1.7.
ENJEUX POLITIQUES
Le Dictionnaire Hachette (2003, p.
371), définit l'enjeu comme étant la somme que l'on
a mise en jeu et qui revient au gagnant, ou tout ce que l'on risque de gagner
ou de perdre dans une entreprise ou dans une compétition.
Les enjeux politiques sont donc un ensemble de tout ce que
l'on peut gagner ou perdre dans une compétition et combat politiques.
Ils sont alors ici, tout ce qui constitue la raison de la lutte de l'espace
politique incluant toutes les forces politiques en présence.
1.8.
CHANGEMENT POLITIQUE
Pour comprendre avec exactitude cette notion, il importe
d'analyser séparément les deux mots composant ce concept du
changement politique.
En effet, GRAWITZ, M.
(1964, p. 699), note que la notion de changement est
une notion trop vague et ambigüe. Telle est la constatation signifiant que
la notion du changement comporte une nature qui doit être toujours
précisée.
Ainsi, ce terme peut signifier modification, transformation,
remplacement et alternance. Ainsi, sur le plan social par exemple, le
changement affecte de façon durable la structure ou le fonctionnement de
l'organisation sociale.
Selon Maurice DUVERGER
(cité par ABEMBA, B., 2004-2005, p.
7), si l'on définit vulgairement la politique comme
étant l'art d'organiser et de gérer la cité
(polis=cité), on découvre que les citoyens (les habitants de la
cité) perçoivent la politique ou le pouvoir sous deux aspects
contradictoires. Pour les uns, le pouvoir ou la politique est essentiellement
une lutte, un combat tout en permettant aux individus et aux groupes qui le
détiennent d'assurer leur domination sur la société et
d'en tirer profit, les autres groupes et les autres individus se dressent
contre cette domination et cette exploitation en s'efforçant d'y
résister et les détruire. Pour les autres, la politique est un
effort pour faire régner l'ordre et la justice ; pour les premiers,
la politique sert donc à maintenir les privilèges d'une
minorité sur la majorité ; pour le second, elle est un moyen
de réaliser l'intégration de tous les individus dans la
communauté et de créer aussi la cité juste dont parlait
ARISTOTE.
Abordant alors le changement sous un angle politique,
EPEE, J. (2006-2007, p.
24), souligne que la notion du changement traduit un moment de
crise notamment institutionnelle dans la mesure où elle implique une
rupture continuelle avec le passé et une révolution avec ce
dernier, une déchirure qui pénètre dans les consciences
individuelles des citoyens.
Telle est aussi l'assertion soutenue par différents
auteurs insistant sur la rupture et la discontinuité d'avec le
passé. De toutes ces observations, nous pouvons considérer que le
changement se traduit toujours en termes du processus pour la
réalisation d'un objectif bien déterminé. Le changement
à ce niveau est donc focalisé en un nouvel ordre politique.
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