Le découpage territorial de la RDC et ses effets sur la viabilité de nouvelles provinces ( cas du district du haut-Katanga )( Télécharger le fichier original )par Jules KAIMBI Université de Lubumbashi ( UNILU ) - Licence en sciences politiques et administratives 2008 |
CHAPITRE III : DE LA VIABILITE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA FUTURE PROVINCE DU HAUT-KATANGAParler de la viabilité du Haut - Katanga paraît important d'évoquer cette opération de découpage envisagée par la constitution de la troisième République en stigmatisant l'importance des ressources que regorge cette future province. Le redécoupage du pays est justifié par ses protagonistes comme une réforme commandée par le souci de rapprocher l'administré de l'administration. De toute évidence dans le but d'accélérer partout le progrès économique et social. C'est la promesse des gouvernants, c'est le souci des gouvernés. A ce sujet les attentes de la population sont fortes que cette même population est restée pendant des décennies à la recherche de quelques raisons de ne pas désespérer du pays. Bien plus, cette attente est immense si bien que toute attitude de réserve vis-à-vis du découpage est souvent perçue comme suspecte. Une fraction importante de la population veut croire que les avantages liés à cette réforme sont « évidents ». En douter passe pour être attentoire à l'intérêt national. Les congolais sont sinistrés par un demi-siècle de gâchis ; ils cherchent à croire qu'eux aussi ont le destin comme tous les hommes, et un avenir comme toutes les nations. Pour mieux comprendre ce chapitre, nous l'avons ventilé sous trois sections : - Les atouts de viabilité de la future province du Haut - Katanga - Les mécanismes de viabilité de la future province du Haut - Katanga. - L'impact de la viabilité de la future province du Haut - Katanga. Section I : LES ATOUTS DE LA VIABILITE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA FUTURE PROVINCE DU HAUT - KATANGA.§1. La viabilité économiqueDe prime abord, le Haut - Katanga avec ses dimensions de 131.443 km2 de superficie est plus vaste que les pays comme la Corée du Nord avec 120.538 km2, la Corée du Sud 99.291 km2, le Portugal 92.072 km2, le Pays-Bas 34.182 km2, la Suisse 41.418 km2, la Belgique avec 30.518 km2, Le Luxembourg avec ses 2.586 km2. Au regard de ses dimensions géographiques, le Haut - Katanga ne peut qu'être qu'une province((*)36). L'importance économique de ce District nous permet à affirmer la thèse selon laquelle il est économiquement viable et naturellement bénit. Tous les territoires de ce district regorgent des richesses considérables, aucun territoire n'est pauvre. Que ça soit au niveau des richesses minières, où l'on note la remarquable présence du cuivre, Zinc, manganèse, Cobalt, or... Cette richesse du sous-sol attire les grandes sociétés minières à s'implanter dans son territoire, ces sociétés réduisent le chômage par et à travers la promotion de l'emploi. Le Haut - Katanga est devenu depuis quelques temps un carrefour de grandes entreprises minières avec comme conséquence l'augmentation considérable de la population car il est devenu plus attractif. Donc les présages montrent la future province plus attractive et plus viable. Le sol est également riche et constitue ainsi une importante de revenu pour le Haut - Katanga. Toutes les cultures vivrières sont rentables sans l'utilisation aucune des engrais chimiques. La grande difficulté dans notre pays est que l'économie depuis l'indépendance à nos jours a toujours été mono sectorielle c'est-à-dire une économie basée sur un seul secteur celui des « mines ». Mais avec la politique et la volonté du gouvernement provincial qui veut se pencher sur l'agriculture, nous l'avons tous vécu l'achat des tracteurs » qui sont d'ailleurs déjà affectés dans les 4 districts, dont le Haut-Katanga en fait parti est un signe positif de viabilité. L'élevage se pratique dans les plateaux de Kundelungu et bien dans d'autres coins, c'est notamment celui des boeufs. La pêche s'opère dans les Luapula-Moëro et dans d'autres rivières comme Kapolowe, Luvua. Le Territoire est riche également en réserves touristiques. Certains des pays au monde se développent par l'intermédiaire de leurs ressources naturelles. Ces sites touristiques constituent une des principales sources des revenus, parmi lesquels nous pouvons noter les chutes, comme par exemple celle de Lofoï, la plus haute chute d'Afrique, abritée par le Haut-Katanga elle tombe d'une pente de 384 mètres de Hauteur au saut de Kalaba et jaillissant du plateau de Kundelungu sur la route Lubumbashi - Sampwe. Les chutes sur la rivière Luapula dites (chutes de Johnson) proche de Kasenga, elles se situent sur la Luapula qui forme une frontière naturelle entre le Katanga et l'ex Rhodésie du Nord, entre les lacs Moëro et Bangwelo. Le fleuve très sinueux et large de 300 m et profond de 3 à 4 m. Le voyage en bateau est magnifique. Pour ne citer que celle-là. Nous pouvons également citer le parc de Kundelungu créé en 1970, qui s'étend sur 210.000 ha et contient de nombreux singes, lions, léopards, antilopes et zèbres. Ces sites si seulement bien valorisés, entretenus, constituent des véritables revenus pour le pouvoir public. L'infrastructure, partout en R.D.C. où elle présente un air presque viable, le Haut - Katanga en fait parti. Qu'il s'agit de l'infrastructure routière, les six territoires du district sont reliés malgré le mauvais état des routes difficilement praticables pendant la saison sèche et impraticable en saison de pluie. Les efforts du gouvernement sont énormes en matière de réhabilitation et il permet ainsi tant soit peu à résorber le chômage. Le réseau ferroviaire constitue lui aussi une source infrastructurelle importante, les entrées et les sorties de locomotives apportent un plus soit une valeur ajoutée au denier public. Quant aux bâtiments publics et administratifs, la future province ne connaîtra pas assez beaucoup des difficultés, elle est dotée des édifices qu'il faut pour son démarrage mais l'épineux de problème serait celui d'état de délabrement dont bon nombre de ces édifices en sont victimes. Nous ne pouvons nous en passer s'en en évoquer les principaux marchés se trouvant dans les deux grandes villes de la province et qui sont d'ailleurs les principaux centres commerciaux, constituent les importantes sources des revenus du pouvoir public. * (36) www.mediacongo.net. |
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