D'une façon générale, les
résultats obtenus montrent que la consommation alimentaire augmente avec
l'âge. Cela peut être expliqué par le fait que
l'augmentation du poids vif des sujets s'accompagne de celle de la
consommation. Et comme l'a démontré SOLTNER
(1983), les quantités d'aliment consommées par un animal
dépendent entre autre de son poids vif. Selon QUEMENEUR (1988)
un rationnement de l'ordre de 130g à 150g est
préconisé à l'âge de 30 jours, ce qui est loin des
213g de moyenne que nous
avons obtenu sur l'ensemble de l'essai. Cette
différence serait due aux gaspillages de l'aliment par la volaille, la
quantité rependue sur la litière étant
irrécupérable.
III-1.2.1.1. Analyse comparative des performances
zootechniques des souches (Tableaux IV et V; Figures 9 et 10)
Nous constatons que la consommation augmente avec l'âge
comme le dit SOLTNER (1983). La qualité et le
goût d'une volaille dépendent essentiellement de son alimentation.
Ainsi, pour obtenir en permanence la saveur qui caractérise les
volailles fermières d'Auvergne par exemple, elles
bénéficient d'une alimentation saine composée à 80
% de céréales, sans graisse ni farine animale, sans antibiotique,
sans colorant de synthèse et sans activateur de croissance
(SYVOFA, 2006). Nous pensons donc que l'aliment utilisé
a été déterminant dans les performances
obtenues.
Les quantités consommées lors de la
première phase sont très proches durant les premières
semaines, pourtant les sujets de souche COBB 500 sont
en nombre supérieur (400). Ceci démontre que les sujets
JUPITER consomment plus, ceci dès de la
8e semaine. Par contre, lors de la seconde phase, la
différence est très vite perçue.
Chaque oiseau a consommé en moyenne respectivement
pour la première phase puis la seconde 6,44 kg et 5,15 kg pour les
COBB 500 et 15,35 kg et 11,98 kg pour les
JUPITER. Cependant, une étude menée en
France sur les souches à «croissance
rapide» a montré qu'au bout de 42 jours minimum la
consommation totale par sujet est de 4 kg (ANONYME, 2006).
Selon GNANDJI (1999), les
quantités d'aliments consommées par les poulets traditionnels en
Côte d'Ivoire, varient également en fonction de l'âge des
sujets. Dans le but d'une amélioration éventuelle, il propose une
ration par sujets
de 16 g d'aliments à une semaine d'âge, puis
environ à 8 semaines, 12,9 g et enfin à 12 semaines, 14g
d'aliments environ. Notre travail sur les sujets dits à
«croissance lente» a aboutit en moyenne
à cinq semaines d'âge à une consommation de 17,83 g en
saison froide et 13,96 g en saison chaude.
Les baisses observées à la fin des deux essais
sont en accord avec les observations faites avant la notre.
Exception faite de la 13e semaine, toutes les
différences sont significatives selon l'analyse de variance. Cette
exception doit correspondre à celle où le gaspillage d'aliment a
été maximal. Ceci traduit la réelle différence qui
existe entre les performances des deux souches utilisées.