Dette extérieure des ppte, enjeux et perspectives pour un développement durable( Télécharger le fichier original )par Fred Kampika Ntumba Université Protestante au Congo - Licence en Economie monétaire et Internationale 2009 |
III.3.4 L'intervention de l'ETAT par la politique socialeL'impact de la dette sur le développement56(*) Le renchérissement du service de la dette a un impact négatif sur le développement du pays. Notamment sur la Balance des Paiements, les finances publiques, la monnaie et le crédit à l'économie. Le poids de la dette (principal plus intérêt) cause le déficit de la Balance des Paiements. L'Etat est obligé de rembourser sa dette en utilisant un % élevé de ses exportations. Il est tout à fait visible que les finances publiques en souffriront. L'intervention sociale de l'Etat répond aussi à une logique humaniste de couverture des besoins fondamentaux de l'homme. Face aux besoins essentiels d'éducation, de santé, droit de constituer une famille, etc. tous les citoyens doivent être égaux, les différences liées à l'efficacité dans l'activité productive ne doivent intervenir qu'au delà de la couverture de ces besoins57(*). Fort est de constater avec ESSIMBE58(*) que le cas de la RDC sur le respect des critères quantitatifs dans le cadre du PEG1 et celui du paiement du service de la dette extérieure s'est jusqu'ici passé au détriment du financement du secteur social de la population. Plusieurs coupes budgétaires sont observées au niveau de la santé, éducation, la sécurité sociale, etc. ceci explique entre autres le bas taux d'exécution constatés. Tableau N° 08 : EVOLUTION DES INDICATEURS DE LA DETTE EXTERIEURE DE LA RDC (1995 A 2008)
Source : BCC, condensé statistique Jusqu'en 2008 le ratio dette/ PIB ainsi que celui dette /Export sont en général supérieur à la norme, les exportations prévues en 2007 et 2008 n'ont pas été réalisées pour la RDC cela à cause des retombés de la crise financière internationale. III.3.4.1 LA CREATION ET GESTION DU COMPTE PRO-PAUVRESDans le cadre de l'initiative Pays pauvres très endettés, une innovation a été introduite. Désormais, des rétrocessions sont faites dans le paiement du service de la dette. Ces rétrocessions qui interviennent à chaque paiement devront être logées dans un compte nommé « Compte Pro-pauvre ». Ce compte est géré dans toute la souveraineté par le pays concerné, l'ingérence des partenaires n'est que d'appoint. Par conséquent, une zone d'ombre plane sur l'effectivité de l'affectation aux fins de relèvement du social de la population (pro-pauvres). Les pays épris d'une tricherie outrancière et d'un cafouillage mégestionnel, passe dans leur comptabilité les deux écritures, mais, les montant repris dans le compte Pro-pauvres ne sont que des chiffres sans provision. Pour éclairer notre pensée ici, nous recourons aux conclusions d'une enquête inédite initiée par la Banque mondiale en 2005-2006. Cette enquête devrait étudier les canaux sérieux par lesquels peut passer les rétrocessions faites aux écoles et aux centres de santé ainsi qu'aux centres de protection sociale. Il s'est avéré que beaucoup d'obstacles sont érigés à chaque niveau surtout si le circuit gouvernemental est utilisé : Banque mondiale--Gouvernement--ministère des finances - SECOPE--Province--Ecoles. Cette chaine est très lourde et à chaque niveau il ya ponction des ressources rétrocédées. Tableau N° 08 : Exécution des dépenses PPTE de 2003 à 2007 (En milliard de CDF)
Source : Leta Katumba op cit Tout oeil attentif peut se rendre compte que les dépenses PPTE selon le tableau ci-haut posent problème. Ces ressources mobilisées n'ont été dépensées que dans les proportions très minimes. Où serait passé la différence de ces ressources ? * 56 _ L'endettement publique et son impact sur le développement socio-économique, archives OGDEP * 57 _ BREMOND J et SALORT idem * 58 _ Op cit |
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