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Effet de la communication publicitaire sur les consommateurs dans la ville de Cotonou pendant la promotion commerciale: cas du quartier saint-Michel

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par Sylvain Apollinaire DOSSOU-YOVO
Universitéd'Abomey-Calavi (UAC) - Maà®trise en sociologie-anthropologie 2007
  

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La publicité est un support qu'utilise la promotion commerciale pour mobiliser les consommateurs. C'est donc par un phénomène d'interaction que se manifeste l'action de la publicité dans la population. Car c'est par la réaction et le comportement de la population que le promoteur vérifie son action.

I- LA POPULATION FACE A LA PUBLICITE

I-1- La catégorisation des enquêtés

Pour expliquer l'impact de la communication publicitaire (cas de la promotion commerciale) sur la population cotonoise et en particulier sur la population de Saint Michel, un questionnaire a été administré à un certain nombre de sujets sociaux du quartier. Nous utiliserons la catégorisation et les tranches d'âge pour le compte rendu consigné dans le tableau n°3.

Tableau N°3  : caractéristiques générales des enquêtés

Tranche d'âge

17ans à 20ans

21ans à 30ans

31ans à 45ans

+45ans

Total enquêté

Total %

Catégorie

 

61

4

-

-

65

28 %

Etudiants

13

40

7

-

60

26 %

Fonctionnaires

5

18

20

5

48

21 %

Vie active

13

27

10

6

56

25 %

Total enquêté

92

89

37

11

229

100 %

Total %

40 %

39 %

16 %

5 %

100 %

 

Source : Résultat de l'enquête dans le quartier Saint Michel de Cotonou

Les résultats de l'enquête réalisée nous révèlent dans le sens de la catégorie un échantillon de :

- 65 élèves, soit 28% de l'effectif ;

- 60 étudiants, soit 26% de l'effectif ;

- 48 fonctionnaires, soit 21% de l'effectif ;

- 56 de la vie active, soit 25% de l'effectif,

En considérant les tranches d'âges, nous avons :

- de 10ans à 17 ans, il y a 82 enquêtés, soit 36% de l'effectif ;

- de 18 ans à 30 ans, il y a 99 enquêtés, ou 43% de l'effectif ;

- de 31 ans à 45 ans, il y a 37 enquêtés, soit 16% de l'effectif ;

- de plus de 45 ans, il y a 11 enquêtés, soit 5% de l'effectif.

Dans l'un ou l'autre des cas, l'effectif global s'élève à 229 enquêtés qui donnent un pourcentage de 100% quel que soit le sens d'analyse choisi.

Le tableau n°4 montre la catégorisation des différents centres commerciaux et le nombre d'agents et de directeurs commerciaux enquêtés à ce propos.

Tableau N°4 : caractéristiques générales des enquêtés

Enquêtés

Agents commerciaux

Directeurs commerciaux

Catégorie

 

00

00

SARL

08

06

SA

12

02

 

Source : Résultat de l'enquête dans le quartier Saint Michel de Cotonou

On constate qu'il y a :

- aucun agent commercial et aucun directeur commercial dans les établissements

- huit (8) agents commerciaux et six (6) directeurs commerciaux dans les sociétés à responsabilité limitée (SARL) ;

- douze (12) agents commerciaux et 02 directeurs commerciaux dans les sociétés anonymes (SA) :

- les établissements n'ont ni agents et directeurs commerciaux.

I-2-La publicité dans le quotidien de l'être humain

L'Homme étant un sujet sociable, il ne peut vivre isolé. Or, de nos jours, la publicité est une réalité et aucun être vivant à Cotonou ne peut y échapper. C'est donc un fait social qui mérite des investigations. Pour cela, les résultats des enquêtes de terrain ont permis de réaliser le tableau n°5.

Tableau N°5: Résultat de l'enquête menée dans la population de Saint Michel

 

Critères

Enquêtés

Total

Pourcentage

Connaissance de la publicité

Oui

229

229

100%

 

-

 

Action de la publicité

Oui

183

229

80%

 

46

 

Effet de la publicité

Action par la pub

183

229

80%

 

11

 
 

15

 
 

14

 
 

6

 

Connaissance des médias

Télévision

229

229

100%

 

229

 
 

229

 
 

229

 
 

229

 

Préférence de diffusion de spots au niveau médias

Télévision

 

145

229

63%

Radio

 

52

 

Presse écrite

 

14

 

affichage

 

8

 

Internet

 

10

 
 

Source : Résultat de l'enquête dans le quartier Saint Michel de Cotonou

A la lecture de ce tableau, il ressort que :

? tous les enquêtés connaissent ce que c'est que la publicité. Car les 229 sujets sociaux choisis l'ont signalé. Ce qui nous donne un taux de 100%.

? en ce qui concerne l'achat des produits et/ou services, 183, soit 80% des enquêtés sont d'accord qu'ils agissent par la publicité, et seulement 20% n'agissent pas par la publicité.

? pour voir réellement ce par quoi les autres font leurs opérations d'achat ou de demande de service, nous avons vérifié s'il y a des individus qui agissent par habitude. Nous avons constaté qu'il y a 11 enquêtés, donc 5%, qui agissent dans ce sens. 15 enquêtés, soit 6%, agissent par le phénomène de bouche à oreille, 14 ou bien 6% font l'effort d'agir en tenant compte du coût de produit et/ou service. En ce qui concerne la qualité, seulement 6 personnes soit 3% tiennent compte de la qualité pour effectuer les opérations d'achats dans la ville de Cotonou. Par contre, ils sont 183 enquêtés, soit 80%, à agir grâce à la publicité.

? Par rapport à la connaissance des médias, eux tous connaissent la télévision, la radio, la presse écrite, l'affichage et enfin l'Internet. Car 100% de l'échantillon connaissent la publicité dans ces différents organes de la presse.

? Pour connaître le média qui porte le plus le message, le dépouillement nous montre, suivant le tableau que, 145 personnes ou 63% préfèrent la télévision, 52 individus soit 23% choisissent la radio au même moment, 14 personnes de l'échantillon ou 6% ont un penchant pour la presse écrite. 8 individus, soit 4% adoptent les affiches dans la ville, et enfin 10 de l'échantillon, soit un taux de 4% préfèrent la publicité par Internet.

