III.3.3.1 Les critères
quantitatifs.
Les critères quantitatifs de contrôle
sont :
1. Le plancher des avoirs extérieurs nets de la BCC
(différence entre les avoirs bruts et les engagements
extérieurs) ;
2. Le plafond des avoirs intérieurs net de la
BCC ; ces avoirs sont constitués des créances nettes sur
l'Etat, créances sur les entreprises publiques et le secteur
privé non financiers, les créances sur les autres institutions
bancaires et non bancaires.
3. Le plafond sur le crédit net bancaire au
gouvernement, c'est la somme des créances nettes de la BCC et
commerciales sur le gouvernement.
4. Le plafond sur le crédit de la BCC aux entreprises
publiques non financières.
5. Le plafond sur les nouveaux emprunts extérieurs non
concessionnels contractés ou garantie le gouvernement.
6. Le plancher sur les dépenses de réduction de
la pauvreté sur ressources propres et sur celles
générées à travers l'IPPTE.
7. Plafond sur les nouveaux arriérés de paiement
de la dette extérieure et sur les salaires de la fonction publique.
8. Pas de financement par la BCC des dépenses
budgétaire non ordonnancées préalablement par le
Ministère des finances.
Tableau N° 02 Evolutions des principaux indicateurs
macroéconomiques sous PEG 1.
Rubrique
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
|
Prév
|
Réal
|
Tx exéc
|
Prév
|
Réal
|
Tx exéc
|
Prév
|
Réal
|
Tx exéc
|
Prév
|
Réal
|
Tx exéc
|
PIB(en Milliards USD aux de 2000)
|
5,9
|
4,358
|
73,86
|
6,6
|
4,611
|
69,86
|
7,3
|
4,917
|
67,36
|
8,2
|
5,236
|
63,85
|
Taux de croissance
|
3%
|
3,5%
|
116,7
|
5%
|
5,8%
|
116
|
6%
|
6,6%
|
110
|
7%
|
6,5%
|
92,9
|
PIB/hab en USD
|
109
|
100,6
|
92,3
|
116
|
100,5
|
86,6
|
125
|
108,4
|
86,7
|
137
|
118,9
|
86,8
|
Population en million
|
55,0
|
54,9
|
|
56,7
|
56,4
|
|
58,3
|
58,0
|
|
60,1
|
60,0
|
|
Recettes publiques
(en milliards CDF)
|
201,7
|
147,8
|
73,3
|
361,2
|
221,3
|
61,3
|
528,0
|
306,0
|
57,9
|
806,1
|
495,3
|
61,4
|
Dépenses publiques
(en milliards de CDF)
|
201,7
|
130,2
|
64,6
|
261,2
|
232,5
|
64,4
|
528,0
|
335,2
|
63,5
|
806,1
|
525,0
|
65,1
|
Taux d'inflation
|
13%
|
15,8%
|
121,5
|
6%
|
4,4
|
73,3
|
6%
|
9,2%
|
153,3
|
5%
|
21,3
|
426
|
Taux de change
|
330
|
382,1
|
115,8
|
407
|
372,5
|
91,52
|
423
|
444,1
|
104,99
|
436
|
431,3
|
98,93
|
Source : BCC, condensé d'informations statistiques
1. Le PIB et le taux de croissance
Conformément aux données du tableau ci-dessus,
le PIB a connu une augmentation acceptable. En 2002 l'année de mise en
oeuvre du programme le PIB se situait à USD 4,358 milliards ; en
2005 il a été de l'ordre de USD 5,236 milliards, soit une
augmentation de 20,15% entre 2002-2005, soit encore une moyenne annuelle de
6.72%. Cette augmentation est due aux investissements dans les secteurs des
mines, de télécommunications et de l'énergie entre
autres.
Nous pouvons également observer un accroissement du
taux de croissance économique, il est passé de 3,5% en 2002
à 6,6% en 2005. Avec au passage une amélioration théorique
du bien-être social par suite de l'accroissement du PIB/hab, soit 79,381
en 2002 à 87,277 en 2005.
2. Les Finances Publiques
Les recettes publiques ont connu au passage de 2002 à
2005 une augmentation peu satisfaisant. Notons qu'elles sont passées de
CDF 147,8 milliards en 2002 à CDF 576,83 milliards en 2005. Soit un taux
d'exécution moyen de 63%. Ce faible taux est expliqué par le fait
que les aides extérieures qui devraient participer de l'ordre de 60% du
budget ont été conditionnées par la démocratisation
du pays, les élections. La lourdeur observée, n'ont pas permis
la libération des ces aides.
Paradoxalement les dépenses publiques ont connu elles
aussi une augmentation. Elles sont passées de CDF 130,23 milliards en
2002 à CDF 525,0 milliards en 2005. L'on observe même un
dérapage dans l'exécution de dépenses en 2003 et en 2004,
respectivement un déficit de CDF 11,22 milliards pour 2003 et de CDF
29,21 milliards pour 2004.
3. Le taux d'inflation et de change.
De 2002 à 2005, le taux d'inflation n'a pas
été maitrisé. Il a été difficile pour les
autorités monétaires de se résigner de faire des avances
à l'Etat. Le taux d'inflation est passé de 15,8% en 2002 à
21,3% en 2005, perdant ainsi l'un des acquits majeurs du PIR.
Il est en effet prévu par les autorités du FMI,
six revues semestrielles pour évaluer les réalisations du
programme.
Pour raison de synthèse, nous nous attèlerons
sur la sixième revue qui a posé des nombreux problèmes.
Cette revue qui est intervenue au deuxième semestre 2005 et a
été jugé mitigée par les partenaires. Ce jugement a
été motivé par le non respect du plancher sur les avoirs
extérieurs nets de la BCC en millions de USD (1), du plafond sur les
avoirs intérieurs nets de la BCC en millions de CDF (2), et du plafond
sur crédit net bancaire au Gouvernement en millions de CDF (3). Ces
contre performances sont essentiellement dues à la gestion
étrange des finances publiques, l'accroissement du déficit de la
balance de paiement et la diminution du niveau des avoirs extérieurs.
Tableau N° 03. Extrait Critères quantitatifs de
réalisation 2ème Semestre 2005
|
Critères de réalisation fin Septembre 2005
|
Critères de réalisation fin Décembre
2005
|
|
Prog
|
Prg ajusté
|
Réal
|
Ecart
|
OBS
|
Prog
|
Prg ajusté
|
Réal
|
Ecart
|
OBS
|
Stock Dec 2005
|
1
|
14
|
-27
|
-25
|
-2
|
OBS
|
83
|
30
|
-113
|
143
|
N.OBS
|
-895
|
2
|
257
|
19.233
|
16.296
|
-2.937
|
OBS
|
-24.783
|
1.823
|
65.756
|
63.933
|
N.OBS
|
536.016
|
3
|
-2.876
|
16.100
|
45.850
|
29.750
|
NOBS
|
-26.508
|
98
|
63.447
|
63.350
|
N.OBS
|
95.383
|
Source :BCC, bureau de statistiques financières
Avril au déc 2006, notre coupe.
Après cet échec constaté, le pays s'est
engagé dans un nouveau programme, le programme relai de consolidation
qui visait à retrouver les antécédents satisfaisants
d'application des mesures macroéconomiques. Ce programme était
une nouvelle chance pour la RDC en vue de poursuivre sa marche vers le point
d'achèvement du mécanisme PPTE ; fort malheureusement le
programme n'a pas été capable de répondre aux actions pour
lesquelles il a été initié.
|
|