Certains indicateurs permettent d'évaluer le
risque lié au client. En voici quelques uns, relatifs au secteur
d'activité, au profil et à l'organisation de
l'entreprise.
Critires relatifs au secteur
d'activité
Stabilité : Le secteur est stable si l'offre
est structurée; il est instable si la fréquence des nouveaux
entrants et des sortants est élevée. L'instabilité d'un
secteur accroît le risque commercial.
Évolution concurrentielle : La pression
concurrentielle diminue les marges et augmente la fragilité des petites
entreprises.
Évolution technologique : En présence
de ruptures technologiques, des ressources importantes devront être
investies sans certitude quant à la rentabilité de ces
investissements. C'est un facteur aggravant le risque.
Dynamique du marché : L'acheteur étranger
préserve difficilement son équilibre financier s'il opère
sur des marchés saturés ou en déclin.
Critires relatifs au profil de l'entreprise
Ancienneté et taille : L'ancienneté et
l'importance des effectifs et du chiffre d'affaire sont
généralement considérées comme des facteurs
réducteurs du risque
Forme juridique : Selon sa forme juridique, l'entreprise
cliente aura plus ou moins facilement accès à des sources de
financement.
Nombre de clients : La répartition du chiffre
d'affaire sur un nombre élevé de clients est un facteur de
sécurité.
Critires relatifs a l'organisation et au
management
Stabilité de l'organisation et
l'ancienneté des dirigeants : De très fréquents
changements dans l'organisation et/ou dans l'équipe dirigeante sont
souvent le signe d'un risque commercial élevé.
Certification et agrément : La reconnaissance
d'une compétence dans le cas de la certification, le transfert d'une
fonction de représentation et de vente dans celui de l'agrément
montrent que le professionnalisme de l'acheteur est reconnu.
Critires relatifs aux relations commerciales
Retard de règlement et nombre de litiges :
Mesurés en nombre cumulé de jours, les retards de
règlement constituent un signal de risque. Il en va de même pour
la fréquence des litiges, évaluée en, pourcentage du
nombre total des opérations réalisées avec le
client.
Ancienneté de la relation : Elle témoigne
de la solidité de la relation commerciale et constitue un facteur de
sécurité.
Critires relatifs aux informations
financières
Transparence et notation : La publication
régulière des documents financiers et des démarches
actives pour se faire évaluer par les agences spécialisées
sont des indicateurs généralement favorables.
Indicateurs financiers : S'ils peuvent être
calculés, les ratios d'analyse financière seront utilisé
(ratio d'endettement, d'équilibre de financement...).
En effet, le risque commercial (ou risque de
défaut, ou risque de crédit) provient de l'insolvabilité
ou le comportement du client expliqué par le non paiement ou le retard.
Plus précisément il s'agit des situations où les clients
n'arrivent pas à payer leurs crédits. Le non respect des clauses
du contrat, l'insolvabilité de l'acheteur ou le fait de traiter avec un
transporteur irresponsable sont autant d'exemples de situation de risque
commercial.
La distance qui sépare l'exportateur de son
client peut être plus ou moins grande à l'export. Cela est un
facteur de risque commercial très important. Aussi, il y a les firmes
qui traitent pendant plusieurs années avec des clients lointains sans
jamais essayer de faire leurs connaissances20, ou de voyager vers
ceux-ci pour mesurer la taille de leurs activités. Tout se passe par les
appels téléphoniques et les envois de fax.
La non défaillance du client à toujours
honorer ses engagements fait naître au fil du temps une
relation de
confiance entre son fournisseur et lui-même. Il arrive donc un bon jour
où le
20 IRCEB N.V exporte la
friperie en conteneur au Cameroun depuis 5 ans. Il n'a jamais été
dans ce pays. Il reçoit ses paiements par les transferts internationaux
et informe le transporteur par téléphone pour qu'il libère
le conteneur à son client
fournisseur envoie des conteneurs de
marchandises21 et que l'acheteur ne procède à aucun
paiement (ou paiera sans respecter les échéances de sa dette).
C'est ainsi que le fournisseur perdra énormément d'argent et fera
faillite. Il y a de cela quelques années où plusieurs entreprises
belges d'exportations de friperie avaient fait faillite de cette façon.
La plupart de leurs clients se trouvaient en Afrique et en Asie.
Les pertes que subissent les exportateurs belges sont
fréquemment attribuables à un risque commercial mal
évalué. Lorsque le vendeur connaît son client, cela
réduit une part du risque commercial. En obtenant de l'information sur
la solvabilité de l'acheteur, le vendeur est en mesure de limiter les
risques de pertes. Il peut arriver qu'un client solvable au départ ait
des difficultés financières par la suite pour de multiples
raisons, et qu'il tarde à rembourser son fournisseur de
marchandise.
Et pourtant, pour se prémunir contre un client
potentiellement insolvable, un exportateur vendeur peut entreprendre l'une des
actions suivantes :
· Négocier des termes de paiements
avantageux avec le client : exemple, le paiement à l'avance;
· Faire assurer sa créance dès le
départ par certains organismes comme la société belge
d'assurance-crédit (ou d'autres sociétés
d'assurances).
· Vendre sa créance à une
société d'affacturage, pour encaisser les fonds tout de suite
(moyennant une commission);
· refuser d'effectuer la transaction et trouver un
autre acheteur solvable.