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Le niveau de contamination microbienne du couvoir et son influence sur la qualité du poussin dans la filière chair

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par kadi DIAFI
Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire d'Alger - These de magistère 2010
  

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1.5.3 PERIODES CRITIQUES ET PARAMETRES DETERMINANT L'EMRYOGENESE

Pour réussir un bon développement embryonnaire et une éclosion vers le 21ème Jour (Fasenko, 2007) dans des conditions les plus proches de la normale, il faut respecter un certain nombre de paramètres comme la température, l'humidité, le retournement, les échanges gazeux et autres facteurs (Leksrisompong et al., 2007 et 2009).

1.5.3.1 Température

Les embryons de poulet sont des poïkilothermes dont la croissance et le maintien des fonctions métaboliques dépendent de sources externes de chaleur (poule-incubateur) de l'ordre de 37.5-38°C (Joseph et al., 2006). Ce paramètre est aussi déterminant pour un meilleur développement de l'embryon et une éclosion optimale que pour une croissance correcte du poussin après éclosion avec une moyenne de 37.8°C (Leksrisompong et al., 2007 et 2009), (température de la coquille d'oeuf qui reste le seul moyen efficace de mesure de la température de l'oeuf (Lourens, 2005 et 2006), avec une fluctuation observée en fonction de la position de l'oeuf dans les machines du stade de développement embryonnaire, plus basse (36,7°C) le premier tiers de l'incubation et plus élevée (38,9°C) à la troisième semaine (Joseph et al., 2006).

L'effet positif de la température optimale de 37,8°C est exprimé par la taille (longueur) de l'embryon, son poids et celui du jaune d'oeuf libre (Collin et al., 2005). D'une manière globale et durant l'incubation, on distingue deux phases : une première (0-7 jours), dite endothermique où les embryons ont besoin de chaleur qu'ils absorbent, et une deuxième (8- 17 jours) qualifiée d'exothermique où la croissance embryonnaire dégage de la chaleur (French, 1997).

1.5.3.2 Humidité et âge de poulette

L'humidité relative doit être adaptée aux conditions de développement embryonnaire et au dégagement de la chaleur et les meilleurs scores sont réalisés avec un taux d' HR de 53% (soit 84 % pour un hygromètre à bulbe humide) (Leksrisompong et al., 2007) entre 0-16 jours (Bruzual et al., 2000), pour être ramenée selon l'âge de la poule à 88%-92% entre 19-21 jours (Kirk et al., 1980).

L'âge de la bande joue un rôle très significatif dans le développement embryonnaire et le
taux d'éclosabilité où de meilleurs chiffres sont enregistrés avec des poules reproductrices

âgées de 30 semaines par rapport à celles âgées de 26 semaines (Bruzual et al., 2000 ; Peebles, 2004). En effet, le taux de mortalité embryonnaire est plus élevé chez les jeunes bandes , de même que sur la qualité du poussin éclos où il existe une corrélation linéaire entre l'âge de la poule et le poids à l'éclosion entre 29-47 semaines (Suarez et al., 1997).

1.5.3.3 Retournement

Les mouvements de retournement à angle de 45°, des oeufs durant l'incubation est un facteur essentiel pour le développement des membranes extra-embryonnaires (Deeming, 1989 et Wilson et al., 2003) et pour une orientation adéquate de l'embryon dans l'oeuf avant éclosion, du fait que 1-4% des embryons âgés de 18 jours sont mal positionnés (Wilson et al., 2003). Le retournement n'a en aucune manière une influence sur le degré de contamination des oeufs (Elibol et Brake, 2006 et 2008). La fréquence de retournement optimal est de 96/jour (Elibol et Brake, 2003). De bons résultats sont obtenus avec une fréquence de retournement de 1/30 mn (Leksrisompong et al., 2007).

1.5.3.4 Ventilation et niveau de CO2

Bien qu'il ne se manifeste que très tard en fin d'élevage des souches sélectionnées chair, un des problèmes où le couvoir est impliqué est l'ascite. En effet, l'ascite est source d'énormes pertes en industrie de la volaille (Hassanzadeh et al., 2004) et où le niveau de CO2 dans les machines, issu du métabolisme de l'embryon, joue un rôle sur les performances des embryons et des poussins après l'éclosion (Tona et al., 2005). Une élévation graduelle de 0.70% de la concentration de CO2 les 10 premiers jours, par une réduction de la ventilation, entraine un développement embryonnaire plus rapide et donc une éclosion précoce (De Smit et al., 2008). Il a été remarqué que les sujets éclos plus tard sont plus sensibles à l'ascite (Tona et al., 2005) que ceux éclos plutôt. Ces derniers présentent une certaine résistance à la pathologie.

La concentration de CO2 dans l'incubateur, indicatrice d'un métabolisme embryonnaire actif (Tona, 2004), commence à augmenter des le 3ème jour pour atteindre une phase de plateau vers J4-J5, puis continue jusqu'à J10 (Tona et al., 2007 ; De Smit et al., 2008). Les plus hauts niveaux de corticostérone et des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes T3-T4 sont enregistrés chez les sujet à éclosion précoce qu'avec les tardifs à thyroïde embryonnaire

déprimée (Christensen et al., 2002). Mais un taux trop élevé de CO2 supérieur à 4% (Everaert et al., 2007) et de chaleur entre J14-J17 entraine des effets négatifs sur le poids du poussin par diminution du poids des organes (gésier, proventricule, intestin grêle et surtout le coeur) (Leksrisompong et al., 2007 ; Wineland et al., 2006). Un taux d'oxygène insuffisant durant un métabolisme embryonnaire accru est à l'origine du même syndrome (Decuypere et al., 2000).

1.5.3.5 Microbisme de la coquille

La présence des microorganismes sur les coquilles d'oeufs est presque de règle, 96% des oeufs pondus en possèdent sur leur surface (Cook et al., 2003). C'est aussi un facteur impliqué dans la diminution de la viabilité des oeufs par passage tans-coquillère à la faveur des conditions d'ambiance, température et humidité (Bruce et Drysdale, 1994 ; Stoleson et Beissinger, 1999). La contamination de l'oeuf par des microorganismes (y compris les saprophytes) à partir de la coquille durant l'incubation a un effet bien démontré sur l'augmentation du taux de mortalité embryonnaire (Bruce et Drysdale, 1994).

Certaines bactéries digèrent la cuticule protègeant l'extérieur de l'oeuf et augmentent ainsi le risque de pénétration des microorganismes (Board et al., 1979). En milieu d'humidité favorable, les germes peuvent atteindre la membrane coquillère à J1, pour atteindre le jaune d'oeuf après 5 jours dans 60% d'HR et en 7 jours dans 70% d'HR (Cook et al., 2003).

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