L'autre partie des résultats a conduit à l'élaboration du tableau n°6 ci-dessous

Tableau N°6: Résultat de l'enquête menée au niveau des centres de vente et de

distribution des produits et services de Saint Michel

 

Critère

Boutiques

Total

Pourcentage

Connaissance de la publicité

Oui

55

55

100%

 

-

 

Connaissance de la promotion

Oui

55

55

100%

 

-

 

Effet de la publicité

Vente sans pub

31

55

56%

 

13

 
 

11

 

Canal de promotion

Télévision

7

24

29%

 

12

 
 

6

 
 

0

 
 

7

 
 

10

 

Vente par promotion

Une fois par an

7

11

64%

 

4

 

Techniques de promotion

Par réduction de prix

11

11

100%

 

2

 
 

4

 
 

3

 
 

2

 
 

2

 
 

3

 
 

Source : Résultat de l'enquête dans le quartier Saint Michel de Cotonou

A la lecture du tableau n°6, il résulte les éléments suivants :

? toutes les structures de vente recensées, soit les 55, connaissent bien la publicité et la promotion, on a alors un pourcentage de 100%.

? on dénombre 31 boutiques, soit 56%, qui vendent des produits sans la publicité.

? on dénombre aussi des structures qui distribuent leurs produits à laide de la simple publicité. On en compte 13 sur 55, soit 24% au total.

? Sur le lot enregistré, 11 seulement, soit 20%, distribuent leurs produits par la promotion.

? Pour faire la promotion, 7 font la promotion par la télévision, 12 par la radio, 5 par les quotidiens, 8 par l'Internet, 10 par affichettes mais aucun ne fait le grand affichage, c'est-à-dire les affiches, 60 x 40 et 4 x 3 (12m²).

? Au niveau de la vente par promotion, 7 essaient de faire la promotion une fois par an, et 4 la font plusieurs fois par an.

? Les structures utilisaient plusieurs techniques pour faire la promotion à savoir :

- 100% des structures passent par la réduction des prix,

- 18% font la vente groupée,

- 36% réalisent les bons de réduction,

- 27% autres opèrent par des bons d'achat,

- 18 % utilisent les jeux et concours pour faire la promotion.

- 9% seulement font la promotion par carte de fidélité.

I-3- La publicité dans l'événementiel

La publicité étant un fait incontournable, elle intervient dans tous les domaines. Nos investigations nous ont permis d'avoir des données dans quelques agences de communication (Agence Com'Action et BG Com) et à la Direction des Relations Publique (DRP) de l'Office des Radios et Télévisions du Bénin (ORTB).

Com'Action

Nous avons pu avoir à Com'Action, pour ce qui est des spectacles qui font office d'événementiel, les informations résumées dans le tableau suivant :

Tableau N°7: Récapitulation des spectacles organisés par Com'Action

Année

Activités

Nombre de spectateurs

1999

Spectacle de Extra Musica

Environ 25.000

2000

Spectacle de Brenda Fasse et Magic System

Environ 22.000

2001

Meiway

Environ 20.000

2002

Meiway et Miss Lolo

Environ 10.000

2003

Meiway

Environ 3.000

 

Source : Com'Action

De la lecture de ce tableau, il ressort qu'en 1999, le spectacle de Extra Musica avait fait le plein dans le grand stade de Kouhounou avec environ 25.000 spectateurs.

En 2000, pour le spectacle de Brenda Fasse et de Magic System, il y a eu près de 22.000 spectateurs.

Pour l'événement de 2001 avec l'arrivée de Meiway, le même stade de l'Amitié a été envahi par environ 23.000 spectateurs. En 2002 et en 2003, il y a eu respectivement, toujours pour le même artiste Meiway, 10.000 et 3.000 spectateurs. En ce qui concerne le dernier spectacle, il avait eu lieu dans le palais des sports du stade de l'Amitié à Kouhonou.

Toujours dans cette agence, il y a des informations disponibles par rapport aux feuilletons la Beauté du diable. Ce feuilleton a retenu plus d'une attention à cause de ces intrigues. Alors, nous avons pu avoir le point exhaustif par rapport à la présence des annonceurs, comme consigné dans le tableau suivant :

Tableau N°8 : Récapitulation de la publicité des annonceurs dans le feuilleton

`'La beauté du diable'' diffusé par Com'Action à la Télévision Nationale (TV/ORTB) 

Clients

QUANTITE

Perçu par :

Période

SBEE

20.000.000

Com'Action

 

SOBEMAP

17.818.000

Com'Action

 

OBSS

3.500.000

Com'Action

 

ABE

10.000.000

Com'Action

 

YAOURT Hollandais

2.970.000

Com'Action

 

BENINCELL

3.000.000

Com'Action

 

SALEY & FILS

1.500.000

Com'Action

 

HECM

200.000

Com'Action

 

DECENTRALISATION

2.400.000

Com'Action

 

PRO-MOUSSE

186.864

Com'Action

 

Top Lait

1.000.000

DRP

Février - Mars

Chicorée Leroux

810.000

Com'Action

Février - Mars

Western Union

1.200.000

DRP

Décembre - Jan - Fév

Uniwax

600.000

DRP

Février

Link Photo

350.000

Com'Action

Mars - Avril

Capital Tiré

500.000

Com'Action

Mars - Avril - Mai

Lait Cowbel

600.000

DRP

Avril

MEHU

250.000

DRP

Avril

CNSR

2.000.000

Com'Action

 

Possotomè

900.000

Com'Action

 

Foire iranienne

500.000

DRP

 

Total Provisoire 70.284.864 F CFA

 

Source : Com'Action

De même, nous avons pu obtenir, grâce à l'aide de la DRP de l'ORTB, des informations de l'Agence de Communication BG Com.

BG Com

Grand diffuseur de feuilleton sur la chaîne nationale, BG Com a une forte expérience en la matière. Mais nous n'avons pu avoir que le point du feuilleton Rosalinda au complet. Ce point est consigné dans le tableau suivant :

MOIS

EPISODE

NOMBRE

DE SPONSORS

QUANTITE

DE DIFFUSION

Juin 2002

01 à 12

09

278

Juillet 2002

13 à 26

11

374

Août 2002

27 à 36

10

227

Septembre 2002

37 à 47

12

228

Octobre 2002

48 à 61

13

301

Novembre 2002

62 à 73

08

215

Décembre 2002

74 à 87

13

290

Janvier 2003

88 à 100

13

217

Février 2003

101 à 112

11

197

Mars 2003

113 à 125

14

217

Avril 2003

126 à 139

17

361

Mai 2003

140 à 151

18

362

Juin 2003

152 à 160

12

227

TOTAL

160

161

3494

 

Tableau N°9: Récapitulation de la publicité des annonceurs dans le feuilleton

`'Rosalinda'' diffusé par BG COM à la Télévision

Nationale (TV/ORTB) 

Source : BG Com

II- ANALYSE DES DONNEES

Les différentes lectures de nos investigations et les collectes des données nous amènent à faire plusieurs examens et à vérifier du coup les hypothèses avancées dans cette étude.

