§.2. PARTAGE DU POUVOIR
A l'heure de la transition des Composantes et
Entités en RDC et pour ne pas mettre ces
dernières en une situation des crises et des mécontentements, la
nécessité d'un partage équitable et
équilibré entre elles était inévitable et
nécessaire. Car la fusion de toutes leurs forces mettraient en
péril d'autres et certaines forces négatives. C'est pourquoi
à tous les niveaux, il s'est avère impérieux que ce
partage intervienne. Toutes les modalités de ce partage étaient
définies dans l'Accord Global et Inclusif.
D'une manière générale, les poids
lourds de la transition ont plus eu des postes de responsabilité par
rapport aux autres forces. Cela s'est justifié par le rapport de force
durant toute la durée des conflits et c'était plus des forces qui
ont utilisé des forces armées. Et donc ces poids lourds furent ce
que l'Accord Global et Inclusif appelle des Composantes et des forces moins
furent des Entités.
Et parmi les Composantes nous avions :
Ø Le Gouvernement de la
RDC ;
Ø Le RCD ;
Ø Le MLC ;
Ø L'Opposition Politique ;
Ø Les Forces Vives.
Et par contre, les Entités ont été
répertoriées de la manière suivante :
Ø Le RCD/N ;
Ø Le RCD/ML ;
Ø Les Maï- Maï.
C'est pourquoi par exemple sur les trente-six Ministres qu'a
compté le Gouvernement de la transition, sept Ministres ont
été répertories dans chacune des Composantes
suivantes : Gouvernement, RCD,
MLC, Opposition Politique. Quant à la
Composante Forces Vives, elle eût deux Ministres. Et pour ce qui est des
Entités, chacune d'elles eût deux Ministres. Quant aux
Vice-ministres, les quatre Composantes eurent quatre et trois pour les Forces
Vives et deux provenaient tous des Entités. Les Forces Vives en plus de
tous les postes gouvernementaux, eurent la présidence de toutes les cinq
institutions d'appui à la démocratie.
Au niveau du Parlement, le partage entre Composantes et
Entités s'est fait, soit sur les cinq cents Députés que
comptait la Chambre Basse quatre cent soixante-dix provenaient des cinq
Composantes en raison de quatre-vingt-quatorze pour chacune et quinze de
l'Entité RCD/ML, cinq du
RCD/N et dix des Maï- Maï, et son bureau
était représentatif car toutes les forces furent
représentées. Au niveau du Sénat également la
grande partie des membres était de ces cinq Composantes, soit cent dix
Sénateurs en raison de vingt-deux pour chacune sur les cent vingt que
comptait cette Chambre. Et les dix autres étaient répartis de la
manière suivante, huit des Entités RCD/ML
et Maï- Maï en raison de quatre pour chacune et les
deux restants provenaient de l'Entité RCD/N.
La confirmation de son bureau était également
représentative reprenant toutes les Composantes et Entités :
forces politiques issues de l'Accord Global et Inclusif devenues
gouvernementales et dirigistes.
Le partage au niveau de l'espace présidentiel
à part le Président de la République qui était
retenu par rapport à l'exercice de ses fonctions présidentielles
en cours, quatre Composantes ont été retenues pour assurer
la présidence des quatre Commissions gouvernementales mises en place au
titre des Vice-présidents de la République. Ces quatre
Commissions furent présidées par des Composantes
suivantes :
Ø Composante RCD :
Commission politique-défense et sécurité
Ø Composante MLC :
Commission économique et financière
Ø Composante Gouvernement : Commission
reconstruction et
développement
Ø Composante Opposition Politique : Commission
sociale et culturelle.
Le partage de responsabilités dans la direction des
provinces avait également répondu au principe stipulé par
l'AGI celui de l'équilibre entre Composantes
et Entités. Ainsi donc, sur les cinq Composantes, quatre eurent la
charge de gouverner comme Gouverneur de province. Et seulement une seule
Entité sur les trois dirigea comme Gouverneur.
La répartition en tant que telle devrait
répondre à la représentativité de toutes les
Composantes et Entités. A cela, il a été institué
deux postes de Vice-gouverneurs dans toutes les provinces dont l'un eût
la charge des affaires politiques et l'autre des affaires économiques.
La ville-province de Kinshasa bénéficia alors d'un statut
particulier par ajout d'un autre poste de Vice-gouverneur ayant la charge de la
reconstruction.
Au total il eût onze Gouverneurs et vingt-trois
Vice-gouverneurs qui étaient chargés de la direction des affaires
de l'Etat au niveau de leur juridiction respective.
En ce qui concerne les Gouverneurs, la Composante
Gouvernement dirigea trois provinces (Kinshasa, Bas-Congo,
Kasaï-Oriental), la Composante MLC
également dirigea trois (Equateur, Bandundu, Kasaï-Occidental), la
Composante RCD aussi dirigea trois (Province
Orientale, Nord-Kivu, Maniema), l'Opposition Politique dirigea qu'une seule
celle du Sud-Kivu et l'Entité Maï-Maï dirigea la province du
Katanga.
Le partage de responsabilités au sein du commandement
de l'armée, de la police et des services de sécurité
n'avait retenu que des forces combattantes. A ce sujet, sur les huit parties
signataires de l'AGI seulement six furent retenues
pour faire partie des commandements, c'est-à-dire, sur les cinq
Composantes trois furent représentées. Et en ce qui concerne les
Entités, toutes les trois furent représentées. Cela est
par rapport à l'utilisation des éléments armés
durant les conflits, mais au contraire les autres faisaient prévaloir
leur combat par des idées.
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