II. 2. Aux enseignants
D'après la même loi d'orientation de
l'éducation scolaire au Cameroun(1998), « l'enseignant est
le garant de la qualité de l'enseignement ». La gestion et
l'organisation des cours est donc sa prérogative et non celle des
moniteurs qui jouent beaucoup plus le rôle de guide dans l'utilisation
des outils multimédias. Afin de rendre effectif les cours
assistés par ordinateur, une prise en main de leurs
responsabilités serait nécessaire à trois niveaux au moins
:
· Au niveau du conseil
d'enseignement :
Après la vulgarisation des progressions annuelles,
l'animateur pédagogique se chargera de répartir les leçons
entre les enseignants de son département. chacun d'eux devra fournir
pour les leçons qui lui sont confiées une fiche
pédagogique bien élaborée, les exercices d'applications et
des évaluations formatives ou sommatives. Après homologation et
validation, ces cours seront remis aux moniteurs qui prendront soin de les
mettre en ligne, sur la plate-forme. Les moniteurs pourront également
proposer aux enseignants de sites qui serviront d'accompagnement aux cours.
· Au niveau de sa classe,
Chaque enseignant doit s'enquérir du programme de
passage à la médiathèque, et particulièrement des
jours où son intervention est requise. Il s'assurera à l'avance
que son cours est disponible et qu'il en a bonne connaissance. Il se
familiarisera aussi avec les outils pour une meilleur
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guidance et un meilleur rendu auprès des
élèves. Après le cours, il relèvera les notes pour
les archiver. Il les communiquera si besoin aux élèves et
définira la façon dont elles seront intégrées dans
leurs bulletins.
· Au niveau individuel
Enfin, l'enseignant devrait être un modèle dans
l'utilisation des technologies innovantes. Il convient qu'il s'intéresse
aux autres cours de la plate-forme pour des besoins de cohérence et de
congruence. L'avantage qu'il y tire sera une confrontation pour
l'amélioration de ses propres compétences ou pour la critique
constructive des cours proposés aux élèves. Du moment ou
il est convaincu que ces cours sont d'excellente qualité, il
n'hésitera pas à y convier les élèves qui accusent
des lacunes ou à les utiliser lorsqu'il dispensera son cours
assisté par ordinateur.
II. 3. A l'administration
Nous pouvons considérer l'administration sur deux
angles : l'administration interne des établissements (proviseur,
censeurs, surveillants généraux) et l'administration externe
chargée de la gestion d'ensemble du système éducatif.
· L'administration interne
L'administration interne peut faire beaucoup pour promouvoir
l'utilisation des médiathèques à des fins didactiques. Le
chef d'établissement devrait toujours s'assurer qu'y a des responsables
qualifiés pour coordonner les activités de la
médiathèque. Ceux-ci devront concevoir un emploi du temps qui
inclus toutes les classes et toutes les matières (peut-être pas
forcément toutes les matières de chaque classes. Ils
apprécieront l'opportunité des cours en fonction des classes
sollicitées). Communication de ces emplois du temps sera aussitôt
faite aux enseignants et aux élèves. Ils veilleront aussi
à son respect et à son évaluation.
Des réunions périodiques peuvent être
tenues en vu de donner un compte rendu des activités et d'envisager des
stratégies d'amélioration de l'efficience des travaux en
médiathèque. Puisque les statistiques de lisibilité sont
disponibles sur la plate-forme, on pourrait s'arranger à primer les
meilleurs notes des élèves, les cours les plus consultés
et les disciplines ou les enseignants les plus assidus dans l'encadrement des
élèves.
· L'administration
générale
De son côté, l'administration
générale, représentée par le MINESEC au Cameroun,
devrait s'efforcer dans la mesure des moyens disponibles d'équiper le
maximum des lycées et collèges en
ordinateurs ainsi qu'en accessoires et autres infrastructures
réseau pouvant rendre leur utilisation efficiente. À certains de
ces établissements pourra être ouverte la possibilité
d'être représentés sur internet. Il en va de la
cohésion du système et de l'égalisation des chances, comme
le soulignait le Président de la République dans son discours
d'inauguration du 31 novembre 2001. De telles initiatives en effet, peuvent
contribuer grandement à la formation parallèle des enseignants
des moniteurs et des élèves.
Le MINESEC peut également organiser des stages, des
séminaires et des carrefours pédagogiques pendant lesquels des
idées nouvelles, des expériences et des pratiques seront
échangées. Nous ne reviendrons pas ici sur la formation
générale des enseignants aux NTIC qui a déjà fait
l'objet de nombreuses sollicitations par des instances diverses. En axant la
politique éducative sur l'outil l'informatique à la fois comme
moyen de l'action pédagogique et comme métier d'avenir dans
lequel il faut initier nos jeunes enfants, nos pourront enfin vibrer au
diapason de cet élan universel d'intégration des technologies
dans la pédagogie.
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