III-1.2.3.2. Effet de la saison
Il faut signaler ici qu'en France par exemple, sous une
température de 20°C, il est admis de façon
générale que le GMQ du poulet Standard
(«croissance rapide») est de 54 g lors de
l'abattage à 42 jours (LECRERQ, 1990). Pourtant
à cet âge nous n'avons eu que 41,5 g en saison chaude. Ce qui
montre bien là l'impact énorme de la température sur les
performances de nos poulets.
Bien que l'analyse de variance révèle que les
différences ne sont pas toujours significatives entre les deux
périodes, nous remarquons néanmoins une nette
supériorité du GMQ lors de la seconde phase
(Tableaux VIII et IX). Ceci veut
donc dire que la température est un facteur
déterminant pour les performances des sujets. Ainsi, il est
préférable d'élever les oiseaux en saison froide et
sèche pendant laquelle les températures sont plus basses pour
avoir les meilleures performances.
III-1.2.4. IC (Indice de Consommation)
L'indice de consommation augmente avec l'âge des sujets
(BA, 1992), il doit en autre être inférieur
à deux dans les premières semaines et varier entre 2,3 et 2,6
entre la 5e et la 7e semaine. Dans notre cas, l'allure en
zigzag des courbes peut s'expliquer par la non uniformité des
quantités d'aliment distribué aux oiseaux et aux dérapages
éventuels liés au non respect de toutes les consignes
données au volailler en charge de la ferme. En effet, la consommation
des sujets a été quelques fois surestimée car des
gaspillages d'aliments ont souvent été observés. L'aliment
versé sur la litière étant considéré comme
consommé.
III-1.2.4.1. Analyse comparative des performances
zootechniques des souches
(Tableaux X et XI, Figures 15 et 16)
Pour les poulets de chair, l'Indice de Consommation est
compris entre 1 et 2 avant trois semaines d'âge et peut dépasser 3
en fin de croissance (IEMVT, 1991). Une autre étude en
France révèle que l'IC du poulet de chair à
«croissance rapide» est de 1,8 à J42
(ANONYME, 2006). Notre étude révèle que
pour les sujets COBB 500, l'IC varie de 1,42 à
4,8 en saison chaude et de 1,19 à 5,79 en saison froide tandis que celui
des JUPITER varie de 2,87 à 7,4 pour la
première phase et de 2,5 à 5,66 pour la seconde. Ces
différences sont significatives selon le test ANOVA; nous pouvons
conclure que ces souches sont bien différentes.
Il en ressort donc que l'IC reste meilleur pour les sujets
à «croissance rapide» uniquement
pour les courtes durée d'élevage (L'HOSPITALIER et al
1986). Ce qui explique la réforme de ces sujets à 42
jours en moyenne. LECRERQ, (1990) explique
ces abattages précoces (6e-8e semaines
d'âge) par l'augmentation de la part relative du croît.
Nous avons obtenus comme moyenne respectivement pour les
COBB 500 et les JUPITER
2,60 et 4,24 pour la première phase 2,46 et 3,70 pour la deuxième
phase. Les résultats des sujets COBB 500 sont
satisfaisants comparés aux résultats de HABYARIMANA
(1994), PICOLO (1990), et BA (1992)
qui trouvent des Indices supérieurs à 2,83.
Nous avons eu en saison froide et sèche 3,8 et 3,37
comme IC, résultats qui se rapprochent de ceux de KOEHL (1996)
qui rapporte qu'avec des souches dites à
«croissance lente» (Label Rouge) à
J81, il obtient un IC de 3 et 3,3 à J91.
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