Gestion des terminaux a conteneurs au port de Cotonou, Benin( Télécharger le fichier original )par Georges Valère d'ALMEIDA Université d'Abomey-Calavi, Bénin - Maà®trise professionnelle 2009 |
Paragraphe 2. Le trafic des marchandisesNous allons examiner ce trafic sous deux volets. 1 Le trafic des marchandises en importation (en millier de francs CFA) Ce trafic est détaillé dans le tableau suivant
Tableau 2. Trafic des marchandises en importation, PAC-2003 à 2007 Source : tableau réalisé à partir des données du service statistiques, études et performance au port autonome de Cotonou. Divers produits, dont les marchandises conteneurisées sont des plus importées via le port de cotonou. L'analyse du tableau des marchandises en importation montre bien que le port de Cotonou reçoit les produits alimentaires, les céréales et assimilés avec une demande croissante d'année en année. Nous enregistrons également une forte demande des hydrocarbures, des clinkers et gypses à la différence que la demande en importation n'évolue pas comme les autres produits (courbe presque linéaire). Les graphiques suivants en donnent une illustration précise. Graphique n°2. Importation des hydrocarbures, du clinker et gypse, des produits agricoles au Port de Cotonou. Les graphiques ci-dessus nous permettent d'affirmer que le port de Cotonou enregistre une croissance dans le trafic import de marchandises notamment dans les hydrocarbures et les produits alimentaires et par conséquent l'exploitation commerciale de ses infrastructures et équipements techniques. 2 le trafic des marchandises en exportation (en millier de francs CFA) Les produits en exportation via le port de Cotonou sont donnés dans le tableau suivant :
Tableau 3. Trafic des marchandises en exportation PAC, 2003à 2007 Source : tableau réalisé à partir des données du service statistiques, études et performance au port autonome de Cotonou. En exportation au port de Cotonou, les produits agricoles constituent l'essentiel du trafic de marchandises. Les graphiques ci après en donnent une visibilité précise. Graphique n°3. Exportation des huiles végétales, de bois, du coton et des véhicules au port de Cotonou. Le fort taux d'exportation des produits agricoles est dû au caractère non industriel du tissu économique béninois. En effet, l'économie béninoise ne tire pas ses ressources des industries, vu le nombre très limité des unités de transformation des matières premières. La population active est essentiellement dans le secteur agricole. Aussi, les pays utilisateurs du port de Cotonou n'exportent-ils pas des produits finis, donc transformés ou sortis d'usines. En clair le trafic en exportation du port de Cotonou est sans valeur ajoutée, et réduit en conséquence la compétitivité desdits produits sur le marché international ainsi que les marges économiques qui auraient pu en découler. En retour, les politiques de relance économiques formulées ça et là devraient intégrer la nécessité de susciter et d'accroître les investissements dans le secteur tertiaire, celui des services et industries notamment. En somme, l'analyse des trafics du port de Cotonou a permis d'inscrire les navires porte-conteneurs au premier rang des escales de navires commerciaux. Dès lors, les demandes de service aux navires sont plus concentrées sur les porte-conteneurs que les conventionnels par exemple. Le port de Cotonou, tout comme la plupart des ports de la côte ouest -africaine est dominé par des services à l'importation. Le faible taux d'exportation qu'enregistre le port de Cotonou est lié au volume des échanges commerciaux entre les pays utilisateurs de la plate - forme portuaire et l'outre mer. Ces pays, y compris le Bénin ont moins de trafics en direction des pays industrialisés. Cependant les différents trafics portuaires génèrent des devises sur la chaîne des transports. Les incidences financières issues de l'exploitation commerciale du port de Cotonou ont une marge significative dans la politique de mobilisation des ressources économiques. Le paragraphe suivant est celui d'une évaluation économique et financière des services aux navires, les porte-conteneurs notamment ainsi que leur trafic. * 16 Les divers produits prennent en compte le trafic des conteneurs, tissu et confection, friperie, tabac et cigarette, bois de teck. * 17 Les autres produits sont constitués de karité, noix de cajou, uranate de magnésie, uranate de soude, caoutchouc et cossette de manioc. |
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