CHAPITRE II : ROLE DE LA PECHE DANS L'ECONOMIE
LOCALE
La place de la péche artisanale dans ces
collectivités locales est prépondérante. Elle fournit des
emplois aux populations, contribue grandement au PIB, participe au dynamisme
urbain des collectivités.
I- Dans la commune de Mbour
La péche artisanale est la base de l'économie
de la commune de Mbour. Le dynamisme économique de la ville provient
essentiellement de l'essor des activités de la filière
péche et récemment du développement du secteur
touristique.
La péche contribue a elle seule pour près de
30% de la production halieutique de la region et emploie plus de 4000
personnes15. Elle est essentiellement artisanale et on
dénombre au niveau communal 711 pirogues dont 60 saisonnières. La
production moyenne par an est de 65 000 tonnes et représente un volume
commercial supérieur a un milliard de francs CFA.
L'activité touristique constitue le second volet par
niveau d'importance de l'économie régionale. La
réalisation des grandes stations de Saly et de Nianing constitue le
principal cadre de référence du secteur touristique au
Sénégal.
La prise en compte du secteur de la péche dans le
schema global de développement de la Petite Côte a entrainé
l'amélioration du niveau de desserte de la zone avec la
réalisation d'infrastructures routière. Le réseau Routier
de la ville de Mbour est constitué de la route nationale N°1 qui
traverse le territoire de la commune en direction de Kaolack, de la route
15 MSA (MS et associés), juillet 2002, Etude
préalable des composantes sociologique des sites des sites ou des futurs
aménagements du PAPA-SUD, Programme d'appui a la
péche artisanale du 8Éme FED, 173 pages
départementale N°3 qui va vers Joal-Fadiouth et de
plusieurs routes communales d'une longueur totale d'environ 30 Km ; toutes
Bitumées.
II- Dans la commune de Joal
La péche et ses activités annexes occupent une
place importante dans l'économie locale. Deux types de péches
sont pratiqués : La péche artisanale et la péche
industrielle.
Figure 3. Repartition des débarquements
de Joal en 2007(en Kg)
Joal est le premier port de péche artisanale du
Sénégal et il fonctionne toute l'année. Les mises terre
sont évaluées en moyenne a 140 000 T /an dont la moitié
est réservée a la transformation artisanale (Cf. Figure 3).
Cinquante a soixante espèces sont régulièrement
pêchées. De 2000 2007, le tonnage débarqué se
chiffre en moyenne a 153 371 T /an pour une valeur commerciale moyenne annuelle
qui s'élève a 8 791 339 088 F CFA.
Les activités secondaires comme le mareyage, la
transformation artisanale, occupent aussi une part appreciable dans le secteur.
300 femmes s'activent dans la transformation. Toujours dans la période
2000-2007, la transformation artisanale a enregistré 24 012 T de
produits transformés par an dont la valeur commerciale se chiffre en
moyenne a 4 224 151 743 F CFA /an. Par ailleurs, le secteur emplois des
milliers de personnes.
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Le quai de péche avec ses infrastructures
d'accompagnement (usine de glace, hall de vente, etc.) et l'aire de
transformation constituent des outils très importants de
développement local.
Aussi bien a Mbour qu'à Joal, la péche est
devenue un phénomène "d'excroissance ". Elle joue un role capital
dans l'occupation du littoral, la mobilité spatiale dans cet espace,
entre autres. La raison fondamentale qui a attiré les lébous et
sérères le long de la Petite Côte est la richesse
halieutique de cette Zone. Aussi, les conditions favorables de vie ont
été a l'origine de l'affluence qui a marqué les communes
et a la multiplication des infrastructures dans tous les domaines. Cependant,
malgré ce role prépondérant de la péche dans
l'économie des communes, son développement est soumis a des
contraintes diverses.
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