La gestion du risque( Télécharger le fichier original )par Fulbert Désiré Kammoé Haute Ecole ICHEC (Brussels Management School) - Master Sciences Commerciale (Option FINANCE) 2010 |
SECTION 1 : SITUATION GENERALE DU MARCHE DE LA FRIPERIE EN BELGIQUEEn Belgique, l'activité de récupération, du tri et du recyclage de friperie remonte à plusieurs années. Elle est surtout assurée par les acteurs de l'économie sociales (Les Petits Riens, Terre Asbl, salvatoriaanse), puis par les organisations non gouvernementales (les Magasins du Monde Oxfam, Oxfam-Solidarité), puis, par certaines petites associations bien localisées telles que le Troc International, de Bouche à Oreille, la Poudrière, mais aussi par les petites friperies tenues par des indépendants et enfin par des véritables entreprises53 bien spécialisées ayant parfois la taille des multinationales et exportant les 80% voir même les 100% de leurs productions. Ces dernières catégories d'acteurs développent parfois des activités fictives à caractères humanitaires afin de masquer leur core business en évitant ainsi de payer l'impôt lié à leurs activités réelles. Les chiffres suivant nous donnent une idée globale de l'aperçu du marché de friperie en Belgique.
53 Ce sont des entreprises localisées en grande partie en Flandre, puis à Bruxelles et en minorité en Wallonie ayant des chiffres d'affaires variant de 450 000 à 10 millions d'euros ». Leur but est de faire le profit comme toute entreprise privée. 54 BOBSON. F, « une seconde vie pour les vêtements usagés ? » D'après les analyses de l'ACRF (Action Chrétienne, Rurale des femmes) août 2008, page consultée le 12/03/10, adresse URL: http://www.acrf.be/publications/analyses/acrfana_2007_08_vetements_usages.pdf? Toujours dans la même région, 14.000 tonnes de déchets ont été jetées en 2007 par les ménages dans les poubelles non-triées sous formes de textiles, pneus usagés et autres56. Le commerce de friperie emploie bien des personnes et contribue à la réduction du chômage en temps de crise. Le graphique ci-dessus est une répartition de 164 entreprises57 de friperie en fonction de leurs effectifs d'employés en Belgique. Répartition des entreprises en fonction de l'effectif employé 0 - 5 5 - 10 10 à 30 30 - 50 50 - 100 3 8 66 40% 29 43 26% 18 Il ressort de ce graphique que 40% des 164 entreprises emploient environ 66 salariés tandis que 5% en emploient 8. De même 55% des entreprises emploient en moyenne 30 salariés. Cette répartition permet de distinguer les acteurs entre eux. Les organisations associatives emploient moins de personnes (8 entreprises), les entreprises de friperie un peu plus (30 entreprises en moyenne) et enfin les multinationales ont un effectif allant de 50 à 100 employés (66 entreprises de l'échantillon). La plupart de sociétés de friperie exportent l'excédent de leurs productions vers l'Europe de l'Est, l'Afrique et l'Asie. Cette information sera certainement confirmée par les réponses de certains acteurs à nos questionnaires d'enquêtes. 55 Cellule État de l'environnement wallon 2005, tableau de bord de l'environnement wallon, Namur : MRWDGRNE, P74, PAGE consultée le 18/03/10, adresse URL: http://www.omdm.be/vetementsOdeOsecondeOmain/laO filiere-des-vetements-de-seconde-main.html 56 La collecte des déchets en Wallonie : Evolution des quantités par type de déchets p166, page consultée le 18/03/10, adresse URL: http://statistiques.wallonie.be/dyn/14/fichiers/chicle10.pdf 57 Ces 164 entreprises constitueront l'échantillon de notre enquête. On compte aujourd'hui environ 509 sociétés de friperie en Belgique dont 242 en Flandre, 191 en Wallonie et 76 à Bruxelles58. Le textile figure en tête des articles d'occasions les plus vendus en Belgique. Malgré la crise financière, il est fort probable que ce secteur se porte plutôt bien. Il suffit de faire un tour chez certains acteurs tels que : troc international, Oxfam, les Petits Riens, etc. pour se rendre compte de cette réalité. « Il y a toujours une affluence dans nos magasins et les achats sont tous les jours en hausse », souligne Jean Pierre Simon, un employé que nous avons interrogé chez « les Petits Riens » à Bruxelles. |
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