2.4. ROLES ET
MECANISMES DE LA SOCIETE CIVILE DANS LA GESTION DE LA TRANSITION `1+4'
Il faut noter que dans un contexte socio- politique
enraillé des guerres depuis 1996, la RDC s'est
trouvée à la croisée des chemins, celle de la paix
véritable et de la participation. Face à ce chaos, l'élite
congolaise devait accompagner les politiques aux défis
suivants :
1. La restauration de la paix et de l'unité
nationale ;
2. La reconstruction nationale ;
3. Le recouvrement de l'intégrité
territoriale ;
4. L'instauration de la démocratie ;
5. L'édification d'un Etat de droit ;
6. Le bien-être de la population.
Le chemin qui devrait mener vers la paix devrait partir des
négociations congolaises qui ont eu comme toile de fonds les
différents accords dont celui de Lusaka en 1999 et celui de Pretoria
signé le 17 décembre 2002 qui sont considérés
comme les plus déterminants. Celui de Pretoria a confié à
la société civile des charges publiques importantes notamment les
postes du Président du Sénat et des cinq institutions d'appui
à la démocratie outre ceux de Sénateurs,
Députés, Ministres, Vice-ministres, mandataires au sein des
entreprises publiques de l'Etat pendant la période de transition comme
indiqué ci-haut.
Ce sera la première fois, après la
CNS que les acteurs sociaux seront officiellement
désignés par leurs structures de base pour exercer des mandats
politiques. Il s'agit là d'une entreprise périlleuse qui met les
dirigeants du mouvement associatif congolais face à des défis
majeurs qu'ils ont pu relever.
1. La représentation de l'identité de la
société civile et de son indépendance vis-à-vis des
partis politiques.
2. La clarification de la vision de la société
civile, de ses missions et objectifs vis-à-vis de la population dont
elle se veut avocate.
3. La capacité à mobiliser la population
à la base à chaque fois que les intérêts de celle-ci
seront menacés et en dépit de sa présence symbolique au
Gouvernement.
4. L'anticipation des événements afin d'influer
de manière significative sur les débats relatifs à la
conduite de la nation.
2.4.1. ROLES
Selon la définition désignant la
société civile comme une dynamique ou un ensemble d'idées,
d'énergies, d'actions individuelles et collectives en vue de transformer
la communauté humaine, ses animateurs doivent être des
personnalités neutres et apolitiques. Elle n'a pas pour rôle de
conquérir et d'exercer le pouvoir. Elle sert donc d'interface entre les
autorités politiques et les communautés de base pour la
défense des droits de l'homme, l'éducation sociale ainsi que la
formation et l'information sur divers domaines dont le développement,
les droits de l'homme et le social. Elle est auprès des autorités
la rapporteuse principale des exactions de droits de l'homme commises par les
agents de l'Etat et des mouvements sociaux, ennemis du développement de
la RDC.
La gestion de la transition analysée ans le contexte
sociopolitique et économique du pays, a visé la requalification
de la société civile avec un large consensus de principaux
animateurs et l'élaboration d'un plan stratégique réaliste
pour la période de transition. Elle s'était fixée des
rôles suivants qu'elle devrait jouer durant toute la période.
1. Dégager la vision, les stratégies et les
actions prioritaires de la société civile de la
RDC ;
2. Harmoniser les vues sur sa structuration et son
fonctionnement pendant la transition, sur les mécanismes de
désignation et les rôles des animateurs de la
société civile dans les institutions de la transition ainsi que
sur le rôle et le fonctionnement du
CCSC ;
3. Elaborer le code de bonne conduite des animateurs de la
société civile désignés pour faire partie des
institutions de la transition ainsi que l'acte d'engagement à signaler
par ces derniers ;
4. Adopter les clefs et les critères de
répartition des postes confiés à la société
civile.
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