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Evaluation des performances zootechniques et économiques en période post reforme d'élevage de poulets de chair (souches cobb 500 et jupiter) dans la région de Dakar

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par Claude Laurel BETENE A DOOKO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Doctorat d'état en médecine vétérinaire 2005
  

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I-2.2. Importance économique

L'élevage occupe une place appréciable dans l'économie nationale, car il représente environ 35% de la valeur ajoutée du secteur agricole et participe pour 7,5% à la formation du PIB national. Cette position de l'élevage semble se renforcer d'année en année alors que l'accroissement des activités agricoles reste en deçà des 2,7% de la croissance démographique, l'élevage affiche un taux de croît de l'ordre de 6% par an au cours de ces dernières années.

Dans cette optique, le gouvernement de la République du Sénégal a très tôt cherché à développer l'aviculture, pour en faire un secteur émergent à très fort taux de croissance. Ainsi, dès 1962, le Centre National d'Aviculture de Mbao (CNA / Mbao) est crée pour prendre en charge le développement de l'aviculture au sens large du terme (production intensive, semi intensive à extensive ou villageoise) sur l'ensemble du territoire. Le chiffre d'affaire de cette filière est passé de 10,3 milliards de FCFA en 2002 à 13,8 milliards en 2005 (CNA ,2005). Les productions avicoles sont encore dominées par le système traditionnel, du fait de sa large expansion en milieu rural. En effet, 79 % des ménages possèdent des petits ruminants, 69 % des équidés (chevaux et ânes) et 72 % des volailles (DIREL, 1999). Toutefois, l'aviculture moderne s'est considérablement développée au cours de la dernière décennie, principalement en périphérie des grands centres urbains et totaliserait actuellement quelques 5 millions de sujets. Cependant, la forte importation des cuisses et carcasses de poulets congelées, hypothèque sérieusement le développement de l'élevage du poulet de chair.

1-3. Système de production

I-3.1. Description des ressources génétiques aviaires locales

Au Sénégal, nous pouvons distinguer deux catégories de volailles d'élevage. Cette distinction épouse la division de l'aviculture dans le pays en deux grands systèmes. D'une part, l'aviculture urbaine et périurbaine qui exploite des sujets importés et d'autre part l'aviculture dite familiale ou traditionnelle qui élève des poules locales.

> Poulet commun

C'est la poule domestique appelée Gallus domesticus, qui est élevée dans les exploitations familiales traditionnelles. Il s'agit d'une poule de petite taille, très rustique, à la chair bien appréciée. Son poids moyen adulte en 6 mois est d'environ 1 Kg chez la femelle et 1,5 Kg chez le mâle adulte (GUEYE et BESSEIW, 1995 ; ZOUNGRANA et SLENDERS, 1992). La robe peut être blanche, rouge, noire ou multicolore. Le plumage est le plus souvent lisse.

Cependant, il faut noter que depuis 1965, des essais d'amélioration de la poule locale par introduction de coqs «raceurs» ont été menés sans grand succès, en raison d'un manque de suivi et de l'inexistence d'un véritable plan d'amélioration génétique. C'est pourquoi, il est difficile de qualifier génétiquement de race pure les poulets locaux élevés dans le pays.

> Poulets de races exotiques importées

Il s'agit de souches commerciales (pas véritablement pures), qui sont importées sous forme de poussins d'un jour, destinés à être élevé dans des fermes plus ou moins adaptées. Ces poussins sont soit nés d'OAC (OEufs A Couver) importés des pays européens ou latino-américains, soit nés d'OAC produits au Sénégal. En effet, il existe quelques couvoirs qui élèvent des souches parentales. Qui utilisent donc des OAC provenant de leurs propres cheptels pour alimenter leurs couvoirs et produire des poussins dits « 100 % sénégalais ».

Les souches les plus connues et élevées au Sénégal sont :


·
· Ponte: Lohman Blanche et Rouge, Hy Line Blanche et Rouge, Harco, Isa Brown, Gold Line, Shaver et Star Cross.


