§.2. RECONTRES ET ACCORDS SIGNES
Etant en présence de plusieurs forces politiques qui
réclamaient le pouvoir d'une manière ou d'une autre, la
période de la transition ne pouvait donner lieu à la
stabilité politique et à la paix qu'après
négociations politiques sur le processus de paix et sur la transition en
RDC. Ainsi, nous présentons quelques
rencontres et accords signés. Le dernier accord celui signé
à Pretoria mettra fin à l'errance des acteurs politiques
congolais, jadis en quête d'un compromis politique et inclusif pour la
répartition verticale des responsabilités d'Etat pendant la
transition.
La date du 17 décembre 2002 est celle parmi les plus
importantes dans les annales de l'histoire de notre pays. Elle symbolise la
signature tant attendue à Pretoria, en Afrique du Sud de l'Accord Global
et Inclusif. Cet accord est l'aboutissement de toutes les rencontres
politiques. Il est plus important et plus déterminant pendant la
période des troubles politiques et donc le résultat du dialogue
entre congolaises et congolais tenu en Afrique du Sud.
2.1. CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE
Pour mener à bien la démocratisation ainsi
déclenchée, les dirigeants de la deuxième
République jugèrent bon de la convocation d'un forum qui
regroupaient les délégués des Forces Vives de la nation en
vue d'analyser les causes de la crise et de jeter dans un esprit de dialogue
les nouvelles bases d'une société réellement
démocratique.
Cette grande rencontre avait comme objectif à
atteindre faire asseoir une période de transition à l'issue de
laquelle s'organiseraient. es élections. Ses travaux se sont
déroulés avec beaucoup d'obstacles. Près de trois mille
délégués ont été regroupés. Elle
connût des problèmes sur le plan matériel, financier et
politique. Cette dernière caractérisée par une crise de
tolérance occasionnée par la bipolarisation de la scène
politique rendant houleux les débats et empêchant le bon
déroulement des travaux.
A cela, il faut ajouter la mauvaise volonté manifeste
du pouvoir en place qui, de temps à autre sabotait les travaux de cette
conférence, allant jusqu'à sa suspension injustifiée et
qui conduisit aux effets de triste mémoire dont les massacres de
chrétiens du 16 février 1992. En outre, les concertations du
Palais de Marbre I et II avaient été initiées les unes
après les autres pour décrisper le climat de tensions entre les
diverses forces politiques de la transition, pourtant voulue non conflictuelle.
Les concertations ont abouti à des accords sous forme d'une
déclaration commune signée par les deux principales forces
politiques de la transition à savoir la Mouvance Présidentielle
et l'Opposition. Toute cette réalité ne manquait de
déceler l'intention que présentait chacun des camps à
détenir si pas le monopole mais la maîtrise de la situation
politique du pays.
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