Chapitre 2 Approche conceptuelle et notionnelle
Avant de plonger dans le vif de notre recherche, il importe au
préalable que nous apportions une définition
circonstanciée aux mots et expressions clés qui
apparaîtront comme matériaux premiers de ce travail, puis que nous
explorions des travaux précédents, parallèles au notre,
qui serviront de balise à nos investigations. C'est à ces
différentes tâches que sera consacré ce chapitre.
I. Approche conceptuelle.
Par delà la vaste terminologie qui apparaîtra
tout au long de notre mémoire et que nous éluciderons au fur et
à mesure, quatre concepts ou couple d'expressions seront examinés
dans ce titre : Informatique, TIC/ Médiathèque, Pédagogie/
Didactique et Didacticiel.
I. 1. Informatique
La nécessité de définir ce terme
naît des multiples confusions qu'il connaît dans le parler courant.
Il ne suffit pas en effet d'être en face d'un ordinateur, de pianoter sur
un clavier encore moins d'être un expert dans la saisie et le traitement
de texte pour prétendre faire de l'informatique.
Le terme « informatique » est un mot-valise
qui vient de la contraction des mots « information » et «
automatique ». Il a été proposé en 1962 par Philippe
Dreyfus et accepté par l'Académie française en 1966 pour
désigner la science du traitement automatique de l'information par des
ordinateurs. L'informatique est d'une importance capitale en science, dans
l'industrie et dans l'administration.
Née avec l'apparition des premiers ordinateurs à
la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'informatique a tout d'abord pour
mission de pallier les insuffisances humaines. Les ordinateurs
doivent alors être capables de manipuler d'importantes
masses de données dans un minimum de temps. Grâce aux
progrès fulgurants en électronique et en automatisation, les
machines se
développent rapidement : depuis environ trente ans,
elles offrent chaque année une puissance toujours plus
élevée pour un coût inversement proportionnel.
Parallèlement à cette avancée technologique
apparaît, dans les années cinquante, une approche formelle de
l'informatique en tant
que science. Le mathématicien américain Norbert
WIENER établit ainsi les fondements de la
cybernétique, pendant qu'un autre mathématicien
américain, Claude ELWOOD SHANNON,
élabore la théorie de l'information.
Dans les années soixante, l'informatique devient une
discipline à part entière. Par ailleurs, Noam CHOMSKY et Michael
RABIN mettent au point la théorie des automates et des langages formels.
On commence également à développer des méthodes
formelles pour la vérification
automatique de la correction des programmes, et les
mathématiques deviennent un outil central dans l'analyse rigoureuse des
algorithmes, notamment sous l'impulsion de Donald KNUTH et de son ouvrage
The Art of Computer Programming. Actuellement, l'industrie
informatique axe ses recherches sur la miniaturisation des ordinateurs
associée à des performances toujours plus élevées
(notamment grâce aux nanotechnologies). De leur côté, les
informaticiens théoriciens travaillent à une reproduction des
mécanismes de la pensée par la machine, domaine de l'intelligence
artificielle.
De ce fait, l'informatique est aujourd'hui présente
dans la plupart des domaines de la vie professionnelle et privée. Elle
occupe bien évidemment une grande place dans les sciences
appliquées, les entreprises, les banques, les assurances, les commerces,
les domiciles et plus récemment dans l'enseignement. Grâce
à la conception, à la fabrication et aux manipulations
assistées par ordinateur, l'informatique est devenue un outil important
dans tous les métiers. Mais elle nécessite pour son
effectivité une modélisation préalable.
Le dictionnaire Robert Pour Tous (2006) mettant
l'accent sur cette dualité du terme informatique le défini comme
: « théorie et pratique du traitement de l'information à
l'aide de programmes mis en oeuvre sur ordinateur. » cette
définition s'accorde très aisément à l'idée
que nous retiendrons de l'informatique au fil de nos travaux.
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