I. 2. 2. Pour le L.B.M.
Le proviseur du Lycée Bilingue de Mbalmayo
évoquait lors des entrevues le manque de moyens techniques,
infrastructurels et financiers pour entretenir un centre de ressource
multimédia. Mais il se réjouissait déjà
énormément des quelques machines qui constituaient leur salle
informatique. L'épineux problème qui se posait était celui
de savoir comment endiguer la phobie ou le complexe de l'ordinateur et amener
les élèves dans l'ensemble à s'intéresser aux
nouvelles technologies de l'information et de la communication associées
à l'enseignement.
· En déployant la plate-forme sur un
réseau local, les élèves ont une simulation du
fonctionnement global de l'internet. Les outils de discussion, de forum et de
messagerie intégrés à la plate-forme pourront servir pour
des échanges inter-utilisateurs pendant les cours pour favoriser le
travail collaboratif, ou pendant des activités post et
périscolaires. Autant de possibilités qui susciteront la
curiosité des élèves et, on l'espère, un plus grand
intérêt pour la salle informatique.
· Dans le même temps, les cours dispensés
dans la salle informatique gagnent en variété et en
efficacité : le professeur d'informatique, gestionnaire de la
plate-forme profitera sans doute de cette aubaine pour initier les
élèves qui le souhaitent à la conception de programmes et
de modules qu'ils pourront insérer et tester sur le réseau local
de leur lycée.
II. Propositions didactiques
Par delà les intérêts divers qui se
dégagent de ces travaux, nous adresserons ici des propositions à
quatre groupes en particulier : apprenants, enseignants, administration du
système et futurs chercheurs.
II. 1. Aux apprenants
Les apprenants sont les pivots de l'action
pédagogique, ceux vers qui convergent tous les efforts que
déploient enseignants et encadreurs. Ce rôle pivot devrait
l'obliger à aller vers les savoirs, les construire pour mieux les
assimiler comme le veulent les méthodes actives. C'est pourquoi nous
leur recommandons de ne point négliger l'avantage qu'ils ont d'exploiter
toute ces technologies dont le seul but est de leur faciliter la tâche et
la vie. La loi d'orientation de l'éducation au Cameroun du 14
avril 1998, en son article 34, a mis l'accent sur les droits et libertés
dont devraient jouir les élèves. Mais ses prérogatives ne
doivent en aucun cas servir de prétexte à la nonchalance et
à la paresse tout
en jetant le tort des conséquences fâcheuses de
cette attitude sur les autres. La présence de l'enseignant ne doit non
plus être un impératif catégorique dans l'acquisition des
savoirs et savoir-faire. Les élèves devraient s'intéresser
aux cours et aux technologies éducatives, surtout si ceux-ci sont mis en
forme par leurs enseignants.
Ils doivent également faire un effort de concentration
une fois qu'ils sont en salle multimédia. En effet, le risque de
divagation est omniprésent quand on sait que les ordinateurs ont
également les options de jeux ou la possibilité de surfer sur
internet pour ceux qui en disposent. En ne consultant que les ressources
indiquées et utiles pour le cours assisté par ordinateur, ils
accroissent leurs chances de réussite dans ces enseignements.
Enfin, les élèves devraient être prompt
à signaler toutes difficultés qu'ils rencontrent vis-à-vis
des contenus ou des méthodes d'enseignement, émettre des
propositions pour contribuer à la modélisation des enseignements
sur la plate-forme et être disposés à échanger leur
savoir lors des cours en présentiel comme en médiathèque.
Les médiathèques seront alors l'un des moyens de leur
épanouissement et de leur ouverture sur le monde.
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