Le traitement fiscal de la fusion-absorption des sociétés de capitaux( Télécharger le fichier original )par Lamine Chaibou Massalatchi Ecole Supérieure de Commerce de Dakar (SUP DE CO) - Master 2 en droit des Affaires et Fiscalité 2010 |
2) Illustration financière :Le bilan de la société absorbée Il s'agit d'une fusion absorption dans laquelle la valeur d'échange retenue est la valeur mathématique des actions.
Le bilan de la société absorbante
(1) L'actif immobilisé comprend 500 actions de la société absorbée achetées à 350 F l'une. Les actions nouvelles auront la même valeur nominale que les anciennes. Dans une opération de fusion, l'actif net de l'entreprise est un élément indispensable car c'est cet actif net qui permettra de déterminer la valeur de l'action de l'entreprise.
Calcul de l'actif net des sociétés parties à la fusion : Société absorbée Société absorbante
L'apport global de la société absorbée déterminée, il nous faudra faire ressortir le montant de l'apport que la société bénéficiaire aura à rémunérer dans la mesure où elle détient des participations de la société absorbée et vu l'interdiction qu'elle a de ne pas posséder ses actions propres. L'apport à rémunérer par la société bénéficiaire : On sait que la société bénéficiaire détient 500 actions sur 1000 actions composant le capital de la société absorbée. En somme, la société absorbante détient 500 / 1000 = 50% de l'actif net de la société absorbée. Rappelons que nous sommes dans l'hypothèse d'une fusion renonciation. En conséquence elle ne rémunèrera qu'à hauteur de 700 000 F × 50% = 350 000 F. Nous établirons ensuite la parité qui nous servira à dresser à la fois le rapport d'échange et à déterminer le nombre d'actions nouvelles que la société absorbante doit émettre pour rémunérer l'apport global de la société apporteuse. La parité :
La valeur d'échange dans la convention de fusion étant la valeur mathématique des actions, on aura : Parité = 700 / 175 Parité = 4/1 Ce qui donne le rapport d'échange suivant : 4 actions de la société absorbante ? 1 actions de la société absorbée. Donc à chaque fois qu'on sera en présence d'une action de la société absorbée, il faudra 4 actions de la société absorbante pour parfaire l'échange. S'ensuit, le nombre d'actions que la société absorbante doit émettre pour rétribuer l'apport des associés de la société absorbée. Le nombre d'actions à émettre par la société absorbante : En l'espèce, la société émettrice est associée de la société appelée à disparaître, puisque la fusion est une transmission à titre universel, les deux sociétés parties à la convention deviennent une entité unique, l'émettrice ne pourrait détenir ses propres actions11(*). Donc le nombre d'actions à émettre sera :
On aura : Nombre d'actions à émettre = (1000actions - 500 actions) × 4/1 = 2000 actions La société bénéficiaire doit émettre 2000 actions à la valeur nominale de ses propres actions. Ce qui veut dire que son capital social va croître du fait de la restructuration. L'augmentation de capital chez la société absorbante :
Augmentation de capital = 2000 actions × 100 F Augmentation de capital = 200 000 F. L'actif net apporté par la société absorbée étant de 700 000 F, les 200 000 F seront comme nous l'avons ci-dessus, portés au capital. Subsiste le solde qui constitue la prime de fusion. En réalité ce solde se décompose en prime proprement dit de fusion et prime de fusion, rappelons nous, la société apporteuse a réalisé une plus value sur les titres de la société absorbante qu'elle détenait. C'est cette plus value qui est appelée prime complémentaire de fusion ou encore boni de fusion.
Prime de fusion proprement dit = 350 000 F - 200 000 F = 150 000 F.
Boni de fusion = 350 000 F - 175 000 F BONI DE FUSION = 175 000 F. Dans la mesure où la société absorbante a procédé à la cession des titres de la société absorbée qu'elle détenait, elle doit les annuler à hauteur de 175 000. * 11 _ Article 191 Acte Uniforme sur le droit des sociétés et des groupements d'intérêt économique. |
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