Conclusion de la deuxième partie.
En définitive, la communauté internationale et
les Etats du Golfe de Guinée ont compris la nécessité
d'avoir un environnement sain. Ils ont pris un certain nombre de mesure visant
à le protéger des effets de l'extraction
pétrolière.
Au premier rang de ces mesures, ils se sont dotés des
instruments juridiques de protection de l'environnement contre les pollutions
dues à l'extraction pétrolière. Il s'agit des conventions
et des lois. Les conventions qui concourent à protéger le Golfe
de Guinée de la pollution du pétrole, sont soit à
portée mondiale, soit spécifiques au Golfe de Guinée. Au
rang des conventions à portée mondiale, nous pouvons citer la
convention de MARPOL du 02 novembre 1973 qui traite de la pollution par les
navires, et la convention dite OILPOL, signée à Londres le 12 mai
1957, pour la prévention de la pollution des eaux de mer par les
hydrocarbures. La convention d'Abidjan du 23 mars 1981 fait partie des
conventions spécifiques au Golfe de Guinée. Cette convention
s'applique à la pollution par les navires, la pollution due aux
opérations d'immersion, la pollution résultant d'activités
liées à l'exploration et à l'exploitation des fonds de
mer. Nous pouvons dans une certaine mesure parler du MOU d'Abuja mis en place
en Octobre 1999.Parmi les lois mises en place, nous avons les droits miniers et
pétroliers, et les législations environnementales des pays du
Golfe de Guinée dont la similarité dans la rédaction des
textes est frappante.
Le problème qui se pose est celui de la mise en oeuvre
de ces lois et conventions dans l'espace du Golfe de Guinée. Celle-ci
est effectuée d'une part par les Etats, qui incèrent les
conventions ratifiées dans leurs ordonnancements juridiques internes.
Chaque Etat se doit aussi de mettre en place des garanties pour leur
application.
La mise en oeuvre est effectuée d'autre part, par les
ONG qui assurent la sensibilisation des populations, et tirent la sonnette
d'alarme en cas de péril menaçant l'environnement.
D'autres mesures telles que les stratégies mises en
place par les sociétés extractives, viennent s'ajouter sur la
liste des mesures préventives et protectrices. Ces stratégies
sont internes et externes aux sociétés.
Au rang des stratégies internes, nous avons les codes
de conduite, et la formation des agents aux questions environnementales. Les
stratégies externes concernent la sensibilisation du public et l'appui
aux actions de protection de l'environnement.
Seulement, au vue de la débâcle écologique
qui caractérise la société mondiale actuelle, les
approches d'une exploitation durable du pétrole dans le Golfe de
Guinée, sont plus que jamais à envisager. Les propositions
avancées sont la rédaction d'une convention-cadre sur les
procédés et les règles de sécurité et
l'exploitation du pétrole et, l'institution d'un fonds spécial
pour la protection des écosystèmes du Golfe de Guinée.
Trouver des alternatives visant à réduire la
consommation du pétrole sur la planète apparait être plus
que jamais une nécessité.
|