II-1- La promotion

II-1-1- L'action promotionnelle

Avec la concurrence grandissante, plusieurs articles des produits restent invendus. Pour ne pas perdre complètement, les annonceurs ou promoteurs essayent de récupérer une partie des investissements en procédant à la liquidation des produits et/ou services. Et pendant ce temps, généralement, les prix sont revus à la baisse. L'autre alternative est qu'on garde les prix inchangés, et on associe un jeu concours ou une tombola pour une meilleure distribution. On peut vouloir faire une vente à grande échelle ou un renouvellement des stocks. Alors, il faut liquider le stock existant. Le mécanisme par lequel il faut procéder est une large distribution en faisant une réduction sur le prix d'achat. C'est le cas par exemple des GSM. Dès que l'une des directions procède à l'augmentation de la capacité du système d'émission, ou bien dès qu'il y a extension des réseaux dans une zone, la direction commerciale entre aussitôt en promotion pour permettre à ceux qui n'avaient pas la carte SIM de s'en procurer. C'est ainsi que progressivement, avec aussi la réaction des associations des consommateurs, les différents réseaux ont fini par baisser les prix d'obtention des cartes Sim.

Cette situation permet un écoulement rapide et massif des produits durant cette période. C'est aussi le cas des différents produits pendant la période des fêtes, tels que les guirlandes et les jouets vendus sur le marché. Au niveau du quartier Saint-Michel, il y a des boutiques qui, pendant les fêtes de fin d'année, vendent les produits à vil prix (en gros) aux bonnes dames qui revendent en détails. C'est pourquoi il y a 64% des boutiques qui s'adonnent au moins une fois à la promotion et les 36 autres % font plusieurs fois la promotion. Ces dernières sont celles qui font la promotion pendant les différentes fêtes au cours de l'année. Parmi ces fêtes, on peut citer entre autres la fête des amoureux du 14 Février, la fête de Pâques, la fête des Mères, la fête des Pères, la fête de la Pentecôte, la fête de l'indépendance du 1er Août, les fêtes de fin d'année, le Ramadan, la Tabaski, etc.

On constate qu'au niveau des établissements, il n'y a ni agents commerciaux ni directeurs commerciaux. Les établissements sont en fait des structures qui ne fonctionnent uniquement qu'avec le gérant qui est l'homme à tout faire. Il faut retenir que les établissements (Ets) sont des structures à moyens limités.

C'est dans ce cadre aussi que l'Agence Com'Ation a été sollicitée pour réaliser avec quelques structures de ventes de la place des promotions commerciales. En 2002 et en 2005, c'était la promotion du détergent `'soklin'' de la société SODIREP ; en 2003, c'était sur le fromage `'la vache qui rit''. Voici les résultats :

En 2002, pour le jeu concours tombola `'soklin'', nous avons collecté sur toute l'étendue du territoire, en trois mois, 34.491 enveloppes et dans Cotonou et environs 27.542 enveloppes.

En 2003, la tombola du fromage `'la vache qui rit'', a donné 14.532 enveloppes, dont 10.286 pour Cotonou et environs. Il faut remarquer que le jeu n'a duré que 30 jours.

En 2005, le jeu concours de `'Soklin'' n'a duré que 60 jours. Nous avons enregistré 22.843 enveloppes, avec avons 12.347 enveloppes pour la ville de Cotonou et environs.

Remarquons que les différentes techniques de promotion sont diversement exploitées par les différentes structures de distribution et de vente.

II-1-2- Les différentes techniques promotionnelles

Il existe plusieurs techniques promotionnelles 1. En voici quelques unes :

- Prime directe : c'est un menu objet obtenu par l'acheteur d'un produit à l'occasion d'un achat.

-

1- file://les%20formes%20de%20la%20communication%20publicitaire.htm 

Gift différé : différents mécanismes permettant d'obtenir des objets sur demande et de façon différée par rapport à l'achat ou l'offre.

- Produit en plus : quantité de produit supplémentaire obtenue à l'occasion de l'achat d'un article.

- Réduction de prix : baisse immédiate et sans condition du prix consommateur de l'article.

- Lot : vente groupée dans un conditionnement commun de deux ou plusieurs articles.

- Vente liée : offre de vente conjointe de deux ou plusieurs articles, souvent complémentaires, à un prix exceptionnel.

- Offre de remboursement (ODR) : remboursement total ou partiel d'un ou plusieurs articles, sur demande du consommateur et sur la base de preuves achat.

- Bon de réduction (BR) : titre donnant droit à une réduction déduite en caisse sur un ou plusieurs articles déterminés.

- Bon d'achat (BA) : titre donnant droit à une réduction en caisse sur des achats faits dans le magasin émetteur.

- Essai gratuit : technique permettant de faire essayer le produit sans débours financier pour le consommateur.

- Jeu et concours : compétition à caractère ludique fondée sur l'espérance de gains importants.

- Offre sur carte : offres réservées aux porteurs de cartes émises par des enseignes.

- Offres diverses : offres n'utilisant pas de techniques mais participant à une démarche promotionnelle par exemple une offre caritative, une offre partenaire, une série limitée, consumer magazine, guide conseil, etc.

Une promotion est toujours suivie d'une bonne campagne publicitaire dont les effets psychologiques sont remarquables.

II-2- L'effet psychologique de la publicité

Les résultats obtenus sur le terrain nous permettent d'affirmer que la publicité a un effet psychologique sur l'individu dans la ville de Cotonou en général, et sur la population de Saint Michel en particulier. Car 80% de l'échantillon agissent par la publicité, 24% des boutiques vendent les produits par simple publicité, et 20% des boutiques recensées effectuent la vente à un moment donné par la promotion. Ce qui veut dire concrètement que ceux-là, pour faire des achats ou vendre, ou bien pour utiliser un service ou mettre un service à disposition, font recours à la publicité et parfois attendent les périodes de promotion.

La plupart des spots sont conçus, soit avec des acteurs soit en infographie, rien que pour retenir leur attention et les détourner des autres, en les conduisant vers le produit en promotion. Il faut dire aussi que ce n'est pas parce que les gens aiment l'humour qu'il faut passer une ou deux fois l'élément et s'assurer que cela pourra agir sur la population. C'est plutôt un travail de fourmi et sur un temps bien défini. Il faut la répétition pour y arriver. Et c'est grâce à cette répétition que le stade est régulièrement rempli quand le plan de communication est très bien fait et que les spots et affiches sont bien réalisés. La preuve, les spectacles de Extra Musica, Brenda Fassie et Magic System, puis celui de Meiway en 2001. Il y a eu respectivement environ 25.000, 22.000 et 20.000 spectateurs.

