La gestion du risque( Télécharger le fichier original )par Fulbert Désiré Kammoé Haute Ecole ICHEC (Brussels Management School) - Master Sciences Commerciale (Option FINANCE) 2010 |
2.2 Les elements du plan d'affaires internationalesLe PAI comporte trois volets essentiels. Le premier volet concerne la direction et la description générale de l'entreprise. On y établit la vision, l'engagement réel de la direction générale pour les activités internationales, ainsi que l'ensemble des ressources nécessaire pour le projet. On cherche ainsi à savoir si les ressources sont suffisantes pour soutenir l'activité internationale. Les intentions de l'entreprise sur les marchés internationaux constituent l'objet du deuxième volet. Quant au troisième volet, il passe en revue les moyens et les ressources que l'entreprise alloue à ses activités internationales ou qu'elle requiert pour mener ses activités. Une fois que le plan d'affaires internationales est rédigé, il faut le suivre par exemple en faisant part à son personnel et à ses partenaires clés, de manière à obtenir leur adhésion et leur soutien. Puis, il faut poursuivre la recherche de certaines données, par exemple au moyen d'une étude de marché. Ensuite, il faut suivre la planification détaillée de la mise en oeuvre, au moyen d'un plan de marketing international ou d'un plan de financement. Il faut en outre s'y 16 Adresse URL : http://www.mdeie.gouv.qc.ca/index.php?id=2816, Page consultée le 23/03/10, référer régulièrement pour vérifier les écarts et décider des ajustements à y apporter au besoin et enfin, il faut continuer la veille informationnelle. Au terme d'analyse de cette partie, force est de reconnaître que la démarche internationale d'une entreprise dépend de son niveau de planification. Une entreprise qui prend la peine de se préparer saura évaluer les demandes qui lui seront faites et saura comment agir en cas d'imprévus. En revanche, une entreprise mal préparée fera face à de nombreuses difficultés et pourra même anticiper sa faillite. La cause de cette faillite pourra bien être la mauvaise évaluation de son exposition aux risques financiers. C'est dans cette optique que nous consacrerons la partie suivante de notre travail à l'analyse des risques non financiers et financiers liés aux activités internationales des entreprises. PARTIE 2 : LA DETERMINATION DES RISQUES LIES Nous avons vu dans la première partie que les firmes qui désirent vendre ou acheter les produits ou services sur le marché international doivent d'abord s'interroger sur leurs capacités à mener à bien une telle activité. Elles doivent réaliser le diagnostic de leurs capacités internationales ainsi qu'un plan d'affaires internationales, qui précisera les principaux marchés à privilégier pour commercialiser un produit ou un service. Elles doivent sélectionner leurs marchés et les connaître avant de lancer leurs projets. Cependant, « le commerce international est par nature risqué17». L'exportateur doit investir beaucoup d'effort pour mener à terme une transaction commerciale et pour soutenir un développement d'affaire à long terme. Pour ce faire il peut recourir à plusieurs outils financiers18 afin d'atteindre les buts visés. L'utilisation de ces outils n'est pas neutre. Bien au contraire, elle est soumise à divers risques qu'il convient d'identifier, de mesurer et de gérer. Toutes les entreprises exportatrices et importatrices, quelles que soit leur taille, leur degré d'expérience, leurs marchés, leurs produits ou services, ou leur volume de transactions, doivent connaître les outils financiers, les moyens d'identification des risques et les outils de gestion des risques afin d'en tirer pleinement profit et de négocier convenablement sur la scène internationale. Les outils financiers tels que les moyens de paiements internationaux seront examinés dans la troisième et dernière partie de ce mémoire. Le chapitre 1 de cette deuxième partie va s'étendre sur l'origine des risques financiers à l'export. Dans le chapitre 2, notre réflexion sera plutôt centrée sur leurs identifications. Les risques seront étudiés du point de vue de l'exportateur et notre étude ne concernera que les risques liés à la vente internationale des marchandises. 17 Isabelle Limoges et Karl Miville-de Chêne ob cit, P220 18 Ces différents outils financiers à utiliser selon les buts visés peuvent être par exemple : les moyens de paiement (paiement à l'avance, crédit documentaire, encaissement documentaire à vue ou à terme, compte ouvert). Si le but recherché est par exemple la gestion de la relation entre l'exportateur et l'importateur, les outils financiers seront : les incoterms, les contrats et les assurances. Etc. |
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