Conclusion Générale
Nous avions pour mission de présenter comment le
journaliste de la presse écrite indépendante au Cameroun peut-il
être efficace en vivant des conditions de travail dérisoires. Mais
cette étude n'a pas été facile. Car, nous nous sommes
heurtés aux importantes difficultés de développement et de
fonctionnement de la presse écrite camerounaise. Mais aussi au
mécontentement manifeste des Hommes qui y travaillent. Ce média a
connu de nombreux bouleversements au fil des ans notamment la
dévaluation du franc CFA, la chute des ventes et du lectorat,
l'intrusion de certains profanes qui ont contribué à
dénaturer la profession, le rejet de l'Etat qui semble t-il veut
l'aliéner et garder dans l'ombre sa main mise sur la presse
écrite dite indépendante. Puis nous avons Les directeurs de
publication qui ne s'investissent également pas pour donner un coup
d'accélérateur à l'épanouissement professionnel et
matériel des journalistes la profession.
Les deux grandes parties que nous avons abordés
particulièrement Les conditions générales du travailleur
au Cameroun, mais aussi les difficultés de l'application du cadre
organisationnel, nous ont permis de brosser un tableau singulier sur
l'état de la presse écrite au Cameroun. Nous nous sommes
axés sur trois entreprises de presse de parution différente
notamment le quotidien La Nouvelle Expression, l'hebdomadaire
Diapason et le mensuel people Ici Les Gens du Cameroun
produit par Africa International Cameroun.
Les difficultés de ces entreprises et de son
personnel en particulier traduit en quelque sorte l'état
général de la société qui nous entoure. Cette
dernière est malade, sans repères; la presse aussi.
« La presse de caniveau » comme la dénomme Jean
Vincent TCHIENEHOM est favorisée au détriment de la presse de
qualité. Parce que mal payés, les journalistes ne laissent aller
à débauche journalistique et jouent le jeu de
« certaines classes politiques et administratives dont les
membres règlent leurs comptes dans leur course échevelée
dans la conquête des ressources publiques » ajoute
monsieur TCHIENEHOM. La profession, doit s'organiser, pour dénoncer les
dérives constatées. Et ceux qui décident d'entrer dans
le métier doivent être en mesure de respecter les canons de ce
métier et en mesurer les risques sans vicier le métier de
journalisme. C'est pourquoi les anciens de la profession estiment que face
à l'adversité les journalistes doivent envers et contre tout
faire preuve d'un professionnalisme sans faille et unir leurs forces pour un
combat qui promet d'être rude et de durer.
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