2.2 Les actions des jeunes en faveur de leur insertion
L'équation de l'accès à l'emploi des
jeunes a montré que ces derniers ont un manque d'expérience
professionnelle. Ce qui handicape leur insertion professionnelle surtout dans
les emplois protégés des secteurs public et privé. Les
analyses descriptives ont montré que plus de la moitié des jeunes
non insérés ont déclaré qu'ils n'avaient pas de
formation professionnelle. Par ailleurs, une forte proportion (82 %) des
primo-demandeurs d'emploi a une formation initiale de l'enseignement secondaire
et supérieur général d'où leur manque de
compétences professionnelles. Ce qui contribue à les rendre moins
compétitifs sur le marché de l'emploi et les conduit vers les
emplois précaires du secteur informel.
De ce fait, les jeunes favoriseraient leur insertion dans la vie
professionnelle en ayant une formation initiale de l'enseignement technique et
/ou une formation professionnelle.
En plus, après les relations familiales, l'auto-emploi
est le canal d'insertion le plus utilisé. Ce qui devrait être
encouragé par l'octroi des crédits plus souples aux jeunes et par
la baisse de la pression fiscale. En matière d'auto-emploi dans la ville
de Yaoundé, les filières techniques sont les plus
indiquées et concernent les technologies de l'information et de la
communication, l'habillement, la coiffure, la mécanique. Ainsi, les
jeunes gagneraient à oeuvrer dans ces secteurs. Ces derniers devraient
cultiver la polyvalence, l'esprit d'entreprise et d'entreprenariat ; il s'agit
pour eux de voir comment s'insérer dans la société par un
travail rémunérateur qui ne les fasse pas dépendre
absolument d'un patron.
Enfin, ils doivent faire un effort dans leur prospection en se
rapprochant des agences de promotion de l'emploi qui ont pour vocation de
favoriser l'insertion des jeunes, afin de mieux exposer leur profil, leurs
difficultés et leurs besoins.
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