III-1.2.2.2. Effet de la saison
L'impact de la température se voit dans le fait que
les performances des deux options sont toutes meilleures lors de la
deuxième phase de l'essai qui s'est déroulé en saison
fraîche et sèche. Nous avons en effet obtenus 3100,7 g vs 2730,39
g à 13 semaines en saison chaude; et 3600,6 g vs 3240,59 g à 15
semaines, en saison froide respectivement pour les sujets COBB
500 et JUPITER.
D'après SMITH et KABAIJA (1985), le
taux de croissance, l'efficacité alimentaire et le rendement carcasse
sont optimaux à 25° C. Selon PARENT et Coll.
(1989) la température est un facteur de stress chez les oiseaux
même
adultes. L'oiseau en réagissant face à
l'agression thermique s'expose aux maladies. IBRAHIMA (1991)
quant à lui, a démontré que la ventilation permet
de diminuer l'effet des variations de la température. Nos
résultats sont en accord avec les observations de ces auteurs.
III-1.2.3. GMQ (Gain Moyen Quotidien)
Selon RICKLEFS (1979), la
vitesse de croissance d'un animal dépend de son espèce. Les
animaux des espèces de petite taille comme la volaille ont une
croissance rapide. Ainsi donc, les résultats obtenus nous montrent que
le GMQ augmente très vite avec l'âge puis se
détériore, à partir de J42 en saison chaude et de J56 en
saison froide pour les COBB 500 et J77 en saison
chaude et J70 en saison froide pour les JUPITER.
Cette baisse du GMQ justifie les abattages précoces. Ces courbes
confirment également les observations faites sur l'évolution du
poids moyen. L'allure continue de la croissance du poids moyen des sujets se
voit bien dans celle de son GMQ. Comme NGUYEN (1988), nous
pensons que l'utilisation de l'aliment-finition dès J42 a
entraîné une croissance plus marquée.
III-1.2.3.1. Analyse comparative des performances
zootechniques des souches
(Tableaux VIII et IX, Figures 13 et 14)
Les moyennes de GMQ obtenues respectivement pour la
première phase puis la seconde sont: 33,61 g et 33,87 g pour les
COBB 500 et 29,56 g 30,43g pour les
JUPITER.
Dans les deux phases, le GMQ des sujets
JUPITER reste inférieur à celui
des COBB 500 jusqu'la 10e semaine, puis
lors des dernières semaines la tendance s'inverse. En
réalité les sujets dits à «croissance
lente» sont encore en train de
poursuivre leur croissance. C'est là que se trouve
l'intérêt de cette souche. Elle montre qu'en prolongeant sa
période d'élevage on peut obtenir des résultats
intéressants dans le mesure où la chair offerte est de meilleure
qualité et que le prix de vente du kilogramme suit.
Nos résultats se rapprochent de ceux trouvés
par KOUZOUKENDE (2000), pour lequel le GMQ serait de l'ordre
de 40 g à J49 en saison chaude pour les souches à
«croissance rapide»; car nous avons
trouvé 50 g en moyenne pour les deux phases. RICARD
(1984) rapporte qu'avec des souches à
«croissance lente» (Label Rouge), à
J81 il a obtenu un GMQ moyen de l'ordre de 28,47 g. On remarque bien, que ceux
de notre essai qui est des 29,73 g pour la première phase et 30,97 g
pour la seconde se rapprochent des résultats de
RICARD.
L'allure des courbes confirme les hypothèses
émises sur la différence de suivi technique et de la rigueur de
gestion des bandes, ceci en corrélation avec les résultats de
travaux de RICARD (1988) qui montrent que les poulets
élevés à forte densité ont une vitesse de
croissance plus faible
Les différences notées entre les
résultats se révèlent significatives à l'analyse de
variance confirmant ainsi que les deux souches sont foncièrement
différentes.
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