§3. Le manque des possibilités pour stabiliser la
paix, et la sécurité parmi les différents membres de la
société.
Le découpage territorial de la R.D.C. est une
opportunité et offre des avantages si l'on prend en compte les
dimensions continentales du pays qui se situe à 2.345.410 km².
La mise en place de nouvelles institutions ne rapportera rien
de palpable dans un horizon temporel prévisible. Elle drainera de
l'insécurité, d'immenses frustrations, davantage de
pauvreté...Une fois ces critères établis plus haut ne sont
pas aménagés. Pire encore, la réforme promet d'être
extrêmement coûteuse financièrement et même sur le
plan managérial. Les tâches lourdes et complexent se dessinent
à l'horizon ; installer l'architecture de 26 administrations
provinciales, pourvoir à chaque espace provincial d'un minimum
d'infrastructures (routes, hôpitaux, bâtiments administratifs,
écoles...), équiper toutes ces installations pour les rendre
viables, recruter et former le personnel administratif et technique requis,
soit le retraiter... Des sommes colossales, des compétences nombreuses
sont exigées.
En effet, l'aménagement minimum d'un espace de celui
du District du Haut - Katanga et de sa nouvelle architecture administrative se
chiffre en centaines de millions de dollars, alors fois 15 nouvelles provinces,
et peut être un peu moins pour les 11 anciennes provinces. Donc quelques
dizaines de milliards, somme exigible au début du processus.
Le manque des ressources et les besoins d'endettement sautent
aux yeux. Pour peu qu'on se souvienne que les recettes budgétaires
propres du Congo atteignent péniblement 800 millions de dollars par an.
Pari impossible dans un pays surendetté et récemment
plébiscité dans le club prestigieux des P.P.T.E. (Pays Pauvres
Très Endettés).
A la lumière des exigences financières et
managériales du prochain découpage administratif, l'impression
tend à s'imposer que cette opération est simplement un rêve
inaccessible.
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