§2. La viabilité sociale
Celle-ci ne peut être analysée en fonction du
vécu quotidien de la population. La population katangaise est pauvrement
pauvre en général, mais elle-même assise sur de grandes
richesses. Cette population peut être scindée en deux
classes : la classe des nantis, constituée d'une certaine
minorité d'individus ; et la classe des misérables qui en
est la majorité. Donc, pas de classe intermédiaire, pas de classe
moyenne. Cet état des choses nous amène à
développer les considérations selon lesquelles, les richesses
sont très mal exploitées, elles sont très mal
orientées vers les comptes publics, elles sont enfin très mal
répartis parmi les différentes couches des populations bref, les
richesses ne profitent qu'à une certaine catégorie d'individus,
c'est la gestion prédatrice. Alors que si nous sommes à la
quête de la viabilité de la future province du Haut-Katanga nous
ne pouvons qu'encourager ce processus de découpage, qui leur permettrait
de jouir d'une certaine autonomie de la gestion économique et de son
propre budget en contrôlant aisément et efficacement ses
différentes ressources ; à partir des taxes et des
impôts perçus, faire face aux problèmes locaux dans les
domaines de l'agriculture, de l'enseignement, de la réhabilitation et
construction des routes...
Avec toutes ces données nous ne pouvons qu'encourager
et soutenir l'opération du découpage de notre pays qui a nos yeux
est une opportunité car elle vise à corriger la situation qui
fait de la R.D.C un pays aux provinces très vastes et difficilement
gérables et à l'avantage de rapprocher les gouvernants des
gouvernés.
Section II : LES MECANISMES DE LA VIABILITE DE LA FUTURE
PROVINCE DU HAUT-KATANGA.
La possession des ressources d'un territoire
est une bonne chose, mais savoir gérer et les répartir aux
concernés équitablement en vue d'améliorer leur vie
quotidienne, et rendre davantage cet espace plus viable en est une autre. En
d'autres termes lorsqu'une population est consciente de l'importance des
richesses de son territoire les gestionnaires de cet espace doivent faire en
sorte que la richesse soit profitable et profitée par les habitants et
pour y arriver, il faut suivre une certaine procédure, certains
mécanismes. Partout où l'espace territorial présente un
aspect viable, eh bien on continue à le rendre économiquement,
politiquement, socialement plus viable. L'importance de ressources du sol, du
sous-sol... et les conditions existentielles des êtres vivants en
territoire du Haut - Katanga interpellent notre conscience et nous
amènent à philosopher scientifiquement pour stigmatiser le
pourquoi d'une misérabilité aigue d'un peuple assis sur une
richesse considérable. Ce décalage est au simple fait que les
richesses sont caractérisées par une mégestion,
c'est-à-dire les richesses sont très mal exploitées,
l'argent n'entre pas suffisamment dans le compte public, et l'argent qui entre
n'est pas affecté à des dépenses productives c'est une
gestion prédatrice et par conséquent le peuple est méconnu
dans cette affaire. Or rendre un territoire plus viable ceci répond
à la meilleure répartition des revenus parmi les habitants en vue
d'améliorer leurs conditions socio-économiques. Et c'est ainsi
que pour compromettre, on fait appel à certains mécanismes. Les
mécanismes sont légion et peuvent varier d'un territoire à
un autre selon le contexte et les réalités de chacun de l'espace.
Mais dans le contexte de notre territoire selon les réalités que
présente la future province du Haut - Katanga nous les avons
catégorisé de la manière : la recherche des
données démographiques, une mobilisation et une
répartition équitable des ressources, la rénovation de
l'administration publique de la territoriale et la réhabilitation des
infrastructures de base.
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