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CHAPITRE I : PRESENTATION DES ZONES D'ETUDE
Cette étude sur les impacts socioéconomiques et
spatiaux des aménagements du PAPA-SUD sur la Petite Côte se limite
aux collectivités locales de Mbour et Joal. Le développement
économique, social et spatial de ces collectivités est en grande
partie tributaire du dynamisme des activités de péche. Cependant,
avant de voir les contraintes qui entravent le développement de ce
secteur aussi important sur la Petite Côte et analyser le role de la
péche dans l'économie locale, il faut d'abord presenter ces
collectivités.
I- La commune de Mbour Image satellite 1.
Commune de Mbour
Situé dans la region de Thiès, la commune de
Mbour couvre une superficie de 1 725 km2. Elle est localisée entre le
Cap-Vert et la pointe de Sangomar en demi-cuvette fermée a l'Ouest par
l'océan Atlantique. Cette collectivité est limitée au
nord, a l'Est et au Sud par la communauté rurale de Malicounda. Sa
localisation en bordure de mer entre le Cap-Vert et la Pointe de
Sangomar lui confère de nombreux atouts (péche
et tourisme) qui expliquent son poids démographique.
La commune doit son poids démographique au dynamisme
des activités socioéconomiques longtemps dominées par le
secteur de la Péche artisanale. La migration de populations venues du
bassin arachidier a la recherche de meilleures conditions de vie face a la
crise de l'agriculture a contribué massivement au peuplement et a la
recomposition territoriale de la commune. En effet, la population de la ville
de Mbour est estimée en 2002 a 136 842 habitants soit une densité
de 85 habitants/ km2, avec une diversité ethnique composée de :
Sérères (72%), Mandingues (8%), Lébous, Toucouleurs et
autres (5%), Ouolofs (15%). Selon l'agence de développement municipal,
on distingue quatre grandes phases d'extension spatiale et de peuplement de la
commune: avant la période coloniale, de 1922 a 1945, de 1946 a 1976, de
1977 a nos jours
La premiere étape de cette evolution spatiale va des
premieres installations des populations l'arrivée des francais en 1922.
Durant cette période, l'occupation du site se limitait essentiellement
au littoral avec les localités d'implantation des immigrants
sérères, socès et lébous : Gandiane,
Ndédndel, Nenef et Toundiane. Cette étape est essentiellement
caractérisée par un faible taux d'occupation de l'espace.
La seconde phase est marquee par des operations de
déguerpissements consécutives a la presence coloniale et qui vont
bouleverser profondément la structure urbaine de Mbour. C'est ainsi
qu'une partie des sérères déguerpis vont fonder l'actuel
Mbour sérère II situé a deux kilometre plus l'Est du site
originel. Il en est de méme pour la creation des quartiers Thiocé
Ouest et Santessou respectivement en 1922 et 1936 suite au déplacement
des socès de l'Escale. Cette période a également vue la
fondation des quartiers Mbour Toucouleur et Tefess attire par les
potentialités économiques de la ville naissante.
Au cours de la troisième phase, les installations se
sont poursuivies et le tissu urbain s'est davantage étoffé. Cette
phase correspond a la naissance des quartiers Daru-Salam et Mbour Maure vers
l'Est de la ville. C'est également pendant cette période que la
ville a connue une extension rapide et aléatoire a partir du noyau
originel autour de l'Escale.
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La quatrième et dernière phase est marquee par
une poursuite de l'extension aléatoire. La presence de l'océan
contraignait toute possibilité d'extension vers la frange maritime.
C'est ainsi que les quartiers centraux comme Thiocé Est, Thiocé
Ouest, Tefess et 11 novembre ont connu une forte croissance spatiale. C'est
dans ce contexte que sont naIt les sous quartiers Diamaguène II et
Château d'eau Nord et Château d'eau Sud qui constituent les
prolongements respectifs de ces différents quartiers.
Pendant cette période, la superficie de la ville a connu
une evolution exponentielle passant de 522,9 a 845,5 ha en 1989 et a 1725 ha en
1999.
La péche artisanale a joué un role fondamental
dans cette recomposition territoriale. Elle est un facteur attractif.
Aujourd'hui, la commune comprend l'un des plus grands ports de péche
(Mbour) et l'une des plus remarquable aire de transformation des produits
halieutiques du pays (Mballing) (Cf. Carte 3).
II- La commune de Joal
Joal-Fadiouth a d'abord été un canton, puis un
cercle. Elle a été érigée en commune de plein
exercice dans le cadre de la loi 66-20 du 1er février 1966,
complétée par le décret n° 72-82 du 3 février
1972 fixant les limites de la commune. Elle est localisée a 16° 49'
60» Ouest de longitude et 14°10' 0»Nord de latitude a
l'extrémité de la Petite Côte, au sud-est de Dakar.
La commune de Joal Fadiouth est située a 116 km de Dakar,
a 50 km de Thiès et a 32 km de Mbour, la capitale départementale.
Elle se trouve entre deux poles touristiques très importants :
- La zone de Sally-portudal - Mbour - Nianing au nord, distante
de 35 km - La zone des Iles du Saloum au sud, distante de 25 km.
A l'ouest, elle est limitée par l'océan
atlantique, permettant ainsi la navigation vers la Casamance et la Gambie. A
l'est, la commune s'ouvre sur le bassin arachidier. Ces trois arrondissements
que sont l'Ile de Fadiouth, la presqu'Ile de Joal et NgazobiL bordent le
littoral.
Elle réunit en réalité deux villages,
Joal - le plus gros -, établi sur le littoral, et
Fadiouth - le plus visité -, une Ile artificielle constituée
d'amoncellements de coquillages et reliée a la côte par un
pont de bois. Joal-Fadiouth occupe aussi une position
intermédiaire du point de vue du climat et de la
végétation, entre le domaine sahélien au nord et le
domaine soudanien de la Casamance au sud. Du fait de sa position dans
l'estuaire, la plus grande partie de la superficie de la commune (3 021
hectares) est régulièrement immergée sous l'influence des
marées.
Image satellite 2. Commune de Joal
Le climat est de type sahélien avec 3 à 4 mois
d'hivernage de juillet à octobre et des températures douces de
novembre à avril. La moyenne maximale ne dépasse pas
29°.
Le territoire de la commune couvre 5 035 hectares, dont 5 023
pour Joal et 12 pour Fadiouth. Sa densité est de 700 habitants /km.
La population de Joal Fadiouth est estimée environ
à 39 078 habitants en 2007. Elle est principalement d'origine
sérère. On retrouve dans cette collectivité, des
saisonniers en provenance des îles du Saloum, de la Petite Côte, de
Nguet Ndar, de Ndayane, de Bargny et
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méme de la Gambie. L'économie locale repose sur
la péche (premier port de péche du Senegal), l'agriculture et le
tourisme. L'actvité halieutique joue un role important a Joal. Cette
collectivit compte le premier port de péche du Sénégal et
l'une des plus grandes aires de transformation des produits halieutiques :
Khelcom (Cf. Carte 4).
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