En réalité, pour remplir le stade de cette sorte, il faut un travail sur une longue période, de trois à quatre mois. D'abord les spots publicitaires et les affiches sont réalisés en France, en Côte d'Ivoire ou au Bénin. Ce qui veut dire que le travail fait est de bonne qualité et bon à l'écoute, accrocheur et bon à voir en ce qui concerne les affiches. De plus, avant même que le battage médiatique ne commence deux mois à l'avance, les organisateurs négocient avec des buvettes bien situées, pour que ces dernières, à longueur de journée, jouent les morceaux des artistes prévus pour le spectacle. De même, ils prennent contact avec les radios et télévisions de la ville, et le même `'phénomène des buvettes'' est aussi mis en exécution. Pendant le battage médiatique proprement dit, tous les supports médiatiques sont pris en compte. Ils ne négligent rien au passage. Ce qui fait que finalement, on ne peut pas être dans la ville de Cotonou sans entendre parler de l'événement en question, voire en être séduit à l'avance.

Mais avec les autres spectacles de Meiway, le promoteur ayant considéré que la population connaît déjà l'artiste n'a plus mis les moyens et les mêmes stratégies en place. Alors le résultat s'en est senti ; il n'y a eu que 10.000 et 3.000 spectateurs respectivement en 2002 et 2003. Il n'y a plus eu la même mobilisation. Cela veut dire que les gens n'ont pas été `'travaillés'' comme les autres fois. C'est aussi le cas du spectacle de Koffi Olomidé qui a fait le plein mais qui, malheureusement a tourné au drame, par, semble t-il, la mauvaise organisation. Ici, nous pouvons dire, même si c'est indirectement, que la trop forte publicité a conduit à un drame. Car si la publicité n'était pas de taille, il n'y aurait pas eu autant de monde pour conduire à des pertes en vies humaines.

De la même manière, au niveau des téléphones mobiles (GSM), grâce à la promotion et la concurrence que se livrent les différents réseaux, les prix sont de plus en plus bas. Il en est pour preuve que la carte SIM du réseau Libercom qui a été au départ vendu à 35.000 FCFA est actuellement distribuée à 5.000 FCFA. Au niveau de Moov, ex Télécel, à 25.000 FCFA au départ, elle est vendue à 5.000 FCFA aujourd'hui. Areeba, ex Benincel, est en promotion ; et la carte Sim est à 4.000 FCFA. Bel Bénin Communication (BB COM) distribue ses cartes Sim pendant la promotion à 2.000 FCFA. C'est d'ailleurs ce dernier réseau qui a commencé par `'casser'' complètement les prix au sein des GSM, que ce soit au niveau de la Sim ou au niveau des appels téléphoniques. Tout ceci est à l'avantage du consommateur.

C'est donc dire que pour qu'une action publicitaire se ressente sur la population, l'annonceur et le publicitaire doivent croire d'abord en ce qu'ils veulent entreprendre, ensuite s'investir entièrement, et enfin associer à tout ceci un bon plan de communication. Il faut dire aussi que même si la publicité (spot) n'intéresse pas les populations et que le produit est de bonne qualité, il se distribue plus ou moins aisément. C'est le cas par exemple du spot publicitaire de Nansu (foyer économique à charbon fabriqué pour préparer à la cuisine) de ATI. Ce spot publicitaire énervait plus d'un. Car tous ceux qui regardaient ce spot à la télévision, ou l'écoutaient à la radio, ou encore voyaient les insertions dans les journaux et sur les panneaux géants en son temps avaient une appréciation négative parce que le scénario et les affiches ne plaisaient guère. Cela a été l'objet de critique ouverte dans la presse. Mais aujourd'hui, malgré la publicité mal aimée de la population, ce foyer est dans beaucoup de ménages. Cela n'a pas empêché la distribution du foyer, car les sujets sociaux ont finalement su que le foyer est très bon, parce que très économique.

C'est aussi pour cela qu'à la fin de l'année, la remarque faite est l'envahissement des boutiques par les consommateurs. Ce phénomène a lieu à cause de la pression en communication publicitaire ou bien grâce à l'artillerie musicale que les annonceurs mettent en place ou encore à l'aide des clochettes des revendeuses qui tintent partout. Tout cet arsenal retient l'attention et des usagers et des consommateurs des quartiers Saint-Michel, et Dantokpa. La mobilisation des consommateurs et la distribution des produits sont denses grâce à l'action publicitaire.

II-3- L'action publicitaire

Le battage médiatique est incontournable de nos jours. Il est indispensable dans l'événementiel et très présent dans la promotion. Or, on ne peut réussir un battage médiatique qu'en utilisant les différents supports médiatiques tels que la presse écrite, la radio, la télévision, l'affichage et l'Internet de nos jours. Pendant les recherches sur le terrain, nous avons constaté que tous les enquêtés connaissent la télévision, la radio, la presse écrite, l'affichage et l'Internet, d'où le taux de 100% constaté dans le tableau n°5. Le battage médiatique retient l'attention des uns et des autres à un niveau élevé. Le cas des feuilletons brésiliens et mexicains en dit long. Dans le feuilleton `'la beauté du diable'' diffusé sur la chaîne nationale par l'Agence de communication Com'Action, l'importance des annonceurs est remarquée ici par la densité du montant global qui est de 70.284.864 FCFA. Ceci prouve que les annonceurs ne se réduisent pas à un seul passage. La fréquence de diffusion de leurs spots est bien élevée. En ce qui concerne celui de `'Rosalinda'' de BG Com, le nombre de diffusion est significatif. Car, pour 13 épisodes c'est-à-dire le passage par mois donne un total de 269 spots y compris les rediffusions. Donc, c'est une moyenne d'environ 21 spots par épisode répartis de la manière suivante :

- juste après le générique (musique ou un jungle qui annonce le démarrage de la série)

- au milieu de l'épisode

- à la fin de l'épisode.

Au niveau du journal le Matinal, il y a au minimum 5 à 6 pages de messages par parution. C'est donc grâce à la publicité que le nombre de pages est passé de 12 à 16. Car, parfois il y a tellement de publicités qu'il n'y a plus de place pour les articles. Alors, pour éviter ces difficultés, le nombre de page a été augmenté. Parfois les pages publicitaires passent de 5, 6 à 7, voire 8, en une parution. Dans ce cas, la rédaction décide que ce numéro soit de 24 pages.