·
· Chair: Cobb 500, Hubbar, Ross 208, Vedette et Jupiter.

Il n'y a cependant pas une véritable séparation dans l'élevage de ces différentes souches, plusieurs de ces souches pouvant être regroupées au sein d'un même élevage.

Si l'effectif des poulets de chair semble se stabiliser entre 4 millions et 5 millions; celui des poules pondeuses connaît une progression et se situe aujourd'hui à environ 1,6 millions, sans pour autant que l'on puisse déterminer avec exactitude la prédominance de telle ou telle souche de poule.

> Autres volailles

Les autres espèces de volailles sont très marginales. On retrouve essentiellement des pintades surtout dans les régions orientales (Tambacounda et Kolda), frontalières avec des pays comme le Mali et la Guinée. Ces régions abritent des effectifs importants de pintades. Les canards, certainement introduits avec la colonisation, sont surtout élevés au sud du pays (Ziguinchor et Kolda), le plus souvent, par des personnes de religion catholique. Les dindes qui sont également des oiseaux importés, sont produites par quelques éleveurs et le CNA pour les fêtes de Noël et de fin d'année. L'élevage d'autres volailles est vraiment marginal et sont surtout élevées pour l'agrément.

I-3.2 Inventaire des espèces aviaires exploitées dans le pays selon les unités administratives (Tableaux I et II)

La région de Dakar abrite plus de 80 % des effectifs des élevages dits modernes. Les poulets traditionnels sont répartis dans tout le territoire, tandis que l'élevage des espèces importées est surtout concentré dans la zone des Niayes qui offre un climat favorable à ce type d'élevage. Cette présentation nationale, ne fait pas une distinction entre les différentes espèces de volaille. On peut toutefois retenir que l'essentiel des volailles est constituée par les poulets pour plus de 90 % des effectifs ; ce qui confirme l'absence de statistiques réelles sur l'aviculture familiale.

L'élevage des volailles de souches exotiques en production intensive ou semi intensive est surtout concentré dans la région de Dakar (plus de 80 %), un peu dans la région de Thiès (environ 15 %) et dans la région de Saint-Louis (3 %).

Les statistiques fournis par le CNA de Mbao donnent des informations sur les effectifs et les types de production (ponte, chair, reproducteurs), mais ne fournissent pas d'informations sur la répartition des poulaillers ou des aviculteurs du système dit moderne à travers le pays. Il y a donc une nécessité de mettre en place un programme de recensement général des activités avicoles au Sénégal. Le cheptel rural est seulement estimé, et il n'y a jamais eu de recensement sur lequel on peut s'appuyer pour voir l'évolution pendant ces cinq dernières années. Par contre pour l'aviculture dite moderne, les chiffres sont présentés au tableau II, mais les statistiques ne précisent pas les zones d'élevage.

Tableau I: Repartition par region des effectifs estimes du cheptel en 2004 (nombre de tetes)

Source : Rapport annuel de l'élevage pour l'année 2004 (DIREL, 2005)

Tableau II: Effectif de volailles elevees au Senegal en 2004-200

Avicult ure dite «moder ne»

Essent
ielleme

nt a
Dakar

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import
ant

Source : Rapport DIREL 2004 et 2005, * effectifs pour toute la région de Dakar

La lecture du tableau II montre que l'aviculture familiale (rurale) est pratiquée dans tout le Sénégal, tandis que la filière avicole dite moderne se concentre essentiellement à Dakar, Thiès et Saint-Louis, c'est-à-dire dans la zone agro écologique ou géo écologique dîtes des Niayes, favorable à ce type d'élevage.

I-3.3. Localisation et nombre d'exploitations par unité administrative (région, province, département) et Variations depuis les cinq dernières années

En raison du manque d'un recensement exhaustif des aviculteurs, il est difficile de donner le nombre exact des producteurs par système de production. Néanmoins, en plus du système d'exploitations avicoles villageois et d'élevages de basses-cours (exploitant des oiseaux locaux), rencontrés dans quelques agglomérations, le système d'élevage dit moderne peut être divisé en trois sous systèmes ou secteurs.

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