CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Lors de cette étude, nos observations indiquent bien
que la désinfection et la conduite hygiénique au sein de nos
couvoirs restent bien en deçà des normes recommandées pour
une meilleure maitrise sanitaire.
Nous avons trouvé des germes zoonotiques
(Salmonella enteritidis) et des germes
pathogènes et/ou opportunistes de l'espèce aviaire
(Escherichia coli- Staphylococcus- Streptococcus- Pseudomonas-
Enterobacter- Klebsiella- Proteus- Citrobacter- Microcoque) aux
différents stades de développement embryonnaire.
La charge microbienne était intense à partir de
J19 avec un passage trans-coquillière et une contamination de l'embryon,
produisant ainsi un poussin d'un jour à J21 destiné à la
filière chair d'une qualité inférieure à l'optimum
de la souche commerciale utilisée et sélectionnée à
cette fin.
Nous pensons donc que certainement et en aval, il y a une
entrave à l'extériorisation des performances sanitaires et
zootechniques, avant même l'exposition de ces poussins à des
agressions microbiennes externes dans les bâtiments d'élevages. De
plus que sur le plan des défenses immunologiques, les poussins sont
vulnérables à la naissance.
La présence de salmonelles et
d'E.coli, comme nous l'avons constaté,
constitue un risque et un danger potentiels pour la santé publique, et
in fine pour le consommateur qui constitue la fin de
la chaine. L'émergence des cas de salmonellose à
Salmonella enteritidis signe la domination de la
pathologie en matière de toxi-infection d'origine aviaire.
Dans toutes les éclosions, les différences entre
les capacités de la souche commerciale et les taux des éclosions
obtenues dans nos couvoirs sont statistiquement significatives malgré
une légère amélioration à la seconde série
d'étude, suite à des différences aussi significatives
entre les taux de mortalité embryonnaire dans les deux séries.
D'autre part l'insuffisance relevée dans la qualité
des OAC (dans toutes les séries, poids inférieurs à celui
des OAC de la souche commerciale) n'est certainement pas sans
conséquences sur les performances des différents couvoirs
étudiés et particulièrement sur le poids des poussins
à l'éclosion impliquant l'amont de la filière que nous ne
devons pas négliger.
Malgré une amélioration relative dans la
deuxième partie de l'étude, La qualité
bactériologique de l'eau en usage dans les trois couvoirs n'est conforme
ni aux normes algériennes (1998) (annexe2) et encore moins à
celles de la directive européenne (1995) (annexe 2) définissants
les critères microbiologiques d'une eau potable ce qui influe
négativement sur l'efficacité de la désinfection.
L'information à destination des aviculteurs, la
formation du personnel des couvoirs, la conception puis l'entretien et la
désinfection des locaux sont certainement les facteurs primaires qu'il
faut absolument améliorer.
Par conséquent, il serait intéressant de suivre
un échantillon d'élevage depuis le couvoir, en réalisant
notamment un serotypage des souches d'E. coli afin de
déterminer avec exactitude quelles sont les souches pathogènes
fréquemment rencontrées en élevage avicole dans notre
pays.
Il serait aussi important et intéressant de rechercher
si ces contaminants sont liés à un phénomène de
résistance vis-à-vis des anti-infectieux les plus utilisés
en médecine vétérinaire en Algérie.
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