Il faut remarquer qu'au niveau du journal, ce n'est pas la vente des numéros qui augmente les recettes et fait tourner l'entreprise. C'est plutôt les publicités qui sont en fait le poumon des organes de presse. Il en est de même pour les radios commerciales, les télévisions commerciales et même les sites Internet. C'est par la publicité que les sites d'Internet rentabilisent leur entreprise. Il en est de même de l'affichage. Car les sociétés qui s'en occupent ne vivent que de la publicité. C'est le cas de Multimédia, Star Light et de Régie ON, pour ne citer que celles-là. Leurs activités sont beaucoup plus axées sur l'affichage que sur les autres services publicitaires.

Dans le cadre des boutiques recensées, il y a 24% qui font leur distribution le plus simplement possible ou en y associant seulement la communication publicitaire. Ce qui veut dire qu'il y en a qui connaissent la force, l'effet de la publicité. C'est vrai qu'il y en a aussi qui ne font ni de publicité, ni de la promotion, et qui essaient de vendre leur produit. Ces derniers ont une force de vente approximativement faible, et cela, pratiquement toute l'année durant. Or, les autres qui associent à la vente la publicité et la promotion voient à un moment donné de l'année un changement qualitatif (augmentation de la vente : cas du savon détergent `'Soklin'' et du fromage `'la vache qui rit'') par rapport à la vente, d'où l'augmentation du chiffre d'affaire pendant ces périodes d'intense communication.

Ainsi, le battage médiatique est en fait la manière de conduire le plan de communication soigneusement élaboré pour le travail demandé. C'est alors à travers le feed-back que l'annonceur ou le publiciste vérifie l'impact de son action.

II-4- Le feed-back

Le feed-back a déjà été illustré par ce propos de Norbert WIENER 1 : "Je ne comprends ce que j'ai dit que lorsqu'on m'a répondu." La réponse d'autrui (verbale et non-verbale) est donc la signification de ce que j'ai voulu dire.
Il est donc important que l'on observe l'impact de ses messages (feed-back) et qu'on en tienne compte pour ajuster sa communication au modèle du monde de ses interlocuteurs. Pour cela, il faut nécessairement être flexible et adapter le message à la cible. Si ce que le publiciste fait ne marche pas, il convient alors de corriger pour atteindre l'objectif. En effet, si l'annonceur fait toujours la même chose, il obtiendrait toujours le même résultat.

1-file://les%20formes%20de%20la%20communication%20publicitaire%20les%20techniques%20

de%20la%20promtion.htm 

Le feed-back est l'information que je reçois en retour lorsque je fais quelque chose. Lorsque le but fixé n'est pas atteint, il ne s'agit pas forcément d'un "échec". Cela peut signifier qu'il y a une leçon a tiré de cette situation. Par exemple, on peut avoir besoin de définir autrement l'objectif ou de le découper etc. Ce dernier ne respecte peut-être pas l'écologie et risque de nuire à tout le monde. Quoi qu'il en soit, le feed-back, s'il est négatif, invite à réexaminer la situation.

Pendant les promotions, les feed-back se ressentent par l'envahissement des lieux par les usagers et les consommateurs. Ainsi, nous sommes sûr que la communication mise en marche est efficace soit par les médias, soit par la musique ou par les clochettes des bonnes dames revendeuses. Alors l'attroupement montre que le message est passé et serait plus efficace si le chiffre d'affaire augmente.

C'est pour cela qu'avec les différentes promotions, on peut voir ce qu'est le feed-back. Le nombre de participant au jeu concours et tombola en dit long. Pour `'soklin'' 2002, en trois mois, il y a eu 34.491 enveloppes de collectées et 27.542 pour Cotonou et environs. En 2005, en deux mois, on a pu collecter 22.843 et 12.347 pour la ville de Cotonou et environs. Ce nombre constaté à Cotonou et environs montre la puissance des médias dans le milieu. Il faut remarquer que 90% des organes de presse sont implantés à Cotonou et ses environs. Ceci nous permet de dire que chaque organe a ses auditeurs. Pour cela, pour une bonne campagne de médiatisation, il faut prendre en compte un grand nombre d'organes et faire un affichage `'sauvage'' à travers la ville de Cotonou. Dans le tableau n°5 du côté de la préférence de diffusion de spots sur les organes de presse, on constate que 63% d'enquêtés préfèrent la publicité à la télévision, 23% la radio, 6% la presse écrite et 4% pour affichage et l'Internet. Ceci nous permet simplement de dire que la population suit les spots publicitaires sur les organes de presse, et fait attention à l'affichage. Mais en ce qui concerne le retour de messages envoyés, c'est beaucoup plus au niveau de l'annonceur ou du publicitaire que cela se remarquera. Car, il doit y avoir une amélioration du chiffre d'affaire s'il s'agit d'un produit ou un service ou bien être connu s'il s'agit d'une marque. C'est le cas du détergent `'soklin'' et du fromage `'la vache qui rit''. C'est la même chose que les spots de lait qui passent à longueur de journée sur les chaînes radiophoniques et télévisuelles tels que les yaourts et beaucoup d'autres produits.

C'est le même cas pour le téléphone mobile (GSM). Il existe plusieurs opérateurs GSM. Ainsi, malgré ce nombre, il faut pouvoir faire un bon chiffre d'affaire à la fin de l'année. Alors, mis à part Libercom qui ne fait pas trop de tapages médiatiques, les autres envahissent tous les supports publicitaires, surtout quand l'une des sociétés de GSM veut innover, c'est-à-dire mettre un nouveau produit sur le marché. Pour pouvoir vendre les cartes de recharge d'un coût de vente très élevé, non seulement ils entrent en promotion, mais ils y ajoutent aussi une tombola. Ce qui leur permet de vendre une quantité très élevée. Alors pendant les différentes promotions, il y a un monde fou devant les maisons des GSM.

C'est le cas par exemple de Télécel devenu MOOV. Pour faire ce changement de nom, tous les supports de communication ont été mobilisés. Outre les supports classiques de communication à savoir, la radio, la télévision, les affiches et les quotidiens (presse écrite), les tee-shirts, les stylos, les porte-clés etc. ont servi durant la campagne publicitaire bien organisée. Quand la pression est très forte par la publicité, ou bien quand on y ajoute un stimulant comme un jeu concours ou une tombola ou carrément des cadeaux après achat, l'annonceur remarque tout de suite l'effort de la publicité car son produit coule rapidement pendant le temps de la promotion et quelques jours après, avant que la vente ne chute. Donc, c'est incontestable, le consommateur ou la population est sensible à la publicité.

