A. Intérêts occidentaux
En février 1945, s'était tenue la
Conférence de Yalta en ex- Union des Républiques Socialistes
Soviétiques. Cette rencontre avait connu la participation de
Joseph STALINE de l'URSS,
Franklin ROOSVELT des
USA et Winston
CHIRCHULL de la Grande-Bretagne. Elle avait pour but,
de créer une Organisation Internationale. Ce fut en fait le début
d'une guerre froide. (NGUZ A KARL -I- BOND, 1991, p.
18).
Cependant, tout le temps qu'a duré la guerre froide,
les Etats occidentaux se sont accommodés des dictatures africaines et
des multiples violations subies par les droits de l'homme sur le continent
noir. Par ailleurs, il convient de noter qu'à l'aube de
l'indépendance, les occidentaux soutenaient qu'il fallait un pouvoir
fort susceptible de mobiliser toute la population dans le cadre d'un parti
unique pour atteindre les objectifs du développement.
Mais plus de trente ans après les
indépendances, tout le monde s'était rendu compte que les
régimes dictatoriaux implantés partout en Afrique ont
aggravé le sous- développement tout en enrichissant les
dictateurs.
Il fallait attendre la
`PERESTROÏKA' soviétique et ses
conséquences dans les pays de l'Est, ainsi que la fin de la guerre
froide symbolisée par la chute du mur de Berlin, pour que les
conceptions occidentales à l'égard des régimes
autocratiques africains évoluent.
Le monde capitaliste occidental devenait ainsi le porte
étendard du système mondial unifié, et décidait du
maintien ou de la disparition des régimes alliés.
D'une manière concrète,
MOBUTU ne devrait plus servir d'arrière- garde
à l'UNITA de l'éternel rebelle angolais
Jonas MALIERO SAVIMBI pour préserver la paix
telle que voulue par les occidentaux.
B. Perestroïka
A son arrivée au pouvoir en Union Soviétique
en 1985, Mickaël GORBATCHEV inventa son antigel
appelé `PERESTROIKA'. Ce mouvement secoua
tout le bloc communiste, et eût des effets en Afrique en
général et au Zaïre en particulier à cause de la
ressemblance entre les régimes dictatoriaux à parti unique
d'Afrique et ceux du monde communiste. Concrètement, au cours de la
présentation de son programme le 15 octobre 1985,
Mickaël GORBATCHEV parla de la restructuration
économique en termes de `PERESTROIKA' qui peut
être définie comme une philosophie de gestion dans la transparence
et de libéralisme démocratique des institutions politiques. C'est
ainsi que, à l'origine de cette philosophie, on trouve l'association de
deux vocables : `PERESTROIKA' (restructuration)
et `GLASNOST' (transparence). Les résultats de
la `PERESTROIKA' c'est-à-dire la
restructuration avec le souci de changer radicalement les institutions
politiques de l'URSS, ont beaucoup surpris son
initiateur qui ne s'attendait guère l'effritement de l'unité
nationale, et à l'éviction aussi du communisme.
En date du 27 janvier 1987, Mickaël
GORBATCHEV lança l'idée de la relance de la
`GLASNOST' par une nouvelle politique de gestion. De
ce fait, la réforme entreprise dans les institutions était de
nature qualitative et radicale. En amorçant sa réforme,
Mickaël GORBATCHEV avait entamé la
restructuration de l'Union Soviétique en impliquant un remaniement total
des institutions étatiques d'abord, et préconiser une
modernisation de l'économie de la société en recommandant
la transparence dans la gestion de la chose publique ou des affaires publiques
avec la liberté d'expression enfin. Bref, ce fut la fin de la dictature
du parti.
Ce véritable vent de réforme et de
liberté amorcé en Europe de l'Est a soufflé sur presque
toutes les sphères. Il s'est accompagné de la disparition de
l'URSS et du bloc
communiste, de la réunification de l'Allemagne
en 1989 par la chute du mur de Berlin, et de la libéralisation des
régimes forts et dictatoriaux.
La `PERESTROIKA' dont
l'entrée en Afrique a commencé d'abord par l'effondrement des
régimes alliés et proches de l'ex URSS
et du bloc de l'Est : (Bénin, Somalie). Elle a ensuite
exercé un effet d'enchaînement et de mimétisme partout
ailleurs en montrant la nécessité et le caractère
erroné des dictateurs tout en précipitant leur chute par
l'amplification des revendications populaires qui se faisaient
déjà jour ça et là en Afrique.
Ce bouleversement institutionnel a également
touché le régime du Zaïre de
MOBUTU. Notons que le régime du
Maréchal MOBUTU jouait le rôle de
rempart contre l'expansion du communisme en Afrique centrale. La disparition de
cette menace communiste avait poussé les Occidentaux à revoir
leur attitude face au régime du Maréchal.
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