Chapitre 5 Analyse et Interprétation des
résultats
Il convient, avant de montrer les opérations de
vérification de nos hypothèses, de présenter les
résultats obtenus à l'aide de nos instruments.
I.
Présentation des résultats
Comme mentionné plus haut, trois instruments ont
été mis en oeuvre dans la collecte des données. Ils ont
abouti aux statistiques que nous allons décrire à
présent.
I. 1. Du questionnaire
Des questionnaires remis aux élèves, nous avons
reçus au total 187, à raison de 107 au LGL et 80 au LBM.
Dans la première partie du questionnaire portant sur
l'accès au TIC, les 187 questionnés étaient tous unanimes
sur le fait que la salle informatique ou le Centre de Ressources
Multimédia est véritablement ouvert aux élèves.
Tableau 5: Accès
des élèves au TIC (Question I.1)
|
Oui
|
Non
|
Abstention
|
LGL
|
107
|
0
|
0
|
LBM
|
80
|
0
|
0
|
Total
|
187
|
0
|
0
|
Quant à savoir pour combien de temps, les
réponses sont organisées comme suit :
Tableau 6: Moyennes
d'heures passées en médiathèque par les
élèves (Question I. 2)
|
1h
|
2h
|
3h
|
5h
|
Abstention
|
LGL
|
47
|
56
|
1
|
1
|
2
|
LBM
|
62
|
18
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
109
|
74
|
1
|
1
|
2
|
A la lumière de ce tableau, nous avons donc une moyenne
approximative d'une heure et trente minutes (1h 30) par semaine passé en
médiathèque pour chaque élève. Cette moyenne est
nettement acceptable quand on considère les textes réglementaires
en la matière, particulièrement au LGL où il est
clairement stipulé que les classes ont droit à 2 heures par
quinzaine. Mais cet horaire est-il suffisant ou pourrait-il être
amélioré en fonction des capacités et des atouts des
médiathèques ?
La question I.3 a clarifié l'attitude des
élèves en médiathèque. Nous avons obtenu les
séries suivantes :
Tableau 7:
Activités des élèves en médiathèque
(question I. 3)
|
Jeux
|
Musique
|
Chat
|
Mail
|
Forum
|
Cours
|
Surf
|
LGL
|
17
|
11
|
11
|
9
|
3
|
80
|
25
|
LBM
|
41
|
8
|
0
|
0
|
0
|
64
|
0
|
Total
|
58
|
19
|
11
|
9
|
3
|
144
|
25
|
Ainsi donc, dans notre échantillon, 80 % des
élèves s'occupent en priorité des cours quand ils sont en
médiathèque. 31% y vont pour les jeux, 10 % pour la musique, 6 %
pour les jeux. Les activités de chat, de courriel et d'internet
préoccupent 26 % des élèves. En comparant ces pourcentages
entre eux, nous obtenons le graphique suivant :
Graphique 1:
Représentant la distribution des activités en
médiathèques
Quant à l'intérêt (avantage) qu'ils en
retirent et qui faisait l'objet de la question I. 4, nous notons que 62 %
estime qu'il y a un avantage didactique, 20 % y voit un attrait ludique et 18 %
un intérêt culturel. Comme l'indiquent le tableau et le graphique
suivants :
Tableau 8: Type
d'intérêt que les élèves tirent des
médiathèques (Question I.4)
|
Académique
|
Culturel
|
Ludique
|
LGL
|
66
|
32
|
15
|
LBM
|
58
|
9
|
21
|
Total
|
124
|
41
|
36
|
Graphique 2
Représentant le type d'intérêt que les élèves
tirent des médiathèques
Ces chiffres révèlent à suffire que les
élèves eux-mêmes sont conscients de l'impact que pourrait
avoir l'outil informatique dans le processus d'enseignement-apprentissage et
l'ont d'une façon ou d'une autre déjà
expérimenté même sans s'en rendre effectivement compte. Il
est donc lieu de formaliser cet attrait pour le TICE à travers des
méthodes plus directes et plus rentables.
La deuxième partie du questionnaire portait sur le
cours de langue française. Les questions II.1 et II.2 ont permis
d'estimer à 3 à 5 heures le quota horaire effectif de
français par semaine. Environ deux de ces heures sont consacrées
à la langue (une heure pour les Terminales scientifiques).
Afin d'évaluer le taux d'assiduité aux cours, la
question II.3 nous a donné la répartition suivante :
Tableau 9: Taux
d'assiduité des élèves aux cours (Question
II.3)
L'avis des apprenants sur la méthode de dispensation
des cours de langue (question II.4) révèlent ce qui
suit :
Tableau 10: Estimation des
élèves sur la méthode d'enseignement de la langue
française
En associant les deux questions dans le but d'établir
le rapport entre assistance aux cours et méthode utilisée, on
obtient le tableau suivant :
Tableau 11: Croisement
entre méthode d'enseignement et assistance au cours de langue
française
Il apparaît que 55,19 % des élèves
interrogés assistent régulièrement aux cours de langue
française et les trouvent intéressant. 31 % trouvent le cours
ennuyeux. Le reste, soit 12,50 % est partagé quant à
l'intérêt du cours de langue et de ce pourcentage, seul 4 % y
assiste régulièrement.
La cinquième question de cette deuxième partie a
permis de lever un pan de voile significatif sur le taux de réussite en
langue. En effet, en regroupant les notes que nous ont données les
élèves, nous observons que 80 élèves sur les 187
ont une note inférieure à 10/20. Ce qui représente un taux
de réussite de 57,22 %. Par ailleurs, la concentration des notes se
situe entre 8 et 12, ce qui aboutit à une moyenne approximative de
10,11 / 20 pour les élèves enquêtés.
Tableau 12: Distribution
des notes des élèves
Graphique 3
Représentant la distribution des notes des élèves
interrogés.
Ce pourcentage de réussite et cette moyenne juste
à la limite de l'acceptable amène à s'interroger sur la
docimologie en langue, surtout quand on sait que les enseignants s'efforcent
toujours lors de leurs enseignements d'avoisiner les 75 % du taux d'atteinte
des objectifs. Cela fait somme toute une différence de près
de 22 % du taux escompté de 75 % de réussite des
élèves. De l'avis des élèves, il semble que les
enseignants sont trop influencés par le caractère subjectif de la
langue et par conséquent, résistent à accorder des notes
élevées aux élèves. D'autre part, les
élèves sont souvent embarrassés par les questions qu'ils
estiment trop vagues et se demandent s'il y aurait des réponses claires
et précises de manière à rendre plus objectives les
évaluations de langue. Est aussi indexée, peut-être
rarement mais cela arrive parfois, l'inadéquation entre les
évaluations et les enseignements effectivement dispensés. Les
enseignants pour leur part remarquent un réel
désintérêt pour la lecture et l'approfondissement des
notions apprises. Au lieu de les expérimenter par la pratique, les
élèves se contentent des notions classiques qu'ils voudraient
retenir par coeur. Il s'en suit que lorsque les évaluations demandent
une mobilisation convergente des notions dans l'étude de la langue, ils
sont presque désarçonnés, désorientés, ce
qui justifie les 42 % de notes en deçà de l'extremum
requis.
La troisième partie du questionnaire quant à
elle s'est focalisée sur l'idée que les élèves se
font de l'association des TIC à l'enseignement. Il se trouve que 78 %
des élèves interrogés pensent que le cours de langue
serait plus intéressant via les médiathèques, contre 10 %
de sceptiques comme le révèle le tableau suivant :
Tableau 13: Idée
que les élèves se font de l'association
TIC/Pédagogie
Les E.A.O. et particulièrement les C.L.A.O. restent un
domaine de curiosité pour les élèves car seuls 38,52 % ont
déjà pris part à une telle activité et quand bien
même c'est le cas, il ne s'agit pas de cours pédagogiquement
formalisés mais de recherche documentaire, de consultation de
ressources mises à leur disposition ou tout simple de travaux pratiques
d'informatique. C'est du moins ce que présentent les deux tableaux
suivants :
Tableau 14: assistance des
élèves à des Cours Assistés par
Ordinateur
Tableau 15: Disciplines
qui ont fait l'objet des C.A.O.
Il devient ainsi compréhensible que 160
élèves, soient 85,56 % des sondés, soient désireux
de prendre part à un CLAO. Ce pourcentage élevé interpelle
grandement l'enseignant car parfois, c'est plus une question de
disponibilité du professeur que de volonté des
élèves qui empêche la mise en oeuvre des méthodes
innovantes en didactique du français ou dans les autres
matières.
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