8 Annexe 4 : Sondage TNS SOFRES : Baromètre
sur les entreprises et le développement durable
De la 4e édition du baromètre sur les
entreprises et le développement durable, réalisée par TNS
Sofres pour La Poste, ressortent les grands enseignements suivants :
Les entreprises attendent beaucoup des politiques de
développement durable en matière d'amélioration de leur
image, d'innovations sur les produits, et de renforcement de leur
attractivité en tant qu'employeur. Ils en attendent aussi une
réduction des risques (environnementaux, juridiques, financiers,
d'opinion...) et une amélioration du climat interne.
De façon plus qualitative, s'observent des remodelages
dans les pratiques des entreprises :
Le périmètre des politiques Développement
Durable s'élargit, avec une montée en puissance des
thématiques sociales et sociétales, aux côtés des
thèmes environnementaux. Ainsi, la lutte contre les discriminations,
l'insertion de personnes en difficulté, l'achat responsable, et les
partenariats avec les collectivités locales sont des priorités
qui gagnent en importance.
En matière environnementale, deux priorités
ressortent fortement :
La réduction des dépenses
d'énergie, tendance lourde qui se justifie autant par des
considérations économiques qu'écologiques ... et que la
crise ne fait sans doute qu'encourager. Aujourd'hui, 93 % des entreprises ont
déjà réduit leurs dépenses d'énergie.
La réduction des émissions de CO². 62 % ont
commencé à établir un bilan carbone de leurs
activités. Le Grenelle de l'Environnement a joué à cet
égard un rôle majeur.
Enfin, certaines parties prenantes prennent de
l'importance aux yeux des entreprises : les fournisseurs et sous-traitants, les
collectivités locales, les medias, les consommateurs et leurs
associations. A l'inverse, les investisseurs et les ONG ne semblent plus aussi
prioritaires qu'avant.
Enfin, cette édition confirme le constat
déjà effectué les années précédentes
de sensibles différences entre les entreprises moyennes et les plus
grandes.
Les entreprises de plus de 5 000 salariés ressentent
davantage la pression de leurs employés, de leurs clients, de leurs
fournisseurs, et des ONG. Elles attendent plus de retombées favorables
de leurs politiques DD que les entreprises moyennes en termes
d'attractivité employeur, d'attractivité financière, et
aussi d'amélioration du climat interne. Elles considèrent
d'ailleurs massivement comme important d'intégrer des objectifs DD dans
l'évaluation des managers.
Elles ont aussi plus de moyens pour agir et ont engagé
des actions plus précoces et plus fortes, en particulier sur la
réduction des émissions de CO2 et des dépenses
énergétiques, mais aussi en matière de formation et
sensibilisation de leur personnel.
Elles insistent plus que les entreprises moyennes sur la lutte
contre la corruption et les discriminations, les partenariats avec les ONG,
l'aide au développement, ainsi que sur la bonne gouvernance et le «
marketing responsable».
Muriel Humbertjean, Directeur Général Adjoint de
TNS Sofres
Sondage réalisé par téléphone du
16 février au 9 mars 2010 pour La Poste, auprès de 200
décideurs en entreprises de plus de 500 salariés (dont 70%
directeurs DD). 21 interviewés dans le CAC 40.
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