En fait, à travers la publicité, l'annonceur ou le publicitaire établit une relation avec le consommateur et le plus important est de le maintenir. Ceci peut être fait à travers :

- la synchronisation qui consiste à jouer sur le discours ou les différents supports utilisés pour la campagne de communication.

- l'art de la métaphore qui, par la force des choses, provoque des associations qui se font inconsciemment et déclenche un travail inconscient de changement chez l'interlocuteur. Elle a la vertu de débloquer des processus mentaux en stimulant le cerveau.

- la modification et l'enrichissement des stratégies internes de l'autre permettent de modifier et d'enrichir la pensée (l'esprit) d'un individu dans des situations données quand ceci est inadapté. Par exemple, lorsque le consommateur est habitué à un produit ou service, il faut pouvoir lui imposer le nouveau produit en modifiant l'ancienne conception déjà enregistrée et l'enrichir par les qualités du produit à imposer.

- l'ancrage est utilisé pour transformer les représentations sensorielles du consommateur. Il s'agit donc d'une intervention directe sur le modèle du monde de l'individu. C'est-à-dire agir sur l'environnement immédiat du consommateur en associant à une situation donnée un stimulus visuel, auditif ou kinesthésique. C'est le cas des promotions où il y a des remises à faire, ou des jeux concours ou bien encore la tombola qui permet une affluence autour de la campagne.

Pour un feed-back actif, il faut savoir bien manager.

II-5- Le savoir manager

Pour être un bon manager, il faut bien être efficace.

Etre un manager, c'est savoir être clair, rationnel, mais c'est aussi savoir gérer l'ambiguïté et le paradoxe, et cela, le cerveau le fait bien. Savoir redonner sa place à l'émotionnel dans le traitement des affaires (au système limbique et à l'hémisphère droit, semble bien être une des causes de la réussite des managers performants, sans perdre les bienfaits de la gestion rationnelle (hémisphère gauche). Le manager fait l'effort de ne pas se perdre dans son travail. Il a généralement une vue panoramique, il sent la situation d'ensemble. Il tient compte de toutes les informations même les moins sûres. Le manager a un bon jugement, ce qui veut simplement dire une bonne activation de l'hémisphère droit. Etre un Homme de terrain. Vivre la réalité que vit le consommateur et ce n'est qu'à partir de cela que l'annonceur qui fait office de manager ici pourra savoir ce qu'il faut faire concrètement et adapter ses actions par rapport à l'environnement du consommateur. Le manager est un bon planificateur et un bon prévoyant. C'est alors la mise en oeuvre d'un bon plan de communication qui prend tout en compte, à savoir la stratégie et les moyens qu'il faut. Il doit pouvoir mettre les moyens à disposition. Car il sait réfléchir avant d'agir. Mais en même temps, il sait aussi agir en réfléchissant ou vis versa. Pour la plupart du temps, le manager efficace, c'est celui qui sait s'adapter aux différentes situations car il peut changer de stratégie à tout moment. Comme le dit Dominique Chalvin1 : `'...La clé de la réussite, c'est une bonne utilisation de toutes les possibilités de son cerveau...''.

II-6- Les contraintes de la communication publicitaire

1- Dominique CHALVIN, Utiliser tout son cerveau, De nouvelles voies pour accroître son potentiel

de réussite, p 100.

Lorsque la relation s'établit entre l'annonceur ou le publicitaire et le consommateur, elle est limitée par un cadre. Ces contraintes sont à la fois des avantages et des inconvénients du point de vue de l'expression des sentiments. La publicité force la population à s'intéresser à elle par les spots, les affiches, les insertions et autres. Pendant que l'annonceur fait passer sa publicité, il ne sait pas quel est l'état d'âme du consommateur pendant ce temps. Il ne sait non plus la réaction qu'a eu la population ou l'individu quand cette dernière a pris connaissance de la publicité. Il est donc impossible de voir les différentes réactions pendant que le message passe un peu partout. De même, si le feed-back n'est pas vivant, c'est-à-dire rapide, le publicitaire ne peut plus corriger le message envoyé dans la population, qu'il soit intéressant ou pas. La publicité ne donne généralement pas tous les détails sur le produit et/ou service à cause de sa durée. Le temps est aussi une contrainte, car le spot doit-être succinct et doit tenir dans le temps. Ce temps est compris entre 15s et 45s. L'affiche quant à elle, doit être claire et lisible et ne pas être surchargée. Car, il faut en un laps de temps parcourir l'affiche et apercevoir le message sans marquer un arrêt, surtout que la circulation, très dense, ne le permet pas.

L'autre contrainte est, comme l'a bien souligné Gérald Zaltman, que

`'le monde a changé, mais nos outils pour comprendre le client n'ont guère évolué. Nous continuons à dépendre de méthodes de recherche familières mais inefficaces, qui nous conduisent tout droit à une mauvaise interprétation des comportements et des pensées des consommateurs. Les produits et les messages que nous créons à partir de ces méthodes ne touchent tout simplement pas les clients.'' 1 Or, l'enjeu est de dévoiler les pensées réelles des clients et d'anticiper leurs comportements. Il dit aussi que la plupart des spécialistes en marketing s'accrochent à un paradigme, c'est-à-dire une série de suppositions sur la manière dont fonctionnent les choses, qui les empêchent de comprendre les clients et de répondre efficacement à leurs besoins.

1- Gérald Zaltman, Dans la Tête du client, ce que les neurosciences disent du Marketing. Traduit de l'américain par Michel Edery, éditions organisations, 2004, p 8.

CONCLUSION

La concurrence est rude. L'annonceur, pour être efficace sur le marché, doit beaucoup réfléchir à comment écouler ses produits. Alors le besoin de communiquer se fait sentir. Il met alors en place tout ce qu'il faut pour conquérir le marché. Or, pour y arriver, il faut agir sur le consommateur en utilisant une communication efficace comme le disent Luc MARCENAC et Al 1. dans leur ouvrage Stratégie publicitaire : de l'étude mercatique au choix des médias : «...l'affiche est un art de la rue qui doit choquer, étonner, séduire. Il s'agit d'une forme de prise de parole sociale».

Cette communication qui se fera par le biais de la publicité, devient ainsi un excitant extérieur pour le consommateur. Ce dernier capte les signaux de l'annonceur, soit par les yeux (affiches), soit par l'ouïe (spots), soit par les narines (odeurs) etc.... Ces signaux sont conduits au niveau du cerveau par les nerfs. Une fois au niveau du cerveau, par le système biologique des neurones, ces stimuli se transforment en émotion et créent en retour le besoin au niveau du consommateur. Ce besoin s'extériorise grâce au phénomène du feed-back. Ainsi, cette action de l'annonceur sur le consommateur n'est possible que par une bonne publicité, donc une bonne communication. Pour une communication efficace, il faut une bonne stratégie de communication ou bien un bon plan de communication.

