III-1.2.1 2. Effet de la saison
Les oiseaux ont plus consommé lors de la
première phase qui correspond à la saison chaude et humide
où les températures sont plus élevées (en moyenne
respectivement pour la première, puis phase la seconde 6,44 kg et 5,15
kg pour les COBB 500 ; 15,35 kg et 11,98 kg pour les
JUPITER). Bien que SANOFI, en
1996 fasse remarquer que lorsque la température passe
de 32°C à 36°C, il y a diminution de l'ingéré
alimentaire de 4,2g/sujet adulte/j, nous pensons que la chaleur a simplement
contribué à diminuer le GMQ et à dégrader l'IC de
nos sujets. Ce constat rejoint aussi celui de ALLOUI et al.
(2001), qui estiment que les poulets supportent très
difficilement la chaleur.
III-1.2.2 Poids moyen
Le poids des oiseaux augmente avec l'âge dans les
bandes comme l'on montré les travaux de l'INRA (1984).
D'autres travaux effectués par l'INRA en 1978
ont montré que le poids vif moyen d'un poulet de chair
élevé à 20° C est de 1630 g à 6 semaines
d'âge ce qui se rapproche des 1111,47 g pour les COBB
500 de la première phase et des 1159,02 g pour ceux de la
deuxième phase que nous avons obtenu. Mais plus récemment des
performances meilleures ont été obtenues en France, avec un poids
moyen de 2,2 kg à 42 jours (ANONYME, 2006) avec le
poulet Standard.
III-1.2.2.1. Analyse comparative des performances
zootechniques des souches
(Tableaux VI et VII; Figures 11 et 12)
Selon GUEYE et BESSEIW (1995);
ZOUNGRANA et SLENDERS (1992), le poids moyen adulte à 6
mois du poulet traditionnel est d'environ 1000 g chez la femelle et 1500 g chez
le mâle adulte. Ainsi, les 2950,6 g et 2460,92 g que nous avons
enregistré respectivement pour les COBB 500 et
les JUPITER sont satisfaisants et
éventuellement prometteurs pour les résultats économiques.
Ceci d'autant plus que l'analyse des performances zootechniques lors d'une
enquête réalisée dans 107 fermes d'élevage moderne
de poulets de chair (de souches «croissance
rapide»)dans la région de Dakar, a
révélé une faible vitesse de croissance et un poids vif
à 7 semaines d'âge de 1240 g (.MISSOHOU et Coll.,
1995) et que nous, nous avons obtenus a cet âge 1467,55 g pour
les «croissance rapide».
Les poids moyens finaux à J91 des lots dit
«croissance rapide» (COB
500) de l'ordre de 3100,7 g pour la première phase et
3358,6 g pour la deuxième, sont nettement supérieurs à
ceux obtenus par NDIAYE (1995), et ALLOUI et
Coll. (2001), soit respectivement 1900 g, 2010 g avec
la même souche; MUSHARAF
(1992) quant à lui obtient 1766 g au
Soudan en 8 semaines et GUEGAN (1982) en France 1800 g en
cinquante (50) jours. Nos valeurs se rapprochent bien de 3467 g trouvé
par RICARD en 1984 à l'âge de 84
jours avec le poulet standard en France. De même, avec la souche
«croissance lente» (Poulet Label Rouge), il
trouve 2392 g alors qu'à cet âge de 12 semaines nous avons obtenu
2463,92 g lors de la première phase et 2460,92 g lors de la seconde. Ce
poids moyen obtenu se rapproche également de celui obtenu avec des
Poulets Label Rouge à 80 jours par NGUYEN,
(NGUYEN, 1998).
Ces observations peuvent être imputées à
la qualité des bâtiments qui sont bas et à
l'hygrométrie mais aussi à la conduite d'élevage.
On remarque dans les deux phases que vers la fin de
l'expérimentation, le poids des sujets tend à se stabiliser. Ceci
a été démontré par les travaux de
MIGNON-GRASTEAU et BEAUMONT en 2004.
La comparaison par l'analyse de variance des performances
montre des différences significatives entre les deux souches dans les
deux phases ; prouvant donc ainsi que les attributs de
«croissance lente» et
«croissance rapide» sont tout à fait
justifié.
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