2.3 L'illustration du risque de taux obligataire.
La société IRCEB N.V prévoit de
souscrire à une obligation émise avec les caractéristiques
suivantes :
Prime d'émission à 101,5% (au dessus du
pair)
Un taux nominal de 5,13% Une durée de 6
ans
Un remboursement au pair.
Calculons le YTM (yield to maturity) ou le rendement a
l'echeance de cette obligation :
YTM (1) = List (- 101,5 - 5,13 - 5,13 - 5,13 - 5,13 -
5,13 - 105,13) = IRR48 = 4,8%
Supposons que la meme obligation ait ete emise a 79,5%(
en dessous du pair).
YTM (2) = List (- 79, 5 - 5,13 - 5,13 - 5,13 - 5,13 -
5,13 - 105,13) = IRR = 9,8%
Quel sera le prix de cette obligation en supposant une
hausse de 10% du taux actuariel?
4,8 + 10% x (4,8) = 5,28 %
PRIX (1) = List (0 - 5,13 - 5,13 - 5,13 - 5,13 - 5,13 -
105,13) = NPV = 99,2 %
Une baisse de 10%, donc 4,8 - 10% x (4,8) =
4,32%
PRIX (2) = List (0 - 5,13 - 5,13 - 5,13 - 5,13 - 5,13 -
105,13) = NPV = 104,2 %
Conclusion : Ce qui ressort de l'exemple ci-dessus est
que l'exportateur qui souscrit à une obligation doit s'attendre aux
divers risques de taux liés à la conjoncture. Une baisse de la
valeur d'émissions sous certaines conditions peut entraîner un
quasi doublement du rendement attendu par l'exportateur (confère YTM
(2)).
Par ailleurs une hausse du rendement entraîne une
baisse de la valeur de l'obligation et inversement. Aussi un mouvement du
coupon agit directement sur la sensibilité de
l'obligation. La situation où l'exportateur ne
sera pas en situation de risque est de garder son obligation jusqu'à son
échéance (ou sa duration49); ou d'investir dans les
obligations à taux fixes. Les stratégies de gestion des risques
obligataires seront étudiées dans la dernière
partie.
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