1- Luc Marcenac et Al, Stratégies Publicitaires de l'étude mercatique au choix des médias, Paris, Bréal, 1998, p 337.

Pour réussir à agir sur le consommateur, il faut procéder par des répétitions. D'où l'utilisation sans condition des supports médiatiques tels que les radios, les télévisions, la presse écrite, les affiches et les autres supports qui sont les tee-shirts, les voitures, les trains etc..... De nos jours, avec l'évolution de la technologie, on ne peut plus ignorer les différents supports de communications qui existent. De toutes les manières, les agences publicitaires ont envie d'être à la page, c'est-à-dire à la mode. Les annonceurs, pour communiquer, utilisent les médias, y compris des créneaux qu'offrent les feuilletons qui mobilisent toute une population.

C'est donc à travers ces répétitions réalisées de manière consciente par l'annonceur qu'il s'impose aux consommateurs qui finit par subir. Car, progressivement l'accumulation se fait au niveau de son inconscient, qui finit par le ressortir dans la conscience, et le consommateur va vers le produit sans s'en rendre compte. Pour Michèle Jouve: «Pour arriver à ces fins, la publicité agit au moyen de la répétition (des mots, des impressions sensorielles et intellectuelles, des messages) au travers de différents supports» 1. Pour vérifier cet impact de la publicité, une étude a été faite sur le terrain dans le quartier St Michel de Cotonou. Il en ressort que 80% de l'échantillon font leur achat grâce à la publicité.

Ainsi, lorsque la publicité est bien réalisée (spots, affiches, brochures, et autres) et que la campagne démarre dans le temps (sur une durée raisonnable), il y a du monde pour l'événement et les retombées financières le prouvent.

Pour le cas de la promotion, d'abord systématiquement toutes les structures entrent en promotion les fins d'années. A partir de fin octobre et début novembre, c'est la promotion partout dans Cotonou ; et les vendeurs et vendeuses des différents marchés et surtout ceux de Dantokpa envahissent tous les espaces. Difficilement, on arrive à circuler dans le marché et ses environs. Néanmoins, ceci n'empêche pas la promotion au cours de l'année. C'est le cas des téléphones mobiles communément appelés cellulaires dont les prix d'achats initiaux sont diminués à l'approche des fêtes de fin d'année. Les annonceurs des GSM profitent aussi de ce temps pour diminuer soit le prix d'achat des cartes SIM, soit le coût de consommation de la communication.

1- Michèle Jouve, Communication et Publicité : Théorie et pratiques, 1994 p 12

La publicité a une action dans le comportement de l'individu. Car elle permet à ce dernier de prendre connaissance des nouveaux produits. Il faut retenir qu'il existe d'autres formes de canal d'information tels que le coût du produit, la qualité du produit et aussi le phénomène de bouche à oreille. De toutes les manières, à part la publicité et le phénomène du bouche à oreille, l'individu doit se rendre sur les lieux pour voir les nouveautés, c'est-à-dire les nouvelles inventions. Il faut reconnaître que la communication publicitaire permet de connaître les produits avant même de les voir ou de les toucher.

L'implantation des panneaux publicitaires dans toute la ville de Cotonou a été assainie. Il faut qu'il en soit de même au niveau des autres supports de la publicité tels que la presse écrite. S'il est vrai que le milieu est réglementé par la HAAC (Haute Autorité de l'Audiovisuelle et de la Communication) et les différentes associations de la presse dont l'ODEM (Observatoire de la Déontologie et de l'Ethique dans les Médias), il est aussi vrai que l'Etat doit limiter la création anarchique des entreprises de presse. Ainsi, dans le cadre de la publicité, l'Etat doit prendre des lois pour éviter la dérive. Les journaux naissent tous les jours. Il existe plus d'une trentaine de quotidiens sur le marché cotonois. Il faut remarquer que dans le cas de la presse écrite, il n'y a pas une autorisation à prendre avant d'exister comme dans le cas des radios et des télévisions. Or, aujourd'hui à Cotonou l'anarchisme qui existait dans l'implantation des panneaux publicitaires est fini grâce à la réglementation mise en place par les autorités de la Mairie.

Donc, pour éviter les dérives de la publicité pour la publicité, les associations des consommateurs réagissent et exigent chaque fois qu'ils se sentent que les consommateurs sont brimés par les annonceurs. Il en est pour preuve la cherté des produits de télécommunication surtout dans les GSM (Global System Mobile ou Global System for Mobile Communication ( www.aide.com/dico.php).

L'autorité doit prendre des dispositions (lois) contre les publicités dangereuses pour une couche de la population telle que la jeunesse. Il revient que c'est la recherche sans cesse du profit qui est la raison d'existence des différents organes de presse et de tous les autres supports entrant dans la publicité. Car, pour une campagne de promotion ou une campagne de publicité, on investit des sommes faramineuses, surtout qu'il y a une kyrielle d'organes. Tenant compte du fait que chaque organe possède son auditoire, choisir donc plusieurs organes et plusieurs supports pour atteindre le grand nombre. Comme exemple, le budget prévisionnel de l'Office des Radios et Télévisions du Bénin (ORTB) des années 2002 et 2004. La prévision publicitaire et les différents communiqués sont consistants. (Voir annexes.)

De nos jours, c'est le règne de la loi du plus fort. Car pour avoir accès à la publicité dans une société ou une entreprise de la place, il faut soit avoir un parent à un poste d'autorité ou des amis, soit être confié à un patron au sein de l'entreprise. C'est seulement dans ce cas, et dans ce cas seulement, que l'on a accès au marché de la publicité. Alors, pour éviter cela, nous souhaitons que les différents organes de presse se retrouvent pour créer une régie publicitaire nationale qui se chargera de la répartition de la publicité au niveau de la presse. Aussi, nous recommandons que les gestionnaires des sociétés d'affichages et autres adoptent la même démarche pour éviter les spoliations publicitaires dans la société béninoise.

Nous souhaitons aussi que, du côté des Agences de communications, une organisation se mette en place pour non seulement harmoniser certains prix sur le marché, mais aussi pour pouvoir défendre et revendiquer les droits de ces derniers.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Professionnels des Médias du Bénin (UPMB) et Friedrich Ebert Stiftung,

Cotonou, 9e édition, COPEF, 2005, 287 p.

