1.2 Le choix du cours de conversion
Les opérateurs doivent choisir un cours de
change pour passer de leur monnaie à la devise du partenaire. Le
marché des changes leur sert de référence pour cette prise
de décision. Le marché de change n'existe physiquement nulle
part, la plupart des échanges sont fortement concentrés dans
trois principaux centres (Londres, New York et Tokyo). Londres est le plus
grand marché des trois : il représente plus de 30% des
échanges mondiaux en devises étrangères. Le volume
quotidien des échanges est supérieur à plus de 600
milliards de dollars40.
Choisir un cours n'est pas évaluer ou
gérer le risque. L'entreprise qui choisit avec beaucoup d'attention un
cours de conversion se donne les moyens de formuler une offre en devise aussi
compétitive que possible au regard de l'état du marché
monétaire international; mais pour protéger ce cours, elle doit
ensuite mettre en oeuvre la gestion de son risque de change.
Pour cela, et pour chaque devise, il est
nécessaire de connaître :
· Le montant de l'exposition;
· La date d'entrée en risque;
· La date de la sortie du risque de
change.
1.3 L'exposition au risque de change
Pour évaluer et gérer le risque de change,
l'exportateur doit avoir une vision claire de son exposition et de sa
durée d'exposition.
L'entreprise est concernée par les fluctuations
de changes dès l'étude de marché. Les variations de cours
entre les moments de l'étude qui fonde la décision et la
prospection du marché étranger modifie sa position
concurrentielle. C'est toute fois une « expression » du risque
difficile à gérer. Un risque apparaît clairement en
revanche à la rédaction de l'offre commerciale. Tant que
l'acheteur étranger n'a pas passé commande, le risque de change
est un risque potentiel. L'entreprise est engagée par son offre mais, en
l'absence de contrat, il n y a pas de devise attendue, donc pas de
problème d'écart de cours. La commande marque l'entrée en
risque certain. L'exportateur tiendra compte du risque de change le plus en
amont
développement (groupe Banque Mondiale) au Cameroun
par exemple, l'USD, devise tierce pour l'acheteur et le vendeur s'impose pour
les opérations.
40 Joseph E. Stiglitz, Carl
E. Walsh, Principes d'économie moderne 2è édition,
de boeck Université, Bruxelles, 2004 p804.
possible pendant la période de risque potentiel et
devra choisir le moment à partir duquel il gère ce
risque.
La facturation de l'exportateur marque le passage du
risque économique au risque comptable. Tant que l'exportateur n'a pas
exécuté tous ses engagements contractuels, il s'expose à
un risque de variation de ses coûts en devises. La facturation marque la
naissance de la créance et l'exécution par l'exportateur de ses
obligations. L'exposition au risque de change est parfaitement
spécifiée. La mise à disposition des fonds au compte
bancaire de l'exportateur dans sa banque et sa monnaie, marque de façon
précise la fin de l'exposition au risque de change.
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