SECTION 2 : SUGGESTIONS
Compte tenu des informations et surtout des souhaits
que nous avons eus à partir d'une petite enquête auprès des
clients de BMF et prenant en compte les facteurs identifiés comme
obstacles à la gestion des crédits nous avons
relevé
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certains constats auxquels il est donc intéressant
d'apporter quelques suggestions.
Sur la base des informations reçues auprès
des clients, nous retenons qu'il faut :
- d'abord, revoir et diversifier les systèmes
de garanties surtout les garanties matérielles afin de permettre aux
micros entreprises sans garanties d'avoir accès aux
crédits;
- ensuite, revoir la durée de remboursement qui
peut être, pour le prêt ordinaire, étalée sur 45
jours et dont le premier remboursement interviendra une semaine après le
déblocage du crédit. Et pour le prêt fixe, que le premier
remboursement intervienne trois (3) mois après le déblocage du
crédit. Ceci permettra aux clients de pouvoir profiter pleinement du
fonds avant le remboursement ;
- enfin, revoir la durée de pénalité
liée au prêt fixe qui peut être ramenée à une
semaine après l'échéance au lieu d'un jour.
Pour notre part, nous proposons à BMF
:
- de débourser le premier crédit sans
demander au client de constituer une épargne préalable pour les
fonds de garantie et de remplacer celle-ci par l'épargne forcée
après l'obtention du financement, technique utilisée notamment
à la Grameen Bank, elle fidélise la clientèle, la pousse
à de nouvelles habitudes autant qu'elle sécurise le
crédit;
- de penser à la rémunération des
fonds de garantie au taux créditeur proposé ci-après pour
les comptes épargne. Ceci permet sans doute d'augmenter la part du
marché et aussi d'encourager sa clientèle dans la constitution de
ce fonds;
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- d'instaurer un taux créditeur de 2% ou 3%
l'an pour les comptes épargnes tout en utilisant la technique selon
laquelle le fonds déposé par un client au cours d'un mois doit
commencer par générer d'intérêt le premier du mois
suivant et doit rester en compte pendant un mois au moins avant son retrait.
Toutefois, si un fonds est retiré au cours d'un mois, il ne
bénéficiera pas d'intérêt pour la période.
Cette technique permettra d'inciter les clients à épargner
d'avantage et à BMF de disposer d'assez de moyens pour financer son
activité de crédit;
- d'instaurer une politique d'escompte pour les
remboursements anticipés effectués par les clients. Cette
politique peut permettre sans doute aux clients de vite s'acquitter de leurs
dettes ;
- de mettre en place un système de suivi des
clients qui consistera pour BMF :
* à veiller à ce que tous ses
bénéficiaires aient accès à une formation initiale
de la notion de gestion d'une petite entreprise ;
* à veiller à ce que le remboursement
périodique des fonds empruntés ne dépasse pas 30% du
revenu hebdomadaire escompté ;
* à vérifier que le prêt est
utilisé conformément aux déclarations faites dans la
demande de prêt car le détournement de l'affectation des fonds
avancés est souvent le signe précurseur d'une entreprise qui va
échouer ce qui est un facteur de stress pour un
prêteur.
Notons que toutes ces propositions ne peuvent
être applicables et fructueuses pour BMF sans la participation active de
l'Etat dans ce domaine d'activité. De ce fait, nos propositions à
l'endroit de l'Etat seront :
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- de prévoir une politique incitative en
encourageant, à travers les subventions, les IMF qui financeront des
activités tels que l'agriculture qui est à la base de
l'économie de la nation et la promotion des PME ;
- d'inciter les IMF à travers la politique fiscale
à s'installer dans les zones rurales pour un vrai développement
à la base;
- d'organiser les séances de formation pour les
dirigeants des IMF afin de renforcer leur capacité de gestion
;
- d'être à l'écoute de la population
afin de mieux connaître leurs besoins pour une meilleure orientation des
actions des IMF.
- d'installer un système d'audit qui aura pour
tâche de veiller à la régularité des IMF dans la
gestion de leurs activités et au respect des droits en vigueurs dans
l'UEMOA.
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CONCLUSION
GENERALE
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