vente des biens et services produits
(production) et la valeur des biens et services consommés dans le
processus de production (la consommation intermédiaire). Les produits
à forte valeur ajoutée supportent plus facilement les coûts
logistiques liés à l'exportation. Il est souhaitable pour une
entreprise qui débute à l'export d'opter pour les produits qui
supportent très peu de consommations intermédiaires. Cela
permettra l'écoulement rapide de leur production car ils produiront et
vendront à moindre coût et auront plus de clients.
- Le Fonds de roulement/besoin en fonds de roulement :
d'après l'édition en ligne N° 122 du Magasine « chef
d'entreprise », le besoin en fonds de roulement (le BFR) est la clé
d'une gestion saine. Il s'agit, en fait, de la somme de liquidités
nécessaires pour faire tourner votre entreprise, c'est-à-dire
pour acheter vos stocks et matières premières, faire fonctionner
vos machines, rémunérer vos salariés, en attendant
d'être payé par vos clients.
L'exportation va induire des besoins en fond de
roulement : cet indicateur (dont la signification est à relativiser en
fonction du secteur d'activité) permet de savoir si l'entreprise a
suffisamment de quoi financer ses projets. Si l'entreprise dépense plus
qu'elle ne perçoit de recettes, elle sera en déficit.
Elle pourra dès lors s'endetter pour payer ses
salaires et ses factures. Cependant un endettement trop important limite les
possibilités d'emprunt et les possibilités
d'investissement.
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