1.9. TRANSITION
La transition est le passage d'un état de chose
à un autre. C'est donc un stade intermédiaire.
Vue sous cette optique, la transition est le passage d'une
République à une autre. Pour ce faire, nous avons plusieurs
sortes de transitions entre autre la transition démocratique, la
transition sociologique et la transition monétaire.
D'où la transition ne se termine jamais, dans
le sens qu'à chaque passage d'une étape à une autre.
Par transition démocratique, il faut entendre un
passage d'un régime considéré dictatorial ou militaire
à un régime démocratique ou civil. (KAPANGA,
F., 2004, p. 225).
Ainsi, la transition sociologique est une
période de passage d'une formation sociale à une autre, de mode
de production à un autre et est relativement longue. Elle est
caractérisée par la difficile reconduction de manière
d'agir, de pensée, de produire, etc. (TUMBA, 2005 -
2006).
Liée à notre étude, la transition peut-
être définie ou comprise comme étant une phase de
préparation d'une nouvelle République qui se voudra non-
conflictuelle, débarrassée de toutes les anti- valeurs et assise
sur les valeurs et les principes véritablement démocratiques.
1.10. ELECTIONS
Les élections sont un moment important, il faut bien
s'y préparer pour bien tenir tête haute ce moment. Il y a lieu
d'exploiter ses principes afin de maîtriser les données des
élections en vue de servir la promotion à la culture
électorale et démocratique des populations ; quelle que soit
la formation initiale. Tout citoyen a besoin de connaître la gestion de
cité : les élections font partie des paliers de la
démocratie. Elles contribuent au respect des droits de l'homme.
Etymologiquement, le concept élection vient du verbe
latin `Eligere' et du substantif `Election' qui signifie choisir.
L'élection est donc selon le Dictionnaire Universel
(1997, p. 34), un mot qui vient du latin et qui
signifie nommer à une fonction par voie des suffrages. Une
élection implique donc un choix entre deux ou plusieurs
possibilités, deux ou plusieurs candidats ou partis politiques.
L'élection est un moyen par lequel un peuple
désigne ses représentants qui se chargent, en son nom et à
sa place, de décider des affaires publiques. C'est aussi une
procédure par laquelle les citoyens choisissent ceux d'entre eux qui ont
ou sont censés avoir la capacité de bien gérer l'Etat en
leur nom.
En pratique, l'élection est le mécanisme par
lequel on permet aux citoyens d'un pays d'opérer leur choix sur le mode
de gestion politique et sur les dirigeants et animateurs des institutions
publiques.
En définitive, l'élection est un acte grave
par lequel les électeurs sont appelés non seulement à
faire connaître leur opinion, mais aussi à participer directement
à l'élaboration de la politique nationale ou au choix d'une
orientation politique quelconque.
L'élection est une méthode pour
désigner les dirigeants par exemple d'un pays mais cette méthode
n'est pas la seule parce qu'il en existe plusieurs notamment la cooptation, le
coup d'Etat, l'hérédité, etc. A tout début, depuis
l'Antiquité gréco-romaine, le mode privilégié de
désignation des dirigeants n'était pas l'élection, mais
plutôt le tirage au sort. C'est ainsi qu'à Athènes, les
grands magistrats ou les magistrats suprêmes étaient
désignés par élection et tous les autres l'étant
pratiquement sur tirage au sort.
Avec le temps la pratique de l'élection avait
été abandonnée, seules les assemblées
ecclésiastiques l'ont maintenue, ne pouvant laisser entre les mains de
la population c'est-à-dire les misérables, la gestion de la chose
publique qui devenait l'apanage des philosophes et des gens illuminés,
devait encore être de mise.
En plus, avec la disparition de petites communautés,
à partir du dix-septième siècle au profit de grandes
communautés, la pratique de l'élection devrait être
à nouveau réhabilitée. D'où la
nécessité de désigner ceux qui doivent gérer
à la place du plus grand nombre de citoyens. L'élection faisait
alors son retour en force.
Ainsi donc, les élections tirent leur origine dans
les civilisations antiques et constituent une vieille technique
améliorée au fil des années ; de la Grèce
antique (IVème et Vème
siècles avant Jésus-Christ) à nos jours.
Cette technique a beaucoup évolué comme
l'affirme HOLDEN, J. (1971, p.
16), selon que la notion de l'Etat prenait de l'importance tant
du point de vue de la surface géographique occupée par l'Etat,
que du point de vue de l'aménagement des pouvoirs classiques au sein
même de l'Etat.
En RDC, l'élection a
toujours été constitutionnalisée. Ainsi donc, l'article 10
de la Constitution de la transition stipulait en son premier alinéa ce
qui suit : `La souveraineté nationale appartient au
peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l'exerce directement par voie
de référendum ou d'élection et indirectement par ses
représentants'.
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