Extraction pétrolière et protection de l'environnement dans le golfe de Guinée( Télécharger le fichier original )par Stan Atangana Université de Limoges - Master II droit international de l'environnement 2008 |
Paragraphe II : La nécessité de trouver des alternatives visant à réduire la consommation de pétrole sur la planète.« Le pétrole est le lubrifiant des rouages de l'économie mondiale. Mais toute médaille a son revers : l'acheminement, le transport et la consommation du pétrole nuisent à l'homme et à la nature ». Si les gouvernements imposaient conjointement des réglementations plus sévères, les catastrophes écologiques provoquées par les naufrages des pétroliers, et les accidents qui surviennent sur les plates-formes pourraient être évités. Par ailleurs, la combustion du pétrole rejette plus de mille produits nocifs dans l'atmosphère. Bien que sa teneur en carbone soit inférieure à celle de la houille ou du charbon brun, le pétrole est de loin la forme d'énergie qui nuit le plus à l'environnement. Le problème avec le pétrole c'est que les quantités consommées sont trop importantes. Le pétrole est l'énergie la plus utilisée au monde. Chaque année, 10 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (Co2) sont rejetés dans l'atmosphère suite à la combustion du pétrole. Ce qui représente environ 42% des émissions globales de co2 produites dans le monde. La conséquence première est le réchauffement climatique, avec tout ce que cela provoque comme catastrophe. La plus grande partie de ces 10 milliards de tonnes rejeté est le fruit des pots d'échappement des voitures, des motos, des poids lourds. Le trafic routier en Allemagne par exemple, est à l'origine de plus de la moitié des rejets de co2. Tandis qu'aux Etats-Unis il est à l'origine des trois tiers. Toute laisse donc penser que si la quantité de pétrole qui est consommée sur la planète vient à diminuer, cela aura comme un effet boule de neige un impact sur l'industrie extractive qui sera obligée de ralentir son élan. L'activité pétrolière ralentie, c'est l'environnement qui sort victorieux. Mais, comment diminuer la consommation de pétrole dans le monde, est la grande interrogation des protecteurs de l'environnement, et de toutes les personnes qui pour d'autres raisons ne voudraient plus être dépendantes des pays fournisseurs de pétrole. Nous ne voyons que deux solutions. La recherche de nouveaux carburants (A), et la mise en place des technologies propres (B). A- La recherche de nouveaux carburants. S'il est clair que les centrales, les usines et installations de chauffage peuvent fonctionner avec d'autres formes d'énergie que le pétrole, aucune énergie alternative n'a su jusqu'à présent convaincre parmi la gamme des énergies de propulsion de remplacement du pétrole. Le combat des protecteurs de l'environnement et de toutes celles des personnes qui ne voudraient plus dépendre des producteurs de pétrole, est le même : atteindre une « mobilité durable » qui serait synonyme de croissance économique, de protection de l'environnement et de sécurité d'approvisionnement57(*). Penser que demain est la veille du jour où l'essence et le diésel, produits dérivés du pétrole, cèderont la place à des énergies autres, pour servir de carburant dans des véhicules automobiles, c'est être naïf. Il est certes vrai que d'autres sources d'énergie pourraient constituer une alternative au pétrole : le méthanol, l'huile de colza ou l'alcool extrait des betteraves ou des cannes à sucre. Une expérimentation sur l'huile de palme et sur le lait de noix de coco est entrain d'être faite en Thaïlande et en Malaisie. La chaine de formation des véhicules de marque Volkswagen effectue même des recherches sur un carburant à base de biomasse, le Sunfuel. Mais, on ne peut pas encore envisager une percée rapide de ces nouvelles énergies. Elles ne sont pas pour la plupart concurrentielles, et sont même pour certaines à l'origine de problèmes environnementaux. Certaines aussi exigent le renouvellement complet de l'infrastructure d'approvisionnement. L'exemple le plus marquant est sans doute celui de l'hydrogène qui doit permettre à faire fonctionner les voitures équipée de piles à combustible. Le National Council américain affirme qu'il faudra plus de dix ans pour que cette technologie soit rentable. Or la demande mondiale d'énergie dans le domaine des transports ne cesse d'augmenter. Elle aura presque doublée d'ici à 2010 rien qu'en Chine. La meilleure façon de résoudre un problème étant de ne pas en créer un autre, il faut être prudent avec les énergies dites nouvelles. On se souvient encore qu'un doigt accusateur avait été dirigé vers les biocarburants lors de la crise alimentaire qui avait secoué le monde. Les parcelles de cultures jadis destinées à la consommation avaient été détournées vers la formation des carburants à base d'aliments. Ce fût par exemple le cas du maïs. Le monde parle aujourd'hui des énergies renouvelables, comme solution au problème de la dépendance actuelle de la société vis à vis du pétrole. L'énergie éolienne par exemple peut être une piste sérieuse vers laquelle les scientifiques se doivent de regarder. S'il est une forme d'énergie qui gagne considérablement le terrain au fil du temps, c'est bien l'énergie solaire. On retrouve aujourd'hui des plaques solaires alimenter des immeubles entiers. Au Cameroun par exemple, une société privée les propose aux ménages situés dans les zones où le réseau électrique est absent. L'énergie électrique ne cesse pas de gagner du galon. C'est sans doute l'énergie qui fait le plus grand contre poids au pétrole. La première voiture complètement électrique a été présentée cette année, et sera commercialisée à partir de 2010. Des voitures à double consommation électricité et essence, ont déjà été présentées. Il faudrait étendre le réseau électrique, notamment dans les pays frappés par le sous développement, pour baisser la quantité de consommation du pétrole. En effet en absence de courant électrique, les populations utilisent une fois la nuit tombée, des lampes à pétrole pour les moins nantis, et des groupes électrogènes qui consomment soit de l'essence, soit du gasoil. On rencontre également dans ces zones des moulins fonctionnant grâce à l'un des dérivés du pétrole. L'énergie atomique, malgré la polémique qui l'entoure à savoir quelle nation doit la procéder et pas quelle, est une énergie qui est au service de bon nombre d'industries notamment dans les pays développés. Le problème est que c'est une technologie qui coûte chère, qui est complexe, et qui n'est pas accessible à toutes les nations. Si le remplacement du pétrole par les énergies alternatives n'est pas encore prêt d'être réalisé, il faut dans l'immédiat mettre en place des technologies propres. B- La mise en place des technologies propres. Les technologies propres qualifient ici les technologies moins consommatrices de carburant, et donc moins polluantes. Dans le domaine de l'industrie automobile, l'introduction de combustion propre et de filtres contribueraient à une réduction drastique de ces émissions dangereuses pour la santé. Il faut au maximum chercher à rendre les voitures plus performantes, écologiquement parlant. D'après une évaluation menée par Monsieur Axel Friedrich, expert en trafic routier à l'office fédéral de l'environnement Allemand (Umweltbundesamt), le rendement des moteurs et des boîtes à vitesse à été considérablement amélioré au cours des vingt à trente dernières années. Les carrosseries sont aujourd'hui plus aérodynamiques. D'après lui, ces progrès ont permis de diviser par deux la consommation au cents kilomètres. Mais, le désir de grandeur de l'homme a fait apparaitre des voitures plus grandes, plus lourdes, plus puissantes et plus rapides. La conséquence est que ces voitures consomment au cent kilomètres d'importantes quantités de carburant. Ce qui fait en sorte que le « souci du pétrole pèse toujours aussi lourd ». Les centrales, les usines, les installations de chauffage et toutes les structures qui nécessitent un apport en pétrole pour leur fonctionnement, doivent remplacer leurs anciennes installations de combustion par de nouvelles technologies moins polluantes. Le problème est que la mise en place de certaines structures à nécessité la mobilisation d'importantes sommes d'argent. Les responsables de ses structures voient donc d'un mauvais oeil ces propositions les plus souvent avancées par les organismes en charge de la protection de l'environnement. La récupération assistée du pétrole par procédé microbien qui est un procédé tertiaire, est une forme efficace de lutte contre la pollution. Elle consiste à injecter les micro-organismes, les bactéries, dans les puits, avec les nutriments afin de leur faire synthétiser des composés chimiques in situ. Les micro-organismes peuvent provoquer l'émulsion eau/pétrole, réduire la viscosité des huiles lourdes et augmenter la pression dans les réservoirs par la production de CO2. Dans ce domaine de mise en place de technologies moins polluantes, il faut faire confiance à la science et donner des moyens nécessaires aux chercheurs pour qu'ils puissent progresser dans leurs recherches, et mettre à la disposition de l'humanité des technologies qui nous ferons être moins dépendants de l'énergie fossile noire extraite des profondeurs de la terre et des mers. * 57 _ Fritz Vorholz, Alternative au pétrole, article paru dans « Die Zeit » le 06 avril 2003. |
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