II. 2. Spécificité de notre
étude
S'il est vrai que comme toutes les précédentes
ci desssus mentionnées, notre étude explore le vaste champ des
TICE et surtout s'intéresse à leur intégration dans la
didactique, elle diffère toutefois en quelques points, deux en
particulier, de celle de nos prédécesseurs.
Notre originalité tire son fondement d'une variable
indispensable que souligne la loi n° 98/004 de l'orientation de
l'éducation au Cameroun (1994) en son Chapitre III, article 37
alinéa 1 : « L'enseignant est le principal garant
de la qualité de l'éducation.... »
Ce rôle central enrobé dans un droit
inaliénable oblige l'enseignant à vérifier par
lui-même la qualité des enseignements et l'opportunité des
méthodes à employer. L'enseignant connaît ses apprenants,
opère des choix qui leurs seront profitables, les évalue en
fonction des objectifs fixés et prend des mesures de remédiation.
C'est donc à lui de concevoir le cours et les exercices qui seront
soumis à ses élèves. Un forum d'enseignement trop large ou
trop contraignant ne lui offre pas cette possibilité. Il y'a donc lieu
de mettre sur pied une formule qui adapte les méthodes de réseau
vastes comme l'internet à une situation particulière de classe.
Cette solution c'est un réseau intranet, réseau informatique
interne à une structure.
L'intranet est en fait un réseau identique à
Internet de par sa structure et les moyens d'y accéder, mais
réduit à l'usage des employés d'une même entreprise.
L'intérêt d'un tel réseau réside dans la
capacité qu'il offre à manipuler, à rendre disponible et
à transmettre les données, mais aussi et surtout dans sa
possibilité de faire transiter des informations confidentielles ou
à destination particulières. Ainsi, tout usager peut communiquer
des notes de service, lire des manuels en ligne, consulter des catalogues ou
suivre les projets en cours, en collaboration ou pas avec les autres
utilisateurs.
Un réseau intranet est facilement adaptable à la
structure d'un établissement scolaire. Il est peu onéreux et
moins contraignant . De plus on peut à volonté le rendre
accessible de l'extérieur ou le connecter à l'internet.
En cela, nous nous accordons bien avec le Conseil
Supérieur de l'Éducation du QUEBEC, qui dans son rapport annuel
1999 - 2000 stipulait :
Le lieu par excellence de mise en oeuvre de
l'intégration des technologies dans l'enseignement et l'apprentissage
est sans conteste la classe, la salle de cours.
Le second point est celui de l'efficience. Les théories
managériales définissent l'efficience comme la possibilité
de produire de bons résultats à de moindres coûts. Il faut
pour se montrer à la fois efficace et efficient, prendre en compte les
moyens matériels, financiers et humains disponibles, les planifier selon
une stratégie précise pour atteindre des objectifs bien
déterminés.
Dans le cas d'espèce, il n'est pas toujours facile
même dans certains pays développés de doter chaque salle de
classe des outils technologiques qui sont nécessaire. La connection
à internet reste également une gageure pour les
établissements secondaire, malgré les subventions qu'on pourrait
recevoir de part et d'autre. De plus, les médiathèques
étant une sorte de lieu public du lycée, des initiatives
individuelles risquent de dégénérer en confrontation et en
perte de temps lorsque chaque enseignant voudra à l'à qui mieux
mieux utiliser la salle. Nous proposerons donc des esquisses de planification
à l'usage des directeurs d'étude (Censeurs)
d'établissement, afin de montrer comment peut s'opérer la gestion
partenariale de la médiathèque.
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