Dette extérieure des ppte, enjeux et perspectives pour un développement durable( Télécharger le fichier original )par Fred Kampika Ntumba Université Protestante au Congo - Licence en Economie monétaire et Internationale 2009 |
III.2 LES PROGRAMMES ECONOMIQUES DU GOUVERNEMENT DE LA RDCNous consacrons cette section importante au passage en revue des étapes parcourues lors de l'élaboration du DSRP-final ainsi que l'exécution des dépenses de l'initiative PPTE. Pour ce faire, il est nécessaire de faire le bilan qui décrit le comportement de principaux agrégats macroéconomiques pendant la période de la mise en oeuvre du PIR ainsi que du PEG1. III.2.1 LE PROGRAMME INTERIMAIRE RENFORCELe PIR est un programme de stabilisation (conjoncturel), son exécution été mise en marche le 26 mai 2001 et s'est terminée le 31 mars 2002. Ce programme a bénéficié dans le cadre de son exécution de l'appui du FMI. III.2.1.1 Les objectifs assignés au PIR.Le retour de la RDC dans le giron financier international l'a-t-on dit a été conditionné par un début de règlement et de manière urgente des arriérés de la dette. Ceci en vue de régulariser la situation financière et de pouvoir bénéficier de nouveaux prêts et participer ainsi à l'initiative allégement de la dette du pays entant que PPTE. La RDC doit entrer en programme avec le FMI et la Banque Mondiale. Il a fallu pour cela: · Casser l'hyper inflation ; · Une libération de l'économie ; · un établissement de l'environnement plus favorable à la croissance du secteur privé, · un établissement de la reconstruction de l'économie nationale. · une ouverture de l'économie à l'extérieur ; Pour atteindre ces objectifs précis le gouvernement de la RDC a dû adopté une discipline en matière de l'exécution budgétaire. Il a prévalu un plan de trésorerie sur base caisse, c'est-à-dire les dépenses ne peuvent être ordonnancées que sur base des ressources effectivement mobilisées. Cette mesure combat de plus bel l'inflation d'origine monétaire, apanage pour le pays. III.2.1.2 Résultats obtenusSelon le rapport de MUKENGESHAY MAKONGA SOKOMBYA inspecteur général des finances46(*), nous pouvons retenir que : 1. L'hyper inflation a été éradiquée. Le taux inflation est passé de 511,2 % en 2000 à 4,7 % en aout 2001 avant d'attendre 3,8 % en janvier 2002. Nous pouvons donc conclure que l'objectif de désinflation a été atteint avec succès. 2. Le taux de change a connu une relative stabilisation durant cette période, il est passé de 315,3 CDF à 323,7 CDF pour 1 $ US (cotation au certain). 3. La gestion de la dépense publique dans le cadre du budget de l'Etat a été l'un des éléments clés ayant conduit au succès du PIR. Comparativement à l'année 2000 qui s'est soldé par un déficit de 10,5 milliards CDF (soit 3,1%), l'année 2001 s'est à son tour soldé par un excédent de 1,2milliard CDF (soit 0,88% du PIB). Plusieurs analystes considèrent que la réussite du PIR n'est pas à mettre sur le compte d'une nouvelle éthique rigoureuse dans gestion des finances publiques mais plutôt sur la crainte relative de respecter les exigences des partenaires financiers internationaux. * 46 _ Rapport du 18 octobre 2006 au ministère du budget, inédit |
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