? Synthèse des résultats RGPH 3, Décembre 2003, INSAE DED...

QUESTIONNAIRE 1

Dans le cadre de notre mémoire de Sociologie - Anthropologie sur le thème «Effets de la communication publicitaire sur les consommateurs de la ville de Cotonou pendant la promotion commerciale : cas du quartier Saint-Michel », vous voudriez bien nous permettre de vous soumettre ce questionnaire en vue de recueillir votre opinion sur le sujet.

La présente enquête a un but purement académique.

Merci d'avance pour votre parfaite collaboration.

Nom Prénoms (facultatif):

Classe sociale : Fonctionnaire  Elèves Etudiant Autres

Age :

1- Connaissez-vous la publicité ? 

Oui non

2- Possédez-vous une radio ? 

Oui non

3- Possédez-vous un poste téléviseur ? 

Oui non

4- Possédez-vous un poste téléviseur ? 

Oui non

5- Possédez-vous un poste téléviseur ? 

Oui non

6- Possédez-vous un poste téléviseur ? 

Oui non

9- Suivez-vous les spots publicitaires à la radio et/ou à la télévision ? 

Oui non

10- Quelle est la fréquence d'écoute de spots au niveau des organes de presses ?

Une fois en passant Souvent Très souvent Régulièrement

11- Quelle sensation avez-vous en écoutant les publicités ?

a- Acheter tout de suite le produit

b- Voir le produit

c- Avoir sur soi le produit.

12- Comment passez-vous vos achats et commandes ?

Grâce à la publicité Grâce au phénomène de bouche à oreille

En tenant compte de la qualité En tenant compte du coût

Rien du tout

13- Faites vous vos achats pendant les promotions ?

Oui non

14- Que pensez-vous de la promotion ?

15- Parmi les supports médiatiques, quel est l'ordre de préférence ?

(Exemple : c b a d e)

a- radio ; b- Télévision ; c- Journaux ; d- Affichage ; e- Internet

16- Quelles appréciations avez-vous sur la publicité ?

...............................................................................................................

...............................................................................................................

...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

QUESTIONNAIRE 2

Dans le cadre de notre mémoire de Sociologie - Anthropologie sur le thème : «Effets de la communication publicitaire sur les consommateurs de la ville de Cotonou pendant la promotion commerciale : cas du quartier Saint-Michel », vous voudriez bien nous permettre de vous soumettre ce questionnaire en vue de recueillir vos impressions sur le sujet.

La présente enquête a un but purement académique.

Merci d'avance pour votre parfaite collaboration.

Nom Prénoms (facultatif):

Catégorisation : Etablissement  Société à responsabilité limité (SARL) Etudiant

Société Anonyme (SA)

1- Connaissez-vous la publicité ? :

Oui non

2- Connaissez-vous la promotion ? :

Oui non

3- L'avez-vous pratiquée? 

Une fois plusieurs fois

4- Vendez-vous avec ou sans publicité ? 

Avec sans

5- Quels sont les canaux de promotion que vous utilisez ? 

Télévision Radio Presse écrite Affichage Internet

6- Possédez-vous un poste téléviseur ? 

Oui non

9- Quelles techniques de promotion utilisez-vous? :

Réduction de prix vente groupée vente liée bon de réduction de prix

Bon d'achat jeu et concours carte de fidélité

10- Quelle est la fréquence d'écoute de spots au niveau des organes de presses ?

Une fois en passant Souvent Très souvent Régulièrement

11- Quelle sensation avez-vous en écoutant les publicités ?

a- Acheter tout de suite le produit

b- Voir le produit

c- Avoir sur soi le produit.

14- Que pensez-vous de la promotion ?

15- Parmi les supports médiatiques, le quel préférez-vous ?:

(Exemple : c b a d e)

a- radio  b- Télévision  c- Journaux  d- Affichage  e- Internet

16- Quelles impressions avez-vous de la publicité ?

...............................................................................................................

...............................................................................................................

............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

TABLE DES MATIERES

Introduction 5

Chapitre I : Le CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE 8

I- Problématique 8

I-1- Question de recherche 8

I-2- Hypothèses 10

I-3- Objectifs 10

I-3-1- Objectif général 10

I-3-2- Objectifs Spécifiques 10

II- L'état de la Question 11

III- L'approche méthodologique 13

III-1- La délimitation du champ d'investigation 13

III-2- L'échantillonnage 15

III-2-1- Techniques et collecte de données 16

III-2-2- Les conditions de l'enquête 17

III-3- Les difficultés rencontrées 18

III-3-1- La prise de contacts 18

III-3-2- La collecte d'Informations 18

IV- La clarification conceptuelle 18

Chapitre II : DE LA CONCEPTION A LA REALISATION 21

I- La conception de spots et/ou affiches 21

I-1-Le fonctionnement du cerveau humain 21

1- Le moi 23

2- Le Conscient et l'Inconscient 24

3- Le Sens 26

II- La réalisation de spots et affiches publicitaires 27

II-1- La création 28

II-2- La loi de conditionnement de Pavlov 30

Chapitre III : LES DIFFERENTS SUPPORTS DE LA

COMMUNICATION PUBLICITAIRE 31

I- La communication de masse 31

II- La diffusion de spots et la vulgarisation des affiches 32

II-1- La presse écrite 33

II-1-1- Les quotidiens 34

II-1-2- Les périodiques 34

II-1-2-1- Les hebdomadaires 35

II-1-2-2- Les bimensuels et les mensuels 35

II-1-3- Les magazines 35

II-2- La Radio 35

II-2-1- Les radios publiques 36

II-2-2- Les radios confessionnelles 36

II-2-3- Les radios privées commerciales 37

II-2-4- Les radios Privées associatives et communautaires 37

II-3- La télévision 38

II-3-1- La télévision Publique 38

II-3-2- Les télévisions privées 38

II-4- L'affichage 39

II-5- L'Internet 40

III- Le choix des médias et supports 42

Chapitre IV : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES COLLESTEES 44

I- La population face à la publicité 44

1- La catégorisation des enquêtés 44

2- La Publicité dans le quotidien de l'Etre Humain 45

3- La Publicité dans l'événementiel 48

II- Analyse des données 51

1- La promotion 52

1-1- L'action promotionnelle 52

1-2- Les différentes techniques promotionnelles 53

2- L'effet psychologique de la publicité 55

3- L'action publicitaire 57

4- Le feed-back 59

5- Le savoir manager 62

6- Les contraintes de la communication publicitaire 63

Conclusion 65

Références Bibliographiques 69

Annexes 71

Table des